Comment attirer les cadres en 2023 ?

Comment attirer les cadres en 2023 ?
Adeline Lajoinie

Réclamés, traqués et convoités, les cadres bénéficient en 2023 d’une situation avantageuse sur le marché de l’emploi, une réalité dont ils sont pleinement conscients. Que doivent alors prendre en compte les entreprises pour les séduire, les attirer et les faire rester ?

Des cadres en recherche de nouveaux postes en 2023…

La deuxième édition de l’étude Cadromètre menée par Randstad Search et Ipsos auprès de 1 200 cadres nous apprend plus sur leurs attentes et leurs aspirations.  
Tout d’abord, les recrutements actuels ne semblent pas être adaptés aux envies des cadres pour 2023. 

Les cadres, souvent sollicités à l’extrême, ne sont pas immunisés contre le phénomène du “quiet quitting”. Plus du tiers (36%) déclarent qu’ils ne souhaitent pas s’engager au-delà de leurs obligations actuelles, et 7% envisagent même de réduire leur implication dans leur travail cette année.

Dans leur quête de progression, les cadres sont déterminés à s’ouvrir à de nouvelles opportunités dans les six prochains mois. 

Qu’il s’agisse de solliciter une augmentation salariale (67%), de chercher un nouveau poste (32%), de s’orienter vers une autre entreprise (31%), de s’installer dans une autre ville ou région (26%), ou même de se lancer dans une reconversion professionnelle (24%), leur volonté de changement est manifeste.

Sur le plan de la recherche d’emploi, un tiers des cadres a postulé à un emploi (31%) ou a passé un entretien (28%) au cours de l’année écoulée. Près d’un tiers de ceux qui ont reçu une offre l’ont acceptée. 

Abonnez-vous à la newsletter de Culture RH et recevez, chaque semaine, les dernières actualités RH.


The reCAPTCHA verification period has expired. Please reload the page.

À lire également :

… Et d’un recrutement plus rapide ! 

Les cadres qui n’acceptent pas une offre citent généralement le manque d’adéquation entre leurs attentes et le salaire proposé (31%), les tâches à accomplir (28%), et/ou les conditions de travail (24%).

Le processus de recrutement est ici perçu comme un obstacle par la majorité des cadres sondés (72%), en particulier la durée de ce processus. En effet, la lenteur de la réponse des entreprises, après avoir en moyenne rencontré plus de deux personnes lors d’un entretien, est source de frustration. 

De plus, bien qu’un tiers des entreprises n’offre aucun retour aux candidats rencontrés, la moitié des cadres admettent qu’il leur est déjà arrivé d’ignorer leur interlocuteur après un entretien. 

Advertisements

Face à cette situation, les entreprises se doivent de manifester plus de spontanéité et de transparence dans leurs interactions avec les futurs employés, à simplifier le processus de recrutement et à faire preuve de créativité, par exemple en proposant un recrutement en une journée ou en supprimant la période d’essai. 

Des cadres en recherche de plus de flexibilité en 2023

Aujourd’hui, le travail à distance est devenu courant pour les cadres, avec 72% des entreprises ayant adopté un accord spécifique, une augmentation de 6 points en un an. Cependant, une demande croissante de flexibilité et d’autonomie émane des cadres.

En quête de nouvelles modalités de travail, 60% des cadres envisagent le travail nomade. Près d’un quart l’adopte déjà, avec une prédominance chez les jeunes (18-34 ans) et les cadres gagnant plus de 90 k€. 

Entretien annuel : 10 pièges à éviter

L’entretien annuel a mauvaise réputation. Pour y remédier, notre partenaire Lucca a élaboré un guide qui détaille 10 leviers pour améliorer son efficacité. Ce guide vous propose des conseils pratiques de la préparation au plan d'action concret en exploitant les résultats des entretiens.

Je télécharge

Parallèlement, le travail partagé entre différents employeurs attire près de la moitié des cadres (48%), 14% ayant déjà fait l’expérience.

Le portage salarial, combinant les attraits de l’autonomie et du salariat, connaît une popularité croissante auprès des cadres. Plus répandu dans les secteurs de l’IT ou du BTP, il attire surtout les jeunes et les hauts salaires. 38% des cadres interrogés envisagent de l’utiliser et 12% l’ont déjà pratiqué.

Finalement, l’idée d’une semaine de travail de quatre jours payée cinq commence à gagner du terrain. Un cadre sur cinq (21%) souhaite l’expérimenter immédiatement, séduisant jusqu’à 25% des cadres séniors (55-65 ans). 

Et l’intraprenariat est surtout envisagé par les cadres de moins de 44 ans et les hauts revenus (plus de 90 k€).

Des attentes à prendre en compte pour attirer les cadres lors des recrutements.

À lire également :

Partager l'article

Adeline Lajoinie

Journaliste et Rédactrice Web SEO, j'ai promené ma plume dans les colonnes de nombreux journaux. Depuis plus de 10 ans, c'est surtout le digital qui profite de mes mots, pour des rédactions web parfaitement bien référencées, dans tous les domaines.