Rémunération : 44 % des cadres s’attendent à une augmentation significative en 2022

Rémunération : 44 % des cadres s’attendent à une augmentation significative en 2022
Hélène Truffaut

Selon l’étude de rémunération de Robert Walters publiée en décembre dernier, les perspectives d’évolution des salaires des cadres sur les métiers en tension – dont la fonction RH – sont très optimistes pour cette année.

Certes, la crise sanitaire a suscité de nouvelles aspirations chez les cadres, désormais plus attentifs à leur qualité de vie et au sens de leurs missions. Mais selon l’étude de rémunération* du cabinet Robert Walters, la rémunération serait bel et bien repassée en tête de leurs critères de satisfaction en 2021. Et 44 % de cette population s’attend à une augmentation significative en 2022, contre seulement 26 % l’année dernière.

Il faut dire que le marché de l’emploi leur est hautement favorable, comme l’ont déjà confirmé plusieurs études (voir ici et ici). De fait, « les entreprises devront trouver un juste équilibre entre l’optimisme des cadres et la prudence dont elles doivent faire preuve suite aux différents ‘stop&go’ », estime Coralie Rachet, managing director France de Robert Walters et Walters People. Elles ont donc tout intérêt à « se montrer encore plus créatives concernant les packages de rémunération et l’environnement de travail ».

Avec un volume d’offres d’emploi en hausse de 27 % entre 2020 et 2021, la fonction « supply chain » (la chaîne logistique) devrait bénéficier cette année des plus fortes augmentations de salaire : +11% en moyenne, certains postes très qualifiés étant particulièrement stratégiques dans le contexte de crise. Suivent la finance : +9 % (+15 % d’offres sur l’année écoulée) ; le juridique : +8 % (+27 % d’offres) ; l’informatique et le digital : +7 % (+28 % d’offres) ; les ingénieurs : +6 % (+21 % d’offres).

Les équipes « talents », moteur de la performance

Parmi les fonctions les plus demandées, les ressources humaines se trouvent au cœur des enjeux de pénurie et de rétention des talents. En 2022, « les directions RH, et plus particulièrement les équipes « talents », seront les partenaires privilégiés de la direction générale et se positionneront comme l’un des premiers leviers de performance », commente Coralie Rachet.

Indice de maturité des RH 2024 : transformer et réinventer les RH

Basé sur les résultats d’une enquête menée auprès de 740 leaders RH dans le monde, cet Index de Maturité RH vous permettra de situer votre profil parmi ceux du marché et d’orienter efficacement votre stratégie RH. Une méthodologie inédite, des chiffres exclusifs et des analyses ciblées pour des recommandations concrètes ! Cet index de maturité RH vous est proposé par notre partenaire Cegid.

Je télécharge le guide RH

Le volume d’offres d’emploi sur ces métiers a d’ailleurs connu la plus forte progression sur un an : +49 %. Et 36 % de ces professionnels anticipent une augmentation de salaire pour cette année. Qui devrait, toutes fonctions confondues, atteindre 6 % en moyenne.

Mais celui qui occupe le devant de la scène est bien le « talent acquisition manager » ou responsable de l’acquisition des talents (+50 % d’offres d’emploi), avec une prévision d’augmentation moyenne de 9 % pour les profils très expérimentés. Autre grand gagnant : le « payroll manager » ou gestionnaire de paie (+49 % d’offres) justifiant de cinq à dix ans d’expérience, qui peut espérer une augmentation de salaire de 12 %.

*Étude de rémunération : données issues d’entretiens réalisés auprès de 50 000 candidats et clients dans le monde, de janvier à novembre 2021 + enquête Robert Walters réalisée auprès de plus de 1 700 cadres et entreprises interrogés en ligne en septembre 2021 en France.

Partager l'article

Hélène Truffaut

Journaliste titulaire de la carte de presse, je cumule une expérience de plus de 20 ans en tant que rédactrice, chef de rubrique et pigiste, essentiellement en presse professionnelle (RH, financière, informatique), sur l'ensemble des thématiques ressources humaines, du recrutement à la formation en passant par les politiques de rémunération.