QVCT : quel bilan en cette fin d’année 2024 ? 

La QVCT : une priorité pour les salariés… mais pas pour les entreprises ? 

D’après la première édition du baromètre de l’Observatoire de la Qualité de Vie au Travail, la QVCT apparaît comme une priorité pour les salariés. 

En effet, 92% des salariés considèrent la QVCT comme importante, et 45% la jugent même « très importante ». Pourtant, ils déplorent un engagement insuffisant des entreprises sur cet enjeu pourtant crucial.

L’étude révèle des disparités notables : les femmes et les agents du secteur public se montrent plus sensibles à la QVCT que les hommes ou les salariés du privé. 

De plus, 56% des collaborateurs des grandes entreprises (plus de 5 000 salariés) estiment la QVCT essentielle, contre seulement 31% dans les TPE. Mais paradoxalement, les salariés des petites structures se sentent davantage écoutés.

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“Pour répondre aux défis actuels, les employeurs doivent passer à la vitesse supérieure et se concentrer sur deux priorités clés : améliorer la santé physique et mentale, et renforcer la reconnaissance du travail, un levier crucial pour contrer le désengagement et le turnover.”

Jérôme Ballarin, Président de l’Observatoire de la Qualité de Vie au Travail

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En matière d’amélioration, le bilan est mitigé. Si 67% des salariés se disent globalement satisfaits, près de la moitié des salariés estime que la QVCT se dégrade. Les femmes, les 50-64 ans et les salariés des très grandes entreprises ressentent davantage cette détérioration. 

De plus, seuls 6 salariés sur 10 estiment que leur entreprise prend réellement en compte leur bien-être.

Pourtant, les efforts des employeurs portent leurs fruits. Lorsqu’une action concrète est engagée, 75% des salariés concernés constatent une amélioration de leurs conditions de travail. Les entreprises ont donc tout intérêt à renforcer leurs initiatives pour répondre aux attentes croissantes autour de la santé, du management et de la reconnaissance au travail.

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QVCT et Management : peut mieux faire…

Si les salariés adoptent de bons comportements en matière de bien-être personnel, les entreprises peinent encore à les accompagner. 

Selon l’étude de l’Observatoire de la QVCT, 80% des salariés déclarent maintenir une bonne hygiène de vie, et 79% respectent le droit à la déconnexion. 

Pourtant, 72% ressentent régulièrement du stress ou de l’épuisement professionnel, et près de 69% souffrent de problèmes physiques liés notamment à la sédentarité ou aux troubles musculosquelettiques.

Ces chiffres soulignent un paradoxe : malgré des efforts individuels, le soutien des employeurs reste insuffisant. Seules 38% des entreprises proposent des actions pour favoriser le bien-être hors du cadre professionnel. Pourtant, ces initiatives font la différence : 85% des salariés en bénéficient déclarent une bonne QVCT, contre seulement 55% dans les entreprises qui n’agissent pas.

Le management, quant à lui, suscite des critiques sur des points essentiels comme la communication et la reconnaissance. Si 74% des salariés apprécient l’autonomie accordée et 69% le respect du droit à la déconnexion, seuls 55% se disent satisfaits de la transparence managériale. 

Pire encore, à peine 53% des salariés estiment que leur travail est reconnu à sa juste valeur. Les femmes, plus critiques, expriment un écart de satisfaction allant jusqu’à 12 points avec leurs collègues masculins.

Les grandes entreprises apparaissent comme les plus défaillantes. Avec seulement 35% d’actions ciblées sur la santé mentale et 34% sur la santé physique, les besoins des salariés restent mal pris en compte. Les petites structures, malgré des moyens souvent moindres, parviennent mieux à soutenir leurs équipes, comme en témoignent les écarts de satisfaction allant jusqu’à 16 points.

Pour répondre aux attentes croissantes des salariés, les employeurs doivent impérativement renforcer la reconnaissance, la communication et les actions concrètes en faveur de la santé physique et mentale.

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