Risque routier professionnel : ce qu’attendent les salariés

Risque routier professionnel : ce qu’attendent les salariés
Adeline Lajoinie

Comment se comportent les collaborateurs sur ​​leurs trajets professionnels ? Quelle est leur connaissance du risque lié à ces trajets ? Et comment les aider à réduire ce risque ?

Risque routier professionnel : sous estimé mais plus réel que jamais

À l’occasion des journées de la sécurité routière au travail (du 27 au 30 mai 2024), MMA a partagé les résultats de son étude sur le risque routier professionnel.

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En 2022, 485 personnes sont décédées sur la route pendant des trajets professionnels, faisant de la route la première cause de décès professionnel.

Étude MMA 2024

Une réalité méconnue, seulement 28% des actifs savent que le risque routier est la principale cause d’accidents mortels au travail. Les chiffres sont inquiétants : 19% des actifs ont déjà eu un accident de la route et 43% en ont échappé de peu. Parmi ceux ayant eu un accident professionnel, 40% admettent que le manque d’attention en était la cause principale.

On y apprend aussi que l’utilisation du téléphone au volant a considérablement augmenté au cours des dix dernières années. En 2024, 80% des actifs admettent recevoir des appels téléphoniques en conduisant pour le travail et 74% en passer. De plus, 57% lisent des SMS et 48% en envoient, montrant une nette augmentation de ces comportements à risque.

En outre, la vitesse excessive est un problème majeur. Sept actifs sur dix déclarent rouler au-dessus des limitations lors de trajets professionnels. De manière alarmante, 41% d’entre eux admettent le faire souvent ou parfois, en hausse de cinq points par rapport à 2015.

La somnolence au volant constitue un autre danger significatif. Quatre-vingts pour cent des actifs ont déjà conduit en étant fatigués durant un trajet professionnel, une hausse par rapport à 2015. De plus, 66% conduisent en étant très fatigués, 60% plus de deux heures sans pause, et 33% ont déjà somnolé en conduisant.

Enfin,15% des actifs ont conduit après avoir consommé plus de deux verres d’alcool, un chiffre stable depuis 2015. 

Les véhicules sont de plus en plus connectés, avec GPS, régulateurs de vitesse et applications mobiles. Cependant, ces outils de conduite augmentent les distractions, contribuant à un risque accru d’accidents mortels.

Le droit à la déconnexion n’est respecté que par 38% des entreprises lors des déplacements professionnels. 

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Comment les entreprises peuvent-elles aider leurs collaborateurs à réduire ce risque routier professionnel ? 

Actuellement, 42% des actifs estiment que les actions de prévention des risques routiers par leur entreprise sont inexistantes, tandis que 35% les jugent rares. Seuls 23% des actifs constatent des actions régulières, et moins d’un quart a bénéficié d’une formation de sensibilisation aux risques routiers.

Les collaborateurs attendent un engagement concret de leurs employeurs concernant la sécurité routière. Parmi les attentes principales, 32% souhaitent la mise en place de formations de sensibilisation aux risques routiers, et 30% aimeraient l’organisation de journées dédiées à la sécurité routière. 

De plus, 27% des actifs souhaitent l’instauration d’une charte de bonnes pratiques au volant, et 23% demandent la diffusion de messages de sensibilisation ou d’outils pédagogiques sur la conduite.

Pour répondre à ces attentes, des actions concrètes peuvent être mises en place. Par exemple, une campagne de prévention audio digitale peut sensibiliser les dirigeants et les collaborateurs sur l’importance du risque routier professionnel. 

Ces initiatives rappellent aux employeurs la nécessité de protéger leurs salariés par des mesures de prévention efficaces et régulières.

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Adeline Lajoinie

Journaliste et Rédactrice Web SEO, j'ai promené ma plume dans les colonnes de nombreux journaux. Depuis plus de 10 ans, c'est surtout le digital qui profite de mes mots, pour des rédactions web parfaitement bien référencées, dans tous les domaines.