Recrutement et évaluation des soft skills

Dernière mise à jour le :

Publié le :

Aujourd'hui, l'importance des soft skills n'est plus à démontrer et recruteurs, comme responsables RH sont conscients des enjeux qui vont de pair avec ces compétences. Toutefois, quelles sont les compétences les plus utiles et les plus recherchées ?

Auteur / Autrice

recrutement-évaluation-soft-skills-amélioration
Sommaire de l'article

Au-delà d’un simple effet de mode, les soft skills paraissent primordiales dans le processus de recrutement actuel, pour les salariés comme pour les recruteurs et DRH. Mais quelle vision ont ces derniers des soft skills, concrètement ? Et comment optimiser un bon recrutement autour des soft skills ?

Les soft skills, une notion primordiale mais parfois un peu floue

Lors d’une récente enquête d’Article 1 et de la Fondation Mozaïk autour du sujet “Les soft skills : entre quête de sens et transformation des entreprises”, l’on apprenait que 75% des recruteurs estiment qu’une prise en compte des soft skills plus importante va apporter plus de diversité, d’inclusion et favoriser l’égalité des chances au sein de leur entreprise. 

Rapport de recherche sur le leadership : découvrez à quoi ressemble un management efficace

La nouvelle étude Talogy sur le leadership examine les défis et les changements nécessaires pour que leaders et managers progressent efficacement. Elle présente les perspectives des collaborateurs, leaders et organisations, et fournit des conseils et stratégies pour chaque niveau de leadership. Cette étude est proposée par notre partenaire Talogy.

Je télécharge l’étude

Mais il semble exister un décalage entre le discours et la pratique dans un monde du travail encore trop tourné, selon les actifs, vers les compétences traditionnelles. En effet, le sondage Article 1 – Fondation Mozaik révèle que :

  • 1/3 des actifs pensent que les entreprises ne se préoccupent tout simplement pas des soft skills.
  • 72% des salariés considèrent qu’une meilleure prise en compte des soft skills par leur entreprise aurait un impact positif sur leur parcours professionnel. 

Selon une autre enquête, de We Suggest, sur les Soft Skills, 78% des recruteurs ont le sentiment de bien connaître les soft skills.

Cependant, ils semblent ne pas les appréhender avec précision, les rattachant souvent à la notion de savoir-être, d’adaptation, en opposition aux hard skills, sans véritablement en définir clairement leurs contours. De nombreuses entreprises sont équipées de tests de personnalité et ne font pas de lien entre ces tests et l’évaluation des soft skills alors qu’il s’agit en fait de la même chose.

Quelles sont les soft skills les plus recherchés ?

Les soft skills les plus évaluées sont les compétences relationnelles et émotionnelles. Et dans le trio de tête, l’on trouve alors : 

Les compétences cognitives et conceptuelles sont les parentes pauvres de la perception des soft skills, alors qu’elles en relèvent pleinement. La créativité (20%), l’autonomie (31%) et la capacité d’apprentissage (26%) arrivent loin derrière alors qu’elles sont cruciales chez les collaborateurs.

La suite après la publicité

Quelle perception des soft skills chez les recruteurs et DRH ? 

Toujours selon l’étude de WeSuggest, les DRH discernent davantage les bénéfices des soft skilles en matière d’identification, d’intégration et de sécurisation. 

Les recruteurs quant à eux s’intéressent davantage à l’adéquation avec la culture d’entreprise et moins à l’intégration dans l’équipe.

Et voici les bénéfices que ces deux professions mettent en premier : 

L’intuition : le premier mode d’évaluation des soft skills

L’étude de WeSuggest démontre que si l’importance des soft skills n’est plus à démontrer dans le cadre de recrutements, son évaluation reste très empirique. En effet, 84% des recruteurs évaluent les soft skills intuitivement avec le candidat durant l’entretien et 65% analysent les soft skills en étudiant la posture et la gestuelle du candidat durant l’entretien. 

Les soft skills ne font donc que très rarement l’objet d’une démarche processée. Seuls 31% des recruteurs s’appuient sur un guide d’entretien et 37% sur un test psychométrique. 

Par conséquent, 40 % des répondants estiment que plus de la moitié des erreurs de recrutement sont causées par une mauvaise évaluation des soft skills.

Abonnez-vous à la newsletter de Culture RH et recevez, chaque semaine, les dernières actualités RH.


Pour vous abonner, rechargez la page svp

Comment mieux évaluer les soft skills pendant le recrutement ? 

Dans son rapport, WeSuggest propose alors diverses solutions pour évaluer les soft skills de manière objective et efficace : 

  1. Se professionnaliser : utiliser les bons outils, appliquer les bonnes pratiques existantes, se former en continu et rester en veille.
  2. Déterminer les compétences clés à évaluer : les premières correspondent à la culture de l’entreprise. Les secondes correspondent aux postes pour lesquels l’entreprise recrute.
  3. S’appuyer sur des outils d’évaluation : tests de personnalité et de motivation, tests cognitifs, tests sur les schémas cognitifs, etc.