« Allô, Patron bobo… » : TMS et Mal de dos majoritairement liés au travail
L’Ifop a réalisé pour PERCKO, auprès d’un millier de salariés, un panorama des souffrances physiques dans le monde du travail.
46% des professionnels considèrent les soft skills comme « stratégiques » pour l’entreprise.
Les soft skills ont été à l’honneur pendant la crise sanitaire. À présent que les confinements se sont éloignés et que l’hybridation des organisations entre dans les mœurs, comment les entreprises abordent-elles ces compétences ? Sont-elles en train de devenir des compétences comme les autres ? Ce baromètre est proposé par notre partenaire Lefebvre Dalloz Compétences.
Découvrez le en téléchargeant le Baromètre des softs skillsCette enquête sur l’exposition des salariés aux troubles musculosquelettiques souligne l’importance des maux de dos dans un salariat qui tend souvent à sous-estimer ce trouble alors même qu’il peut impacter lourdement leur vie professionnelle et personnelle.
En effet, selon l’enquête, la proportion de salariés souffrant d’au moins un trouble musculosquelettique (TMS) a progressé sensiblement entre 2010 (72%) et 2022 (86%), le mal de dos restant le trouble le plus répandu (69%), devant les douleurs liées à la nuque (58%), au genou (38%), au poignet (30%) et au coude (15%).
Et la plupart des salariés (77%) attribuent ces douleurs à leur activité professionnelle, en particulier les salariés souffrant du dos quotidiennement (86%). Plus largement, les salariés les attribuant à leur travail sont surreprésentés dans les rangs des travailleurs manuels (89%) et des télétravailleurs à temps complet (93%).
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Mal de dos : une souffrance répandue mais pas assez prise au sérieux
Le mal de dos est une souffrance chronique répandue, qui affecte aujourd’hui un tiers des salariés (33%) au moins une fois par semaine. Cependant, il reste encore perçu comme trop bénin pour faire l’objet d’un arrêt de travail : 42% des salariés souffrant d’un mal de dos admettent qu’il leur est déjà arrivé de ne pas oser demander un arrêt de travail à leur supérieur en raison d’un mal de dos alors qu’ils auraient dû (42%).
Les salariés qui en souffrent ne se sentent alors pas vraiment considérés. Et une majorité de télétravailleurs (60%) estiment insuffisante la participation de leur entreprise à l’achat de matériel ergonomique et près de la moitié des salariés (47%) la jugent aussi insuffisante sur leur lieu de travail (47%).
Ainsi, les trois quarts des salariés (73%) souhaiteraient que les entreprises financent des sièges aux télétravailleurs, surtout ceux qui télétravaillent actuellement à temps partiel (81%) et qui sont donc sans doute moins équipés que les télétravailleurs à temps complet.
Télétravailleurs, femmes et travailleurs pauvres plus impactés par le mal de dos
Au sein du monde du travail, qui souffre le plus de mal de dos ? Les femmes en souffrent régulièrement (c’est-à-dire au moins une fois par semaine) et sont nettement plus nombreuses (38%) que les hommes (27%), tout comme les télétravailleurs à temps complet (46%).
Si les catégories les plus pauvres sont les plus impactées (ceux qui gagnent moins de 894€ / mois), ce sont aussi eux, à 60%, qui demandent le moins d’arrêt de travail pour cette raison.
Et les conséquences de ces maux de dos peuvent s’avérer désastreuses sur le long terme. La moitié des salariés souffrant du dos (46%) ont déjà rencontré pour cette raison des difficultés à faire des tâches / missions professionnelles.
Au-delà d’un “simple” facteur de dégradation de l’état de santé physique global (pour 64% des personnes souffrant de mal de dos) , le mal de dos influe également sur l’état de santé psychologique (59%) des collaborateurs souffrants.
Il nuit aussi à la vie sociale (42%) et à la vie sexuelle (33%, dont 36% parmi les hommes) des salariés et donc à leur moral global.
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