Pourquoi les recruteurs peinent tant à trouver le “bon profil” en 2023 ?

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Pénurie de main d’œuvre et difficultés de recrutement sont une réalité bien actuelle. Mais pourquoi les recruteurs ont-ils tant de mal à trouver le "bon profil" en 2023 ? Sont-ils trop exigeants ou les candidats ne le sont-ils pas assez ?

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recruter bon profil 2023
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Des candidats qui postulent un peu à tour de bras

S’intéressant de près aux problématiques de recherches d’emploi d’aujourd’hui, ​​Indeed vient de révéler les résultats de sa nouvelle étude menée en partenariat avec Opinion Way, confrontant le point de vue des recruteurs à celui des chercheurs d’emploi.

Quelque chose semble ne pas bien tourner au sein du royaume du recrutement. Sans parler de Grande Démission, le problème pourrait bien se poser en termes de mauvaises recherches de compétences

Du côté des candidats, plus d’un tiers (33%) des chercheurs d’emploi envoient leur CV en grand nombre sans se soucier des compétences requises, afin de maximiser leurs chances de décrocher un emploi. 

De même, plus de 28% des personnes à la recherche d’un emploi avouent avoir menti sur leur CV pour obtenir un entretien et sont prêtes à le refaire pour 91% d’entre elles.

Malheureusement, près de la moitié des recruteurs (54%) admettent qu’un candidat qui ment évidemment sur ses compétences, mais qui sait se montrer persuasif, pourrait obtenir le poste. 

En effet, la moitié des chercheurs d’emploi sont moins sélectifs dans leurs recherches, car ils ont des difficultés à obtenir des retours positifs après avoir soumis leur candidature. En conséquence, certains candidats n’hésitent pas à utiliser des stratagèmes pour contourner les processus de sélection.

Un syndrome de l’imposteur qui débute dès le recrutement, pour correspondre au “bon profil”

L’on sait les méfaits du syndrome de l’imposteur pour les salariés en poste en entreprise. Selon l’étude, ce syndrome toucherait déjà les candidats en recherche d’emploi.  

Les chercheurs d’emploi peuvent se sentir intimidés par les compétences exigées dans les offres d’emploi, avec 91% d’entre eux ayant déjà ressenti ce sentiment. En effet, les trois quarts des chercheurs d’emploi estiment qu’ils doivent posséder au moins 70% des compétences requises pour postuler, une vision partagée par 76% des recruteurs.

Cependant, cette croyance selon laquelle il faut cocher toutes les cases des compétences demandées est limitante pour la recherche d’emploi, comme l’ont reconnu 74% des chercheurs d’emploi qui n’osent pas postuler aux offres d’emploi quand ils n’ont pas toutes les compétences requises.

Cette réticence est renforcée par un certain complexe d’imposture, largement répandu chez les chercheurs d’emploi, ainsi qu’un comportement spécifique à la France, où 90% des chercheurs d’emploi font preuve d’une certaine retenue lorsqu’ils estiment ne pas avoir toutes les compétences demandées.

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Les recruteurs sont-ils trop exigeants en 2023 ? 

Pourquoi 82% des recruteurs déclarent rencontrer des difficultés à recruter, aujourd’hui ? Peut-être parce que la quête du profil parfait, se traduisant dans les offres d’emploi par un trop grand nombre de critères listés, empêche les entreprises de s’ouvrir à des candidatures plus originales.

En effet, en France, il existe une forte culture du “profil idéal”, ce qui complique les recrutements selon 83% des recruteurs et 90% des chercheurs d’emploi. Bien que les recruteurs soient moins catégoriques, 77% d’entre eux approuvent le fait que les candidatures n’ayant pas exactement le profil attendu ont du mal à être considérées.

Les personnes interrogées, qu’elles soient recruteurs ou chercheurs d’emploi, soulignent également que les profils atypiques sont souvent mis de côté.

En effet, 89% des chercheurs d’emploi pensent que les profils atypiques ne sont pas assez pris en compte, avec 40% qui sont tout à fait d’accord. Les recruteurs sont presque aussi nombreux à être d’accord avec cette affirmation, avec 82% qui abondent dans ce sens et 34% qui sont tout à fait d’accord.

Des recruteurs qui sont plus à même à faire des concessions sur le “bon profil”

Dans la pratique, les recruteurs pensent qu’ils font souvent des concessions et 75% d’entre eux estiment se montrer moins exigeants qu’avant dans leur recrutement. 

Et les faits sont là pour corroborer ce ressenti : 68% des chercheurs d’emploi ayant postulé à des offres ne correspondant pas tout à fait à leur profil ont finalement obtenu un entretien d’embauche, dont 55% ont même reçu une offre d’emploi par la suite. 

Les recruteurs sont conscients des avantages de cette approche : 60% d’entre eux affirment que des concessions sur les profils des candidats ont eu des conséquences positives et ont apporté un nouveau regard sur leur entreprise. De plus, 58% pensent que cela pourrait se pérenniser dans les années à venir.

Les recruteurs sont également favorables à une plus grande ouverture d’esprit dans les recrutements, avec 85% pensant qu’il est important de faire preuve de plus d’ouverture d’esprit.

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