Comment créer et entretenir la culture des soft skills en entreprise ?

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Découvrez les cinq bonnes pratiques pour intégrer la culture des soft skills au sein de votre entreprise.

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Ex-Responsable RH, j'accompagne les entreprises du secteur RH dans la conception-rédaction d'articles visant à valoriser leur expertise.

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Les soft skills, ce sont ces compétences comportementales et cognitives qui façonnent la manière dont les salariés interagissent, évoluent et s’adaptent à un environnement en perpétuelle mutation.

Contrairement aux hard skills, qui correspondent aux savoir-faire techniques et mesurables, elles mettent en avant des qualités humaines comme l’écoute, la communication, la gestion du stress, l’esprit d’équipe ou encore la créativité.

Ces compétences, longtemps considérées comme secondaires, occupent aujourd’hui une place centrale dans la performance individuelle et collective.

Elles permettent non seulement d’améliorer la collaboration et la cohésion des équipes, mais aussi de renforcer la capacité des organisations à s’adapter face aux changements et aux nouveaux défis du monde du travail.

Les savoir-être professionnels représentent ainsi l’ensemble des attitudes, réactions et qualités humaines d’un individu dans son environnement de travail.

En d’autres termes, ils constituent un socle indispensable pour favoriser la réussite, la motivation et l’épanouissement des collaborateurs.

Dans cet article, nous verrons pourquoi investir dans les soft skills est devenu un élément stratégique pour les ressources humaines, ainsi que cinq bonnes pratiques pour intégrer durablement cette culture au sein de votre entreprise.

Pourquoi investir sur les soft skills ?

Dans un marché de l’emploi hautement concurrentiel, les recruteurs ont de plus en plus tendance à privilégier les compétences comportementales et cognitives.

L’expertise ne suffit plus à garantir le succès professionnel. Cette tendance reflète un changement profond dans la façon dont les entreprises valorisent les soft skills de leurs collaborateurs.

Si un candidat au poste de développeur web ne maîtrise pas tous les langages informatiques, il pourra se former et les apprendre en pratiquant.

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En revanche, pour s’en assurer, il vaut mieux choisir un profil qui démontre de la curiosité, de la volonté et des capacités d’apprentissage.

Le bien-être au travail est devenu un des enjeux de la rétention des talents en entreprise.

Les savoir-être permettent de créer un environnement de travail harmonieux et positif. Ils favorisent la communication et la cohésion d’équipe, des éléments qui contribuent directement à améliorer l’expérience collaborateur.

Dans la gestion des carrières en entreprise, les RH se sont rendus compte qu’il est plus facile de développer les compétences techniques d’un salarié que ses soft skills. Or dans un monde professionnel en constante mutation, les capacités d’adaptabilité sont des qualités indispensables pour évoluer et réussir.

La transformation digitale des entreprises et l’automatisation des processus ont accéléré l’obsolescence de certaines hard skills. Le développement croissant de l’intelligence artificielle va renforcer cette tendance.

Mais là où les nouvelles technologies vont continuer de se développer, les entreprises vont replacer l’humain au cœur de leurs valeurs, et donc valoriser davantage les soft skills.

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5 bonnes pratiques pour valoriser les soft skills de vos collaborateurs

Intégrer les soft skills dans la culture d’entreprise

Créer une culture des soft skills ne consiste pas à recruter des profils « motivés, bons communicants, ayant l’esprit d’équipe ».

La première étape pour créer et entretenir une culture des soft skills est d’en faire un axe décisif de la stratégie d’entreprise. Toute nouvelle politique RH doit être impulsée par les dirigeants eux-mêmes.

Avant de vouloir former l’ensemble du personnel ou de ne recruter les nouveaux talents que sur leurs compétences comportementales, commencez par réaliser un diagnostic de vos soft skills internes.

Définissez une stratégie en trois étapes : état des lieux, objectifs visés, axes d’amélioration à mettre en œuvre dans la politique RH.

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Impliquer toute la ligne managériale

Le comité de direction doit non seulement impulser cette nouvelle stratégie, mais également l’incarner. Du bas jusqu’en haut de la pyramide hiérarchique, tous les salariés sont des ambassadeurs de la culture d’entreprise.

La mise en œuvre d’une culture des soft skills implique toutes les lignes managériales. Elle ne peut pas reposer uniquement sur les équipes RH, à travers le recrutement et le management des talents. Les managers intermédiaires doivent montrer l’exemple dans la gestion de leurs équipes.

Organiser un véritable dispositif de formation

Une fois les besoins en soft skills clairement définis, un dispositif de formation interne peut être déployé. Certaines compétences ne s’apprennent pas sur le banc d’école et l’expérience sur le terrain ne suffit pas à apporter des méthodes.

Sous forme d’ateliers, de co-développement ou de coaching, il est possible de développer les compétences comportementales et cognitives de vos collaborateurs.

Évaluer les soft skills des collaborateurs & des candidats

Les compétences techniques sont souvent évaluées à l’aide de grilles précises. De la même manière, si votre entreprise accorde une place stratégique aux soft skills, celles-ci doivent être intégrées aux critères d’évaluation de la performance individuelle.

Cela permet de suivre leur progression et de mesurer l’impact réel des actions de formation mises en place.

Par ailleurs, l’évaluation des soft skills doit également intervenir dès le recrutement. Il s’agit alors d’identifier les compétences indispensables à la réussite du poste, mais aussi celles qui garantiront une bonne adéquation avec la culture de l’entreprise.

Instaurer la culture du feedback

Dernière étape pour entretenir une véritable culture des soft skills, les RH et les managers doivent l’intégrer dans leur action quotidienne. Il ne suffit pas de les évaluer une fois par an lors des entretiens individuels.

La posture de manager évolue pour devenir le coach de ses équipes. Il ne se contente pas de répartir le travail, il s’attache à développer les compétences de ses collaborateurs en instaurant une culture du feedback.

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Deux exemples d’entreprises

L’exemple d’Engie

Engie a mené une campagne de recrutement autour du slogan : « Vous êtes l’énergie dont le monde a besoin. » Les candidats étaient invités à répondre à un quiz en ligne composé uniquement de questions personnelles, afin d’évaluer la compatibilité de leur profil avec l’entreprise.

Ils avaient ensuite la possibilité d’échanger directement avec un collaborateur Engie pour découvrir la vision et les valeurs du groupe.

L’objectif de cette initiative était clair : séduire de nouveaux talents en mettant en avant la diversité des parcours possibles et les opportunités d’évolution offertes, tant dans les métiers techniques que managériaux.

L’exemple de PricewaterhouseCoopers (PwC)

Le cabinet d’audit PwC cible particulièrement les candidats jeunes diplômés. Pour tester les candidats, ils ont créé un escape game virtuel « Out of the box ». Une approche ludique pour évaluer des soft skills, chères au groupe comme l’entrepreneuriat, la cybersécurité ou le développement durable.

Le cabinet propose également aux étudiants des coachings via les Asso Training Day. Les collaborateurs PwC animent ces journées en les aidant à développer leurs compétences dans leur association : un coaching sur les clés du leadership et du management, sur l’optimisation du budget, ou encore à la gestion de projet.

En conclusion,

Créer et entretenir une culture des soft skills en entreprise implique un engagement à long terme qui s’inscrit dans la stratégie et la philosophie de l’entreprise.

Cela commence dans la valorisation des compétences comportementales en phase de recrutement, mais également dans la gestion des carrières et dans le système managérial de reconnaissance et de récompenses.

Cet axe est d’autant plus stratégique dans un monde du travail qui s’adapte aux nouvelles attentes des salariés (sens au travail, meilleur équilibre de vies, diversité des missions) et de l’obsolescence des compétences techniques accélérée par l’automatisation, la digitalisation et plus récemment l’IA.

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