Congé parental 2024 : rappel des “modalités” actuelles
Le congé parental actuel est destiné aux salariés du secteur privé ayant au moins un an d’ancienneté dans leur entreprise. Il permet de recevoir une allocation mensuelle de 448 euros. Ce congé peut être pris après les congés de maternité et de paternité, sans possibilité de refus de l’employeur.
Deux options sont disponibles :
- Un congé total avec suspension du contrat de travail.
- Ou un congé partiel avec un minimum de 16 heures de travail par semaine.
Le congé parental initial dure un an, renouvelable deux fois, soit jusqu’aux trois ans de l’enfant. À la fin du congé, le salarié doit réintégrer son poste.
Ce congé, institué en 1977, a été modifié à plusieurs reprises, notamment en 2014 sous la présidence Hollande. Cette réforme avait pour but d’encourager les pères à prendre le congé parental en limitant sa durée à deux ans si un seul parent en bénéficie. La troisième année étant réservée au second parent, l’objectif était que 25 % des pères en profitent.
Cependant, malgré ces réformes, moins de 1% des pères ont pris le congé parental en 2021. Le nombre total de bénéficiaires a également diminué, passant de 500 000 en 2013 à 246 000 en 2020.
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Je m’inscris gratuitementDepuis la loi du 9 mars 2023, la condition d’ancienneté s’apprécie à la date de la demande de congé et non plus à celle de la naissance ou de l’arrivée de l’enfant.
Les prolongations ou modifications doivent être demandées un mois avant la fin du congé initial.
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Congé parental 2025 : ce qui pourrait changer
Le congé parental en 2025 pourrait subir des changements significatifs. Actuellement, il est critiqué pour son indemnisation insuffisante, inférieure au RSA.
Selon le gouvernement, le congé parental éloigne les femmes du marché du travail. Beaucoup peinent à retrouver leur poste avec les mêmes responsabilités après un congé prolongé. Des difficultés qui semblent faire également peur aux pères, qui ont été, en 2021, seulement 0,8% à prendre un congé parental, contre 14% des mères. Le nombre total de bénéficiaires a diminué de moitié depuis 2013.
La ministre Aurore Bergé propose alors un “nouveau droit” pour les familles en 2025. Ce “congé de naissance” serait mieux rémunéré que l’actuel, avec une indemnisation à 50% du salaire, plafonnée à 1 900 euros. Il pourra être pris simultanément ou successivement par les deux parents.
Ce nouveau congé pourrait entrer en vigueur en août 2025. Il coexisterait avec le congé parental actuel, offrant une option plus flexible et mieux rémunérée. Mais il serait plus court : le nouveau congé de naissance serait indemnisé à hauteur de 50% du salaire, sans excéder un plafond annoncé à 1 900 euros mensuels et durerait trois mois pour chaque parent.
Emmanuel Macron a confirmé ce plan, visant à créer un congé plus court, mais mieux payé. La réforme vise également à encourager une répartition plus équitable des tâches parentales.
Enfin, le gouvernement veut soutenir cette réforme avec un meilleur accès à la procréation médicalement assistée (PMA). Des tests de fertilité seront proposés aux jeunes, pour promouvoir une natalité dynamique. Ces mesures visent à adapter le congé parental aux besoins actuels des familles et s’intègre dans le projet gouvernemental de réarmement de la France en bébés, incitant les jeunes couples à procréer.
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