Masculinisme en hausse : quel danger sur le lieu de travail ? 

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Selon le dernier rapport du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, masculinisme et sexisme sont de plus en plus présents dans la société française. Qu’en est-il dans les entreprises ? Et quel est le danger pour la santé au travail ?

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Des salariées qui souffrent de plus en plus du sexisme

Dans son rapport de début d’année, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) expose une réalité alarmante concernant le masculinisme : si 84% des Français considèrent qu’il est crucial de lutter contre le sexisme, les  stéréotypes sexistes restent ancrés : 70% des hommes et 63% des femmes croient toujours qu’un homme doit subvenir aux besoins financiers de sa famille pour être respecté socialement.

De plus, malgré une prise de conscience accrue du sexisme, 90% des femmes admettent avoir déjà modifié leur comportement, comme baisser la voix ou censurer leurs propos, par peur des réactions masculines. Cette situation témoigne d’une réalité où les femmes s’autocensurent pour naviguer dans un environnement perçu comme hostile.

Parallèlement, une étude menée par Indeed illustre les défis spécifiques auxquels sont confrontées les femmes sur le lieu de travail. Selon cette enquête, 55% des femmes estiment qu’il leur est plus difficile de progresser dans leur carrière par rapport aux hommes, principalement à cause du sexisme. Les jeunes femmes de 18-24 ans sont particulièrement conscientes de cette barrière, avec 73% d’entre elles reconnaissant l’impact du sexisme, contre 55% en moyenne.

Forfait jours en entreprise : cadre légal, coût et impacts

Le forfait jours, bénéfique pour la flexibilité et la productivité des entreprises, est une dérogation très réglementée pour faire face aux nombreux abus en terme de charge de travail. Trois experts en droit social et une psychologue abordent dans un guide interactif les obligations légales et déconstruisent les idées reçues. Ils proposent également une méthodologie pour une mise en place conforme du dispositif tout en examinant son impact sur la santé des salariés. Ce guide a été réalisé par notre partenaire Lucca.

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Les résultats indiquent également que des facteurs tels que les politiques de congé de maternité/paternité et les responsabilités parentales influencent négativement la carrière des femmes, selon respectivement 32% et 23% des répondantes. Malgré ces obstacles, 75% des femmes françaises jugent crucial d’avoir des leaders féminins au sein des organisations.

Le sexisme reste un frein majeur à l’évolution professionnelle des femmes, souligné par le manque de soutien dans leur parcours professionnel. Ces constats appellent à des actions concrètes pour éradiquer le sexisme et soutenir l’égalité des chances.

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Et des entreprises qui peinent à les soutenir

Toujours selon l’étude d’Indeed, les entreprises et l’État français montrent des efforts inégaux dans leur soutien aux femmes, notamment enceintes ou en congé maternité, avec respectivement 52% et 50% des salariées satisfaites de leur soutien par les entreprises, et 45% et 47% par l’État. Les femmes attendent visiblement plus de leur pays que de leurs employeurs, mais les avancées législatives sont lentes (semaine différenciée, congé menstruel…). 

Du côté des entreprises, bien que 46% des salariées françaises soient satisfaites de l’accueil de tous types de profils dans leur entreprise, des lacunes persistent concernant les politiques d’inclusion. En effet, seulement 40% des femmes sont contentes des mesures prises par leur entreprise en matière de diversité, d’équité et d’inclusion, tandis que 19% expriment leur insatisfaction, un taux particulièrement élevé comparé à d’autres pays de l’étude.

Les jeunes salariées, notamment celles âgées de 18 à 24 ans, montrent une plus grande insatisfaction, avec 28% d’entre elles mécontentes des efforts de leur entreprise, soit 9 points de plus que la moyenne. Cette diversité est d’autant plus critique dans les postes de direction où seulement 32% des femmes sont satisfaites de la diversité ethnique parmi les dirigeantes, alors que 61% considèrent cet aspect comme important.

Pour renforcer une image inclusive et adopter de meilleures pratiques de gestion, les entreprises doivent sérieusement s’engager contre le sexisme et améliorer le soutien apporté aux femmes. Selon 68% des salariées françaises, il est essentiel que les entreprises établissent des politiques robustes en matière de diversité, d’équité et d’inclusion.

Cependant, il existe un grand écart entre les attentes et la réalité : seulement 10% des femmes déclarent que leur entreprise a mis en place un groupe de travail spécifique sur la diversité et l’inclusion, et un même pourcentage rapporte l’existence d’un responsable dédié à ces questions.

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