La formation professionnelle : une envie partagée par tous
Lefebvre Dalloz a interrogé près de 1 000 actifs (décideurs, formateurs, managers et collaborateurs) pour construire son 2ᵉ baromètre de la formation professionnelle.
On y apprend que la formation professionnelle est unanimement reconnue comme un levier essentiel pour l’évolution professionnelle. Selon l’enquête, une écrasante majorité des actifs en entreprise, soit 93 %, se sentent impliqués dans le développement de leurs compétences.
Cette implication forte s’explique par les défis actuels : mutations numériques, impératifs écologiques, et évolutions socio-économiques. Face à ces transformations, 83% des travailleurs se disent prêts à se former en dehors des heures de travail, soulignant leur engagement personnel dans l’acquisition de nouvelles compétences.
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L’entretien annuel peut devenir un moment clé pour l’engagement et la formation des équipes. Pour révéler tout son potentiel, notre partenaire Lucca a élaboré un guide avec des conseils pratiques pour impliquer les collaborateurs lors de préparation, identifier des besoins de formation et favoriser la montée en compétences.
Je télécharge les 8 fichesCette volonté de se former traverse toutes les générations, bien que les tranches d’âge de 35 à 59 ans se montrent particulièrement disposées à investir temps et argent pour rester compétitives. Cette disposition est probablement motivée par la nécessité de maintenir leur employabilité dans un marché du travail en constante évolution.
La rapidité des changements technologiques et la transformation des métiers génèrent une pression sur les actifs pour se former continuellement. Même parmi les managers, seuls 18% se sentent pleinement confiants quant à l’évolution de leur métier, révélant une inquiétude généralisée face à l’avenir professionnel.
Des enjeux complexes de financement de la formation professionnelle
Au cœur de cette dynamique de formation, les enjeux de financement sont cruciaux. Les décideurs en formation observent des tendances variées. En 2023, une stabilisation, voire une augmentation des dépenses de formation a été notée, contrastant avec une réduction des dépenses observée en 2022.
Cependant, 63% des entreprises ressentent un manque de soutien de la part des Organismes Paritaires Collecteurs Agréés (OPCO) dans la recherche de financements.
Les perceptions varient également selon les secteurs d’activité et la taille des entreprises. Par exemple, l’industrie semble mieux accompagnée par les OPCO comparée aux secteurs de la banque-assurance et des professions juridiques. Les entreprises de taille moyenne, en particulier celles comptant entre 20 et 50 employés, expriment une plus grande satisfaction quant au soutien reçu.
Concernant les dispositifs de financement privilégiés, le CPF coconstruit arrive en tête, suivi par le FNE, le PTP et le Pro-A. De plus, la majorité des entreprises assistent leurs salariés dans la gestion de leur dossier CPF, avec des contributions financières variées.
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À quoi va ressembler la formation de demain ?
Selon l’enquête, la formation de demain sera fortement influencée par les mutations numériques et sociétales actuelles.
L’intelligence artificielle, intégrée dans les entreprises, redéfinira les compétences nécessaires. Pourtant, 40% des décideurs en formation ne perçoivent pas encore clairement l’impact de l’IA sur leur métier. Alors que 19% en ressentent déjà les effets au quotidien, une majorité reste confiante, malgré les 35% d’inquiets face à ces technologies émergentes.
Les méthodes de formation évolueront également. Les décideurs montrent une préférence pour des ressources pratiques et accessibles. Ils privilégient les fiches pratiques (78%), les webconférences gratuites (68%) et les articles spécialisés (59%). Ces préférences indiquent un désir de rester informés et de s’adapter aux nouvelles réglementations et pratiques. La formation doit donc être à la fois informative et facilement accessible pour répondre à ces attentes.
Enfin, les choix en matière de contenu de formation seront variés. Les soft skills, l’informatique lié à la digitalisation, le management, la RSE, et l’IA seront cruciaux. Malgré les diversités d’opinions sur la nécessité de se former, 61% des professionnels prévoient de suivre une formation prochainement.
Le présentiel reste favorisé par 80% des sondés, malgré la digitalisation croissante. Ainsi, la formation de demain devra allier innovation technologique et interaction humaine, pour répondre aux besoins variés des professionnels.
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