Indemnisation Chômage : ce qui a changé depuis le 1er avril 2025 !

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La nouvelle convention d’assurance chômage entre en vigueur progressivement. Dès le 1er avril 2025, plusieurs règles évoluent pour les demandeurs d’emploi. RH et employeurs doivent anticiper leurs impacts.

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Des conditions d’ouverture de droits modifiées…

La convention du 15 novembre 2024 modifie les conditions minimales d’affiliation. 

Ă€ compter du 1er avril 2025, plusieurs règles du rĂ©gime d’assurance chĂ´mage Ă©voluent. Ces ajustements concernent le calcul des allocations, les durĂ©es d’indemnisation et certaines conditions d’ouverture de droits. Les employeurs doivent en prendre connaissance pour anticiper les effets sur les mobilitĂ©s internes, les fins de contrat ou encore les recrutements.

Le montant de l’allocation chômage sera désormais mensualisé sur une base fixe. Jusqu’alors, le montant versé variait selon le nombre de jours dans le mois. À partir d’avril 2025, l’allocation est calculée sur une base constante de 30 jours calendaires. Ce changement s’applique aussi aux personnes déjà en cours d’indemnisation.

Autre nouveautĂ© importante : la pĂ©riode minimale de travail permettant de rĂ©cupĂ©rer son droit au chĂ´mage après une reprise d’emploi est Ă©tendue. Si un demandeur d’emploi reprend un poste et y met fin avant 88 jours travaillĂ©s (environ 4 mois), il pourra toujours rĂ©cupĂ©rer son droit Ă  indemnisation.

Avant cette réforme, ce seuil était fixé à 65 jours travaillés. Cette évolution est à connaître pour accompagner les salariés dans des parcours professionnels discontinus.

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… Et ajustées selon les profils

Ă€ partir d’avril 2025, les travailleurs saisonniers pourront ouvrir des droits après 5 mois d’activitĂ© sur les 24 derniers mois. Jusqu’à prĂ©sent, il fallait justifier de 6 mois d’activitĂ©. Cette modification s’accompagne d’un alignement de la durĂ©e minimale d’indemnisation, dĂ©sormais fixĂ©e elle aussi Ă  5 mois.

Les critères de l’offre raisonnable d’emploi sont Ă©galement prĂ©cisĂ©s. DĂ©sormais, les prĂ©tentions salariales doivent correspondre aux rĂ©munĂ©rations pratiquĂ©es en France. Ce changement impacte en particulier les anciens travailleurs frontaliers. Ils ne pourront plus se baser sur leurs anciens salaires Ă©trangers pour justifier leurs exigences.

Ces Ă©volutions peuvent entraĂ®ner une requalification plus rapide du comportement du demandeur d’emploi. En cas de refus injustifiĂ© de deux offres raisonnables, il risque une radiation et la suspension de son indemnisation.

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Du côté des entrepreneurs, le cumul de l’ARE avec les revenus issus d’une activité non salariée est désormais plafonné. À partir d’avril 2025, il sera limité à 60 % du droit restant. Ce plafond vise à éviter les effets d’aubaine tout en maintenant un accompagnement.

L’ARCE subit aussi une restriction. Le second versement sera conditionné à l’absence d’un CDI à temps plein. L’objectif est de concentrer cette aide sur les projets réellement lancés.

Enfin, les employeurs verront une lĂ©gère baisse de leur taux de contribution. Ă€ partir du 1er mai 2025, la cotisation patronale repassera Ă  4 %. La contribution exceptionnelle de 0,05 point instaurĂ©e en 2017 est supprimĂ©e.

Des règles spécifiques pour les seniors, en lien avec la réforme des retraites

Ă€ compter du 1er avril 2025, les seuils d’âge permettant un allongement de la durĂ©e d’indemnisation Ă©voluent. Les durĂ©es maximales sont dĂ©sormais de 22 mois et demi pour les demandeurs de 55 ou 56 ans. Elles atteignent 27 mois pour ceux ayant au moins 57 ans. Jusqu’alors, ces durĂ©es s’appliquaient dès 53 ans et 55 ans respectivement.

La pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence pour ouvrir des droits est aussi Ă©largie pour les demandeurs âgĂ©s. Dès 55 ans, les pĂ©riodes de travail sont recherchĂ©es sur les 36 derniers mois, contre 24 mois pour les autres. Ce changement vise Ă  tenir compte des parcours professionnels plus fragmentĂ©s avec l’âge.

Pour les seniors suivant une formation, les conditions de prolongation des droits Ă©voluent aussi. L’allongement de 137 jours s’appliquera aux allocataires âgĂ©s d’au moins 55 ans, contre 53 ans auparavant. Cette disposition facilite le retour Ă  l’emploi en sĂ©curisant les parcours de formation.

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Enfin, la dĂ©gressivitĂ© des allocations ne s’appliquera plus aux allocataires âgĂ©s de 55 ans ou plus. Ce mĂ©canisme, qui consiste Ă  rĂ©duire l’allocation au bout de 6 mois, concernait jusque-lĂ  les moins de 57 ans. Cette Ă©volution offre un filet de sĂ©curitĂ© renforcĂ© pour les profils les plus âgĂ©s.

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