Adoption de 7h de travail supplémentaires annuelles : quelles conséquences ? 

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Le 21 novembre dernier, le Sénat a voté une proposition de loi imposant aux travailleurs de travailler sept heures supplémentaires non rémunérées chaque année. Quelles seraient les conséquences de cette loi sur les travailleurs et les entreprises ?

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7 heures de travail supplémentaires annuelles : pourquoi et comment ? 

Face aux besoins croissants liés au vieillissement de la population, le Sénat a adopté une proposition controversée : instaurer une “contribution de solidarité“. 

Concrètement, elle impose à chaque salarié de travailler sept heures supplémentaires par an, sans rémunération directe. Ces heures permettraient de financer 2,5 milliards d’euros pour la branche autonomie de la Sécurité sociale, dédiée aux personnes âgées dépendantes et handicapées.

Pour les entreprises, ce dispositif s’accompagne d’un doublement de leur cotisation de solidarité, qui passerait de 0,3% à 0,6% de la masse salariale. En pratique, les modalités d’application varient selon les secteurs : une entreprise pourrait répartir ces heures sur l’année, supprimer un jour de RTT ou ne pas modifier le temps de travail, mais supporter elle-même le coût supplémentaire.

Ce changement affectera particulièrement les responsables des ressources humaines et les managers. Ils devront revoir les plannings, négocier avec les représentants du personnel et veiller à l’équité de l’application.

Dans les secteurs industriels, par exemple, ces heures supplémentaires risquent de désorganiser les chaînes de production, tandis que dans les services, l’impact pourrait être moindre si les heures sont réparties sur l’année. Pour certaines entreprises, absorber la hausse des charges sans demander plus d’efforts aux salariés pourrait s’avérer nécessaire pour maintenir la paix sociale.

Cette mesure, bien que destinée à renforcer la solidarité nationale, soulève des interrogations sur sa faisabilité et son impact économique. Elle oblige les entreprises à naviguer entre contraintes légales, équité interne et gestion de leur compétitivité sur le marché.

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Une proposition qui n’est qu’un premier pas

Bien qu’approuvée par le Sénat, la “contribution de solidarité” est loin de faire l’unanimité. Le gouvernement, réticent, souligne que la question du temps de travail mérite une réflexion approfondie. En attendant, les entreprises doivent anticiper les impacts de cette mesure si elle est adoptée.

Pour les DRH, cette contribution nécessitera une gestion fine des plannings. La loi prévoit une flexibilité : les heures supplémentaires peuvent être réparties sur l’année ou concentrées sur une journée. Cette adaptabilité pourrait faciliter leur intégration dans les secteurs de services, mais poser des défis logistiques dans les usines et les industries à forte contrainte horaire.

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Du point de vue financier, le doublement de la cotisation pour l’autonomie alourdit la fiscalité des entreprises. Certaines pourraient choisir de compenser cette hausse en demandant plus d’efforts à leurs salariés, tandis que d’autres, soucieuses de préserver leur attractivité et leur marque employeur, absorberont ce coût. Les PME, en particulier, risquent d’être fragilisées par cette nouvelle charge.

Sur le plan social, cette proposition pourrait raviver les tensions. Les syndicats, comme la CFDT, affichent déjà leur opposition. L’idée de travailler plus sans rémunération choque une partie des salariés, notamment dans un contexte d’inflation et de pression fiscale élevée. Les entreprises devront anticiper ces résistances et négocier avec les partenaires sociaux pour éviter des conflits ouverts.

En somme, cette mesure, bien qu’encore au stade de discussion, oblige déjà les entreprises à se préparer. Elle marque une tentative d’ajustement face au défi du vieillissement démographique, mais reste perfectible et pourrait évoluer avant son éventuelle adoption finale

Une certitude : elle ouvre la voie à un débat plus large sur le temps de travail et les moyens de financer la solidarité nationale.

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