Quel est le coût du désengagement, par salarié, en 2023 ? 

Quel est le coût du désengagement, par salarié, en 2023 ? 
Adeline Lajoinie

On le sait, 2023 a été l’année du désengagement du côté des salariés. Mais au-delà des mots, ce phénomène a un coût pour les entreprises. Comment inverser alors la tendance en 2024 ?

Le désengagement des salariés, combien ça coûte en 2023 ? 

En 2023, le paysage professionnel français fait face à des défis significatifs, marqués par des tensions au sein des entreprises. 

Ces difficultés se manifestent notamment par le phénomène du name and shame, où des employés critiquent publiquement le management nocif de leurs supérieurs via les réseaux sociaux

En parallèle, le télétravail devient la norme, et de nouveaux défis en matière de recrutement et de fidélisation du personnel émergent. 

Face à ces bouleversements, une réforme du management s’avère essentielle pour remobiliser les employés, améliorer la rentabilité et assurer une performance sociale durable.

Mozart Consulting, une entité de TERRITORIA Mutuelle et d’AÉSIO Mutuelle, a publié les résultats de son étude IBET© 2023, mesurant le Bien-Être au Travail

Cette année, l’indice se situe à 0,75, indiquant un niveau de « DÉSENGAGEMENT », une baisse par rapport au score de 0,81 de l’année précédente. 

Ce désengagement représente un coût conséquent pour les entreprises. Le coût moyen annuel par salarié pour la Santé, la Qualité de Vie et les Conditions de Travail (SQVCT) a augmenté de 32% depuis 2022, atteignant 13 250€. 

Dans le climat actuel, la question du bien-être au travail, tant individuel que collectif, devient primordiale. Depuis 2020, l’expansion massive du télétravail et les nouveaux enjeux de recrutement et de fidélisation interpellent les employeurs.

Il est donc crucial pour les organisations de s’adapter aux risques influant sur l’engagement des employés à court, moyen et long terme.

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Désengagement : comment inverser la tendance ? 

Selon  Victor Waknine, associé fondateur de Mozart Consulting : “la conjoncture actuelle, marquée par des facteurs sanitaires, économiques, écologiques et sociaux, conjuguée à l’évolution technologique, a profondément et brutalement modifié la manière dont nous concevons la relation “TRAVAIL/EMPLOI” au sein des entreprises. Tout comme elles s’orientent vers une transition écologique vertueuse, les entreprises doivent désormais entreprendre une transition managériale. Il est temps de repenser notre collaboration, en veillant à ne pas confondre emploi et travail, RH et management. La menace de l’isolement et de la robotisation plane.“

Les composantes clés de la motivation au travail, comme le sentiment d’utilité sociale, la maîtrise professionnelle et l’appartenance à un groupe, sont cruciales pour la Qualité de Vie au Travail (QVT). 

Ces éléments, une fois identifiés et mesurés, se transforment en instruments efficaces pour diriger et améliorer la performance collective en entreprise. L’indice IBET© permet d’apprécier l’engagement mutuel des acteurs concernés et fournit des indicateurs préliminaires indispensables à la mise en œuvre de mesures spécifiques. 

Ces mesures concernent les domaines de la Santé, Qualité de Vie et Conditions de Travail (SQVCT), de la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE), de l’Environnement, du Social et de la Gouvernance (ESG), du Reporting de Durabilité Sociale (CSRD), de la Transition Managériale, de la Marque Employeur, et des expériences des collaborateurs.

Quels secteurs sont les plus touchés par le désengagement ? 

Une analyse plus détaillée a été effectuée sur les secteurs secondaires. Il en ressort que des domaines tels que l’éducation privée, le secteur des transports et les interventions médico-sociales se distinguent par leur indice IBET© particulièrement bas.

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Adeline Lajoinie

Journaliste et Rédactrice Web SEO, j'ai promené ma plume dans les colonnes de nombreux journaux. Depuis plus de 10 ans, c'est surtout le digital qui profite de mes mots, pour des rédactions web parfaitement bien référencées, dans tous les domaines.