Les chiffres actuels du burnout
Le burnout est un problème de plus en plus préoccupant pour les entreprises. Selon l’étude Workday Peakon Employee Voice, réalisée auprès de 2,6 millions de collaborateurs issus de plus de 850 entreprises dans 12 secteurs différents, environ 27 % des employés sont exposés à un risque élevé d’épuisement professionnel.
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J’accède au contenuCe chiffre alarmant souligne l’ampleur du problème, qui affecte non seulement l’engagement des employés, mais aussi leur confiance envers l’entreprise et leur intention de rester.
Les données révèlent que certains secteurs sont particulièrement touchés. Dans le domaine technologique, par exemple, 23 % des organisations présentent un risque élevé de burnout, ce qui représente une augmentation de 8 % par rapport à l’année précédente.
Dans le secteur de la santé, bien que 29 % des entreprises soient à haut risque, cela marque une amélioration de 11 % par rapport à 2022. Le secteur du transport a également vu une réduction significative des entreprises à risque, passant à 25 %, une baisse notable par rapport à l’année précédente.
À l’inverse, les secteurs des médias et du divertissement restent parmi les plus touchés, avec plus de 50 % des entreprises considérées comme à haut risque. Dans ces secteurs, malgré une légère amélioration depuis 2022 (réductions de 12 % pour les médias et de 17 % pour le gouvernement), le problème reste largement répandu.
Ces chiffres montrent que le burnout est un phénomène transversal, touchant tous les secteurs d’activité, avec des variations selon les industries.
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Les conséquences du burnout sur l’engagement et le management
Le burnout a un impact profond sur l’engagement des employés et la qualité du management. Lorsqu’un manager est exposé à un risque élevé d’épuisement professionnel, cela crée un effet de contagion qui se propage à toute l’équipe.
Dans les organisations à haut risque, 33 % des managers eux-mêmes sont à risque de burnout, contre seulement 15 % dans les entreprises à faible risque.
Cet effet de contagion double la probabilité que les employés soient également à risque. En effet, dans les organisations où les managers sont à risque élevé, 48 % des employés sont également menacés par le burnout. À l’inverse, dans les entreprises à faible risque, ce pourcentage chute à 25 %, ce qui démontre l’influence directe du management sur l’état de santé mental des équipes.
Cette spirale négative affecte non seulement l’engagement, mais aussi la productivité à tous les niveaux de l’organisation. Les dirigeants qui ne mesurent pas systématiquement le ressenti de leurs équipes risquent de passer à côté de cette dynamique délétère.
Cela peut aggraver encore plus la situation, compromettant la santé des employés et rendant les initiatives d’amélioration inefficaces. Il est crucial de reconnaître cette boucle pour instaurer un environnement de travail sain et durable.
Comment réduire le risque de burnout en entreprise ?
Pour réduire le risque de burnout en entreprise, il est crucial de s’attaquer aux causes profondes plutôt qu’aux symptômes. Les interventions comme le yoga ou les programmes de bien-être peuvent apporter un soulagement temporaire, mais ne résolvent pas les problèmes structurels. Une approche basée sur les données permet d’identifier ces causes, fixant ainsi des objectifs réalistes pour améliorer le bien-être des employés.
Les dirigeants doivent également aligner les valeurs de l’entreprise avec les pratiques de gestion. Si la culture valorise le surmenage, les efforts pour réduire le burnout seront inefficaces. Il est essentiel que les politiques et processus soient flexibles et simplifiés, afin de permettre aux managers de soutenir efficacement leurs équipes sans être freinés par des obstacles organisationnels.
Enfin, l’utilisation de technologies d’IA peut aider à automatiser les tâches répétitives et à ajuster les charges de travail. Cela permet de détecter les premiers signes de burnout, offrant ainsi une intervention avant que la situation ne devienne critique.
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