Les Français globalement peu satisfaits de leur travail
ADP vient de dévoiler son étude People at Work 2023, réalisée auprès de plus de 32 000 actifs dans 17 pays, dont près de 2 000 en France.
Cette dernière aborde différents sujets autour du monde du travail actuel, tels que l’épanouissement professionnel, la santé mentale ou la flexibilité.
Tout en exprimant un optimisme remarquable pour le futur avec un taux de 87%, l’enquête révèle que 62% des sondés sont convaincus que l’incertitude économique actuelle touchera tous les domaines. Par ailleurs, presque quatre employés sur dix (37%) ressentent une insécurité au sein de leur environnement de travail.
D’autre part, près de la moitié des participants à l’étude (47%) déplorent un manque de considération de leur employeur envers leur bien-être psychologique, tandis que 65% affirment que le stress entrave leurs rendements professionnels.
Face à ce constat, les dirigeants d’entreprises commencent à déployer des mesures visant à améliorer la santé mentale de leurs employés.
De plus, l’étude a révélé que presque la moitié des individus sondés (48%) envisageraient de se relocaliser à l’étranger si l’opportunité leur était offerte par leur employeur actuel. Il est à noter que les travailleurs sont désormais plus axés sur l’avancement professionnel et l’épanouissement au travail, plutôt que sur la flexibilité des horaires et des lieux de travail.
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Des salaires attendus plus hauts par les Français
Du côté des salaires, une majorité significative des personnes sondées (61%), indiquent que leur rémunération est l’élément déterminant dans leur travail.
Si 62% d’entre eux prévoient une augmentation de salaire dans l’année à venir, 43% affirment parfois, souvent, voire systématiquement percevoir une rémunération moindre que celle à laquelle ils ont droit.
Cette frustration par rapport au salaire est assez répandue car plus de la moitié des Français (54%) estiment percevoir un salaire insuffisant ; seuls 26% considèrent être correctement payés.
Des femmes qui se sentent encore sous-payées
Les salariés plus agés sont particulièrement touchés par cette frustration salariale : 60% des actifs de 35-54 ans affirment être sous-payés contre seulement un jeune de 18-24 ans sur 3 (35%), alors que ces derniers sont habituellement plus sensibles aux questions de discrimination.
Du côté des secteurs, les salariés qui travaillent dans l’éducation et la santé sont les plus nombreux à estimer être sous-payés (65%), devant ceux évoluant dans l’industrie (60%), le commerce (59%), le transport et la logistique (58%). À l’opposé, les travailleurs du secteur des médias et de l’information sont seulement 29% à juger être sous-payés.
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J’accède au contenuLes femmes, comme souvent, sont particulièrement touchées par cette frustration : 61% d’entre elles estiment être sous-payées contre 49% des hommes. L’inégalité salariale entre les femmes et les hommes est donc toujours bien d’actualité (malgré la mise en place de l’index de l’égalité professionnelle). D’autant plus chez les mères de famille.
En effet, ce sentiment d’injustice est plus accentué chez les collaborateurs parents puisque 65% des mères jugent leur rémunération trop faible contre 52% des pères. De manière générale, les parents (58%) sont plus nombreux à trouver leur salaire insuffisant par rapport à ceux qui n’ont pas d’enfant (48%).
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