Mauvais sommeil et travail : comment aider vos collaborateurs

Dernière mise à jour le :

Publié le :

A l'occasion de la Journée International du Sommeil, il semble que les mauvaises nuits posent de plus en plus problème aux collaborateurs. Épuisés, les salariés mal réveillés font plus d’erreurs et ont tendance à “bâcler” leur travail. Quelle solution ont les responsables RH pour aider les salariés fatigués ?

Auteur / Autrice

Sommaire de l'article

59% des salariés avouent commettre des erreurs avec la fatigue 

Depuis 5 ans, QAPA, la solution digitale Adecco, mène l’enquête sur l’état du sommeil des Français. Et les résultats ne sont pas bons : les Français dorment de moins en moins et cela affecte de plus en plus leur vie professionnelle (et augmente les RPS).

En 5 ans, la situation du sommeil des Français s’est grandement dégradée :

  • Les personnes à déclarer mal dormir en général sont passées de 55% de représentativité en 2018 à plus de 77% en 2023.
  • En 2023, plus de 63% des Français n’atteignent pas du tout les 7 heures de sommeil préconisées pour une bonne récupération et une meilleure hygiène de vie. Ils étaient déjà 61% dans ce cas en 2022, mais seulement 47% en 2018.

La raison résiderait dans le côté “animal nocturne” du salarié français. En effet, si, en 2018, 47% des Français déclaraient se coucher après 23h, ils sont désormais plus de 59% dans ce cas, et même plus nombreux à se mettre au lit après minuit (26% en 2023 contre 20% en 2018). 

Alors que 91% des Français savent qu’ils ont besoin de dormir beaucoup plus, il reste difficile pour les collaborateurs français de se coucher avant minuit.

Et, comme le souligne Santé Magazine, si l’on souhaite bien dormir, d’un sommeil profond, il est préférable d’éviter les mauvaises heures de coucher (après minuit), “car la phase de sommeil profond vous permet de récupérer, et ce, principalement jusqu’à 3-4 h du matin”.

Abonnez-vous à la newsletter de Culture RH et recevez, chaque semaine, les dernières actualités RH.


Pour vous abonner, rechargez la page svp

A lire également :

Quelles conséquences du mauvais sommeil sur le travail des français ?

Ce mauvais sommeil a des conséquences très concrètes sur le moral des salariés français. Plus de 81% déclarent ne pas être prêts pour effectuer leur journée de travail. Un chiffre est passé de 65% en 2018, à 74% en 2020 et à 77% en 2022.

La suite après la publicité

En conséquence, 68% des collaborateurs interrogés avouent avoir souvent des coups de barre sur leur lieu de travail et une profonde envie de se coucher. Un problème qui ne touchait que 54% de la population en 2018.

L’impact sur leur travail est également très néfaste : 51% des Français en étaient déjà conscients en 2018 et ils sont plus de 66% à l’admettre en 2023. 59% des salariés interrogés avouent qu’il leur arrive de faire des erreurs à cause de la fatigue.

Revue 2024 des évolutions en santé sécurité

En 2024, plusieurs nouveautés en santé et sécurité au travail sont entrées en vigueur, tandis que d'autres ont été reportées à 2025 ou annulées. Téléchargez dès maintenant ce dossier de synthèse réalisé par notre partenaire les Editions Tissot, pour une revue détaillée des mesures déjà applicables, des reports à l’année prochaine, et des mesures abandonnées.

Je télécharge gratuitement

La sieste : une vraie solution contre le manque de sommeil des salariés ? 

Afin de lutter contre les effets négatifs du manque de sommeil, 69% des personnes interrogées seraient d’accord pour effectuer de petites siestes durant leur journée de travail. Un chiffre moins important qu’en 2022 (72%) mais plus élevé qu’en 2018 (58%).

Les effets positifs d’une sieste ne sont plus à démontrer. Comme le souligne Droit Travail France, “une sieste de 20 min prise 6 h après le réveil pourrait améliorer la productivité d’un salarié d’environ 40%.”

Mais pour se reposer un peu au travail, 89% des salariés interrogés sont totalement contre le fait de rentrer plus tard à la maison. Car il serait alors, dans ce cas, nécessaire d’allonger les plages horaires de travail. Un sacrifice que 97%, en 2018, n’étaient déjà pas disposés à faire non plus. 

Il semble donc important pour les services RH et de management de réfléchir, dans le cadre de leurs objectifs d’amélioration de QVT, à la manière de lutter au mieux contre la fatigue de leurs collaborateurs. 

A lire également :