Avantages salariés : des dispositifs encore trop peu structurés
En France, les avantages salariés font partie intégrante du paysage social. La protection sociale, les congés payés, ou encore la complémentaire santé sont autant de piliers désormais bien installés.
Pourtant, selon une étude Mūcho x Toluna Harris Interactive, leur gestion reste très inégale d’une entreprise à l’autre.
En moyenne, les entreprises proposent 7,3 avantages à leurs salariés. Mais cette moyenne masque d’importantes disparités.
Les structures de plus de 250 salariés en offrent près de 10, contre seulement 7 dans les TPE. Autre constat : la gestion de ces dispositifs reste éclatée. Elle est souvent partagée entre RH, direction, CSE ou finance, sans pilotage global.
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Je télécharge le kitRésultat : une méconnaissance de l’offre en interne, un manque d’évaluation, et une perte d’efficacité RH. Près de 40 % des salariés interrogés disent mal connaître les avantages auxquels ils ont droit.
Côté dirigeants, seuls 28 % des responsables de grandes entreprises affirment “très bien” connaître les avantages en place. Cette déconnexion nuit à la performance globale de la politique sociale.
“Plus les packages salariaux se diversifient, plus ils deviennent complexes à gérer. Et ce qui n’est pas géré, est rarement piloté – et souvent peu ou pas valorisé. En centralisant ces dispositifs, l’entreprise reprend la main : elle maîtrise mieux sa politique RH, la communique plus clairement à ses collaborateurs pour la rendre plus lisible et individualisée.”
Christophe Doré, président de l’étude Mūcho x Toluna Harris Interactive
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Avantages sociaux : un levier RH stratégique à mieux activer
Si les avantages salariés sont jugés utiles pour fidéliser les collaborateurs, leur impact sur l’attractivité reste sous-estimé.
À peine une grande entreprise sur deux les considère comme “très utiles” pour séduire de nouveaux talents. Pourtant, dans un contexte de pénurie, ils représentent une carte à jouer.
Les PME, bien que moins dotées, montrent l’exemple. Beaucoup vont au-delà des obligations légales et adaptent les dispositifs aux attentes de leurs équipes. Titres-restaurant, télétravail flexible ou épargne salariale deviennent ainsi de vrais marqueurs sociaux, porteurs de différenciation.
Mais encore faut-il piloter cette politique. Aujourd’hui, près d’un dirigeant sur deux n’a jamais évalué l’impact des avantages salariés sur l’engagement de ses équipes. Et un quart ne connaît même pas le budget engagé chaque mois sur ce poste. Sans visibilité, pas de stratégie.
Centraliser la gestion, structurer l’offre, la rendre lisible et mesurable : voilà les clés pour transformer un acquis social en outil RH performant. Les avantages salariés ne doivent plus être une ligne floue du package, mais une composante forte de la marque employeur.
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