#TendancesRH : le “quiet quitting” ou la démission silencieuse

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Si le phénomène de la Grande Démission n'a pas été une déferlante en France, une nouvelle tendance semble, quant à elle, gagner de l'ampleur au sein des entreprises françaises : le quiet quitting ! De quoi parle-t-on ?

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À l’heure des grands changements dans l’organisation du travail de nouvelles “tendances” de comportement émergent régulièrement au sein des entreprises. L’une des dernières en date se nomme le “quiet quitting” : une manière de quitter mentalement son travail en assurant seulement le “minimum”. 

#quietquitting : signe de ralliement de ceux qui veulent ralentir la cadence

Le hashtag est omniprésent sur les réseaux sociaux depuis l’été dernier en France (des millions de vues sur TikTok). #quietquitting signale le désengagement progressif de certains employés qui préfèrent assurer le strict minimum pour équilibrer leur balance vie professionnelle / vie personnelle. 

Alors que, selon la DARES,  une démission est donnée toutes les quatre minutes depuis le début de l’année et que 42% des moins de 35 ans envisagent de quitter leur emploi, l‘on assiste, à défaut d’une Grande Démission, à une perte de sens du travail pour certains des salariés. Et le quiet quitting semble être, pour certains, une solution. 

Comme souvent, la tendance et le terme viennent d’Outre-Atalntique. Ainsi, le Guardian titrait le 12 août, «Quiet quitting, pourquoi faire le minimum au travail est devenu global». Puis le mouvement est arrivé en force en France cet été et le magazine Society #188, du 1er au 14 septembre 2022, vient de titrer : “Et si on ne retournait pas au travail ?” et ajoute : “deux ans et demi après le début de la pandémie, la place que l’on accorde au travail dans nos vies est de plus en plus remise en question. Simple passade, ou révolution profonde ?”

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Mais le malaise post-covid des salariés est encore bien plus ancien puisqu’en 2021, toujours sur TikTok, était déjà apparu le hastag #tangping en Chine, signifiant littéralement «rester allongé». Comme expliqué par Le Figaro : “rapidement censuré par les autorités, il appelait à rejeter les attentes liées à la productivité, en somme, ne plus se donner corps et âme au travail.”

Quels sont les signes du quiet quitting ? 

Les “adeptes” du quiet quitting sont des salariés qui rejettent l’idée selon laquelle le travail “est toute notre vie”, qu’il devrait prendre le dessus sur tout le reste et que chaque employé se doit de se surpasser dans ses tâches. Souvent victimes d’un épuisement professionnel, ces collaborateurs ne se sentent plus du tout assez engagés dans leur société, souvent par manque de considération. Par réaction, ils décident alors de ne pas quitter leur travail, mais de ralentir la cadence pour préserver leur santé mentale.

Une démission discrète qui prend plusieurs formes : respecter scrupuleusement les horaires et refuser toute heure supplémentaire, s’en tenir strictement à son cahier des charges, ne plus répondre aux e-mails en dehors des heures de travail, ne plus “dépanner” un collègue en travaillant en plus pour aider, ne plus accepter des responsabilités ou des tâches qui ne sont pas sur les fiches de poste. 

Nulle envie ici de démissionner, mais simplement de prendre du recul avec un travail qui prend, pour certains, beaucoup trop de place dans leur vie. Bien loin d’une tendance dilettante, le quiet quitting traduit une envie désormais mondiale de redéfinir l’engagement au sein d’une entreprise avec, comme leitmotiv : “Non au stress, oui à la santé mentale”.

Prévenir l’épuisement professionnel des cadres

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