Greenwashing : pourquoi les entreprises se mobilisent

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Le développement des politiques RSE au sein des entreprises a créé un phénomène très critiquable et critiqué : le greenwashing. Cette manipulation marketing est fustigée par certains salariés et médias mais aussi, depuis peu, combattue par les entreprises elles-mêmes.

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Le greenwashing, qu’est-ce que c’est ? 

Le “greenwashing”, ou éco-blanchiment, est un terme né dans les années 1980 aux États-Unis, utilisé pour décrire les tentatives d’entreprises de se présenter comme respectueuses de l’environnement sans pour autant modifier en profondeur leurs pratiques. 

Dérivé du mot “whitewashing” (littéralement, blanchir à la chaux), il révèle une pratique trompeuse où l’image écoresponsable prévaut sur l’action réelle. Il suppose donc une contradiction entre la communication publique d’une entreprise et ses actions réelles en matière de durabilité environnementale et de RSE

Ainsi, le greenwashing est une forme de désinformation qui, en mêlant marketing et environnement, peut induire les consommateurs en erreur. 

Ce phénomène de plus en plus décrié invite les entreprises à agir concrètement plutôt qu’à se contenter de discours écologiques sans suite tangible. Il apparaît aujourd’hui fondamental pour tous les acteurs économiques de comprendre et de combattre cette pratique néfaste.

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Combattre le greenwashing : pourquoi et comment

Le greenwashing peut nuire à une entreprise à long terme. D’abord, il peut entraîner une perte de confiance de la part des consommateurs, qui se sentent trompés. Ensuite, cela peut mener à des sanctions légales pour publicité trompeuse. Finalement, il dessert la réputation de l’entreprise, menaçant sa viabilité future.

Même l’État a durci le ton concernant le greenwashing en interdisant, depuis le 1er janvier 2023, toute revendication du terme “neutralité carbone” dans les campagnes publicitaires.

Pour aller plus loin et encourager les entreprises à être plus vigilantes sur les sujets environnementaux, Climax et ESG Connect ont récemment dévoilé leur Manifeste anti-greenwashing, signé par plus d’une cinquantaine d’acteurs du secteur privé. Parmi les signataires, Greenly, MEDEF, Vestiaire Collective et encore Shine. 

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Une nouvelle initiative qui encourage une communication plus transparente et claire envers les clients.

Des actions concrètes contre le Greenwashing

Greenly, engagée dans la lutte contre le greenwashing, conduit des actions d’envergure, comme la campagne publicitaire au métro parisien lors du COP 27 dénonçant cette pratique. Elle propose aussi un label “Net Zero Contributor”, certifiant l’engagement concret des entreprises à diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre sur le long terme.

Anticiper 2025 : enjeux et recommandations

Quels seront les enjeux clés pour redéfinir les priorités RH en 2025 ? Dans un guide interactif réalisé par notre partenaire Lucca, la DRH de Lucca et 3 experts décryptent les 5 enjeux les plus structurants auxquels les professionnels des ressources humaines devront faire face en 2025 : transparence des salaires, augmentation de l’utilisation des données, optimisation des processus de recrutement... Ils livrent leurs recommandations concrètes pour poser les piliers d’une stratégie RH en adéquation avec les objectifs de votre entreprise.

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En parallèle, ESG Connect rassemble une communauté internationale de plus de 600 leaders de l’impact, dont Danone, Back Market et PayFit. Le but ? Instaurer de véritables pratiques commerciales écoresponsables à travers divers groupes de réflexion sectoriels.

Le manifeste anti-greenwashing, quant à lui, plaide pour une communication sincère, claire et mesurable des entreprises quant à leur empreinte écologique. Il encourage une méthodologie précise, basée sur des projections fiables et scientifiquement validées, favorisant le développement responsable des marques.

Le manifeste va plus loin, exigeant une transparence totale concernant les compensations climatiques mises en œuvre par les entreprises et appelle à une législation plus rigoureuse pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris.

Ainsi, une modification substantielle des modes de production et de consommation peut contribuer à limiter le réchauffement climatique et prévenir les scénarios catastrophiques projetés par le GIEC.

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