Congés payés : les cadres sont moins prêts à travailler plus
VVF et VVF Ingénierie ont interrogé près de 4 200 actifs français pour connaître leur rapport aux vacances et au travail et ont fait un focus sur les cadres pour connaître leur opinion sur les nouvelles organisations de travail.
On apprend dans cette étude que si 53% des actifs français trouvent les congés payés dont ils bénéficient suffisants avec un bon équilibre entre travail et congés, ils sont 27% à ne pas arriver à prendre tous leurs congés et à les reporter sur l’année suivante ou sur leur compte vacances.
Bien que la préservation des congés payés soit essentielle pour 83% des actifs, les cadres se distinguent par leurs perspectives divergentes : 21% d’entre eux accepteraient de réduire leurs congés pour une retraite anticipée, contre 17% en moyenne toutes catégories confondues.
Par ailleurs, seulement 50% des cadres souhaiteraient augmenter leur temps de travail hebdomadaire pour plus de congés, alors que la moyenne générale s’établit à 52%. Les cadres semblent donc adopter une position légèrement décalée par rapport à l’ensemble des travailleurs français.
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Des cadres plutôt contre la semaine de 4 jours et pour les congés illimités
Dans le contexte actuel du travail, les cadres affichent une réticence notable vis-à-vis de l’adoption d’une semaine de quatre jours, avec seulement 38% d’approbation, comparativement à la moyenne générale de 44%.
D’autre part, bien que 56% d’entre eux désapprouvent l’idée des « vacances illimitées » (contre 59% en moyenne), un tiers substantiel (35%) suggère que le concept mérite d’être expérimenté avant d’émettre un jugement définitif, un pourcentage plus élevé que la moyenne de 27%.
Ce contraste intrigue : les cadres semblent partagés entre la prudence, symbolisée par leur scepticisme envers les semaines réduites et les vacances illimitées, et une certaine ouverture à l’innovation dans les nouvelles organisations de travail, en exprimant une volonté d’explorer de nouvelles approches avant de les rejeter ou de les adopter pleinement.
La balance entre recherche de flexibilité et crainte de la désorganisation dans l’entreprise met en lumière la complexité des attentes et des préoccupations de cette catégorie professionnelle vis-à-vis des évolutions du monde du travail.
Tracances : c’est un grand OUI pour les cadres
Les cadres se montrent notoirement réceptifs à l’idée des « tracances« , cette fusion du travail et des vacances, en étant notablement plus au fait du concept (29% contre 27% en moyenne).
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Je télécharge le guideLeur adhésion à ces nouvelles organisations de travail se distingue également, avec 26% exprimant un désir de l’expérimenter, sous réserve de disposer des moyens adéquats pour travailler efficacement en vacances, contre 17% en moyenne.
La première motivation des cadres pour les tracances est notablement familiale. 49% citent la possibilité de travailler tout en passant du temps avec leur famille en premier lieu, comparativement à 36% en moyenne.
De plus, 38% voient comme second avantage le fait que cela permettrait aux enfants de profiter de plus de vacances grâce à la possibilité de les accompagner.
Les cadres semblent naviguer dans une relation complexe avec les vacances en raison de l’omniprésence du travail dans leur vie quotidienne. 70% d’entre eux ressentent des difficultés à maintenir une frontière claire entre vie professionnelle et personnelle (contre 64% en moyenne).
Par ailleurs, bien qu’un pourcentage élevé de cadres reconnaisse l’importance croissante des vacances due à une pression professionnelle accrue, ils sont tout de même moins nombreux que la moyenne à le souligner (82% contre 89%).
La dynamique travail-vacances parmi les cadres se révèle donc être un équilibre précaire entre besoin d’évasion et nécessité d’accessibilité professionnelle.
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