Comment améliorer l’inclusion des personnes LGBT+ en entreprise ?

Dernière mise à jour le :

Publié le :

En 2023, les LGBTIphobies et plus particulièrement la transphobie continuent d’être des phénomènes très répandus dans les entreprises françaises. Comment les entrepreneurs, managers et responsables RH peuvent sensibiliser leurs collaborateurs à une meilleure inclusion ?

Auteur / Autrice

inlcusion lgbt entreprise
Sommaire de l'article

Les discriminations et LGBTIphobies au travail en hausse

L’association SOS homophobie a révélé son nouveau rapport annuel, publié le mardi 16 mai, sur les LGBTIphobies 2023. On y apprend que l’évolution sanitaire de 2022 a conduit à un regain des actes LGBTIphobes dans l’espace public.

Bien que la haine en ligne reste en tête avec 17% des domaines les plus touchés par les LGBTIPhobies, l’on trouve plus, depuis la sortie de la crise sanitaire, de comportements et propos déplacés dans les commerces et services (13%) et les lieux publics (12%). Le travail se positionne en quatrième position avec 11%. 

8 fiches pour développer le potentiel de vos entretiens

L’entretien annuel peut devenir un moment clé pour l’engagement et la formation des équipes. Pour révéler tout son potentiel, notre partenaire Lucca a élaboré un guide avec des conseils pratiques pour impliquer les collaborateurs lors de préparation, identifier des besoins de formation et favoriser la montée en compétences.

Je télécharge les 8 fiches

Si le nombre de témoignages au travail reçus via les canaux d’écoute de SOS Homophobie sont moins nombreux en 2022, la page dédiée aux discriminations au travail de l’interface d’aide en ligne de l’association a été la plus visitée. 

Les signalements de cas de discriminations envers les personnes LGBT+ au travail représentent 8% de l’ensemble des signalements, ce qui les placent en septième position parmi les différents contextes de violences. 

Parmi les formes de discriminations observées, on retrouve :

  • En premier lieu le rejet (60%), 
  • Suivi des insultes (52%), 
  • Du harcèlement (39%), 
  • De la discrimination (23%), 
  • De la diffamation (20%) 
  • Et de l’outing (19%). 

Ces différentes manifestations témoignent d’un environnement professionnel caractérisé par des stéréotypes de genre persistants, ainsi que par l’absence de véritables engagements et politiques efficaces permettant de lutter contre les problèmes systémiques, tels que les licenciements motivés par l’orientation sexuelle, ou encore l’inaction des autorités policières et judiciaires. 

En outre, les agressions sont principalement perpétrées par des collègues (60%) ou des supérieurs hiérarchiques (42%), les agresseurs étant dans la plupart des cas des hommes isolés (34%) ou des groupes mixtes (24%), qui échappent souvent aux conséquences de leurs actes, contrairement à leurs victimes qui sont fréquemment réduites au silence et rendues invisibles. 

De plus, 26% des victimes de discriminations envers les personnes LGBTI au travail déclarent également ressentir un profond mal-être.

La suite après la publicité

Abonnez-vous à la newsletter de Culture RH et recevez, chaque semaine, les dernières actualités RH.


Pour vous abonner, rechargez la page svp

À lire également :

Comment l’entreprise peut aider à une meilleure inclusion des personnes LGBT+ ? 

Concrètement, l’inclusion des personnes LGBT+ reste encore problématique. Une personne LGBTI sur deux cache son orientation sexuelle et/ou amoureuse, ou bien son identité de genre au travail. Sept sur dix ont déjà omis volontairement de faire référence au sexe de leur conjoint·e au travail.

SOS Homophobie propose alors un module d’e-learning, “Reconnaître les LGBTIphobies au travail et agir”, à destination des organisations (entreprises, administrations publiques, associations, etc.).

L’association explique qu’heureusement, certaines entreprises et institutions se montrent véritablement engagées dans la promotion de l’inclusion des personnes LGBTI. 

La collecte d’informations constitue une étape essentielle pour encourager des transformations à long terme. Grâce à cette démarche, ces organisations parviennent à identifier les domaines nécessitant des améliorations supplémentaires. 

Cela leur permet alors de développer des plans d’action ciblés et même de définir des indicateurs impliquant non seulement quelques individus engagés, mais l’ensemble des collaborateurs et collaboratrices.

À lire également :