CongĂ© pathologique (prĂ©natal et postnatal) 2025 : calcul, salaire…

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Qu'est-ce que le congé pathologique de grossesse ? Quelle est sa durée ? Quand le salarié peut-il le prendre en prénatal ou en postnatal ? Quel indemnisation ? etc...

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Sommaire de l'article

L’annonce d’une grossesse est gĂ©nĂ©ralement synonyme de joie et d’anticipation. Cependant, concilier grossesse et vie professionnelle peut parfois s’avĂ©rer complexe. Face aux dĂ©fis quotidiens tels que les trajets domicile-travail, le stress professionnel et la fatigue inhĂ©rente Ă  la grossesse, de plus en plus de salariĂ©es enceintes se voient prescrire un arrĂŞt de travail spĂ©cifique : le congĂ© pathologique de grossesse.

Ce congĂ© pathologique soulève de nombreuses questions : Quelles sont ses implications ? Est-il soumis Ă  des conditions particulières ? Comment se distingue-t-il d’un arrĂŞt maladie classique ? Quelle est sa durĂ©e maximale ? Pour rĂ©pondre Ă  ces interrogations et bien d’autres, cet article se propose d’explorer en profondeur tous les aspects du congĂ© pathologique.

Nous commencerons par dĂ©finir prĂ©cisĂ©ment ce qu’est le congĂ© pathologique, en examinant ses diffĂ©rents types et durĂ©es, ainsi que les professionnels de santĂ© habilitĂ©s Ă  le prescrire. Ensuite, nous aborderons les circonstances dans lesquelles il peut ĂŞtre pris, ses raisons d’ĂŞtre et la procĂ©dure Ă  suivre pour l’obtenir.

Nous nous pencherons Ă©galement sur la gestion du congĂ© pathologique en entreprise, en dĂ©taillant les obligations des salariĂ©es et des employeurs. Enfin, nous examinerons les modalitĂ©s d’indemnisation de ce congĂ©, tant pour la pĂ©riode prĂ©natale que postnatale.

Qu’est-ce que le congĂ© pathologique ?

Commençons par découvrir ce qu’est le congé pathologique de grossesse. Dans cette première partie, nous allons nous intéresser à la définition du congé pathologique de grossesse, nous allons aussi découvrir s’il existe plusieurs typologies de congé pathologique, mais également par qui il peut être prescrit.

Ainsi, vous serez désormais à même de renseigner et de guider vos salariées enceintes lors de la prise de leur congé pathologique de grossesse.

Le congĂ© pathologie, c’est quoi ? DĂ©finition !

Pour connaître la définition du congé pathologique de grossesse, il est nécessaire de se référer au Code du travail.

L’article L1225-21, nous en donne la dĂ©finition prĂ©cise : « Le congĂ© pathologique est liĂ© au congĂ© maternitĂ©. Celui-ci peut ĂŞtre accordĂ© Ă  des salariĂ©es enceintes, avant ou après l’accouchement, si des complications d’ordre mĂ©dical le justifient. Â»

Comme la définition le précise, le congé pathologique est lié à la grossesse. De ce fait, pour en bénéficier la ou les salariées devront impérativement avoir effectué leur déclaration d’état de grossesse auprès de la sécurité sociale.

Y a-t-il diffĂ©rents types de congĂ© pathologique ? Quelle durĂ©e ?

On distingue deux types de congĂ© pathologique : le congĂ© pathologique prĂ©natal et le congĂ© pathologique postnatal.

Le congĂ© pathologique prĂ©natal prĂ©cède obligatoirement l’accouchement, mais aussi le dĂ©but du congĂ© de maternitĂ©. Sa durĂ©e maximale est de 14 jours consĂ©cutifs ou non.

Le congé pathologique postnatal est prescrit à la suite de complications intervenues en aval de l’accouchement. Il fait donc suite au congé de maternité et sa durée ne peut excéder 28 jours consécutifs.

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Quels sont les professionnels de santĂ© qui sont en mesure de prescrire un congĂ© pathologique ?

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Seuls les médecins sont autorisés à prescrire des congés pathologiques de grossesse. Ainsi, le congé pathologique de grossesse, qu’il soit prénatal ou postnatal, ne peut être prescrit que par un médecin généraliste, un gynécologue et/ou un obstétricien.

Les sages-femmes quant à elles ne peuvent pas prescrire de congé pathologique. En revanche, elles peuvent prescrire aux femmes enceintes un arrêt de travail d’une durée de 15 jours maximum non renouvelable. Toutefois, cet arrêt relèvera du régime général de l’indemnisation maladie comme pour tout arrêt de travail classique.

Quand, comment et pourquoi le congĂ© pathologique peut-il ĂŞtre pris ?

À présent que nous en savons un peu plus sur le congé pathologique de grossesse en lui-même, intéressons-nous à son origine. En effet, les salariées peuvent parfois confondre congé pathologique de grossesse et arrêt maladie classique lorsqu’elles sont enceintes.

Afin de ne plus commettre d’impair dans la gestion des arrĂŞts de travail des femmes enceintes, nous vous prĂ©sentons dans cette deuxième partie le fonctionnement du congĂ© pathologique de grossesse : quand est-il justifiĂ© ? Doit-il ĂŞtre pris obligatoirement ? Mais aussi Ă  partir de quand et jusqu’à quand peut-il ĂŞtre prescrit ?

Pour quelles raisons le congĂ© pathologique peut-il ĂŞtre prescrit ?

Le congé pathologique peut être prescrit lors de la survenue de complications pendant la grossesse, pour le congé prénatal, ou à la suite de l’accouchement, pour le congé postnatal.

Si les raisons diffèrent souvent, dans tous les cas la prise du congé pathologique devra être justifiée par des raisons médicales.

Le congĂ© pathologique prĂ©natal peut ĂŞtre prescrit lors :

  • De la dĂ©claration d’un diabète gestationnel.
  • De la survenue d’une extrĂŞme fatigue due Ă  la grossesse.
  • De l’apparition d’une hypertension.
  • De l’existence d’un risque d’accouchement prĂ©maturĂ© et/ou de fausse couche.
  • D’une grossesse multiple.
  • D’une incompatibilitĂ© entre l’environnement professionnel de la future maman et son Ă©tat de grossesse (temps de transport Ă  rallonge, dĂ©placements professionnels frĂ©quents, stress au travail, …).

Le congĂ© pathologique postnatal peut ĂŞtre prescrit suite :

  • Ă€ des complications liĂ©es Ă  un accouchement difficile (tel que les suites d’une cĂ©sarienne).
  • Ă€ une dĂ©pression post-partum.

Le congĂ© pathologique de grossesse est-il obligatoire ? Comment une salariĂ©e peut-elle l’obtenir ?

Le congĂ© pathologique, qu’il soit prĂ©natal ou postnatal, n’est pas une obligation lĂ©gale. Il n’est prescrit que lorsque la grossesse ou l’accouchement prĂ©sente des complications particulières. Dans les cas oĂą tout se dĂ©roule normalement, ce type de congĂ© n’est pas nĂ©cessaire.

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Il est important de noter que face Ă  l’augmentation des prescriptions de congĂ©s pathologiques prĂ©nataux jugĂ©s non justifiĂ©s, les organismes de sĂ©curitĂ© sociale ont intensifiĂ© leurs contrĂ´les pour vĂ©rifier la lĂ©gitimitĂ© de ces arrĂŞts.

Si une femme enceinte ou rĂ©cemment accouchĂ©e estime avoir besoin d’un congĂ© pathologique, elle peut l’obtenir de deux façons : soit lors d’une consultation de suivi de grossesse habituelle, soit en prenant l’initiative de consulter son mĂ©decin traitant, son gynĂ©cologue ou son obstĂ©tricien pour une Ă©valuation spĂ©cifique.

Quand le congĂ© pathologique peut-il ĂŞtre pris ?

Le congé pathologique prénatal, peut être pris à partir de la déclaration officielle de grossesse auprès de la sécurité sociale et avant le début officiel du congé de maternité. Lors de cette période, la salariée enceinte peut prendre son congé pathologique à n’importe quel stade de sa grossesse.

Si la déclaration de grossesse doit avoir été faite auprès de la sécurité sociale, il n’en est pas de même avec la déclaration auprès de l’employeur.

Le congé pathologique postnatal doit obligatoirement être consécutif du congé maternité. Il ne peut y avoir de délai entre la fin du congé de maternité et le début du congé pathologique postnatal. Donc si le congé maternité se termine le 28 mai, le congé pathologique postnatal devra nécessairement débuter le 29 mai.

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Comment traiter le congé pathologique en entreprise ?

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Votre salariĂ©e vous annonce qu’il lui a Ă©tĂ© prescrit un arrĂŞt de travail liĂ© Ă  un Ă©tat pathologique rĂ©sultant de sa grossesse et vous ne savez pas comment le traiter ?

Dans cette troisième et dernière partie de notre article, nous passerons en revue toutes les questions qui peuvent vous intéresser en tant qu’employeur, mais aussi en tant que salarié, quant à l’impact du congé pathologique de grossesse sur le contrat de travail de la ou des salariées concernées.

Quelles sont les obligations des salariĂ©es lors de la prescription d’un congĂ© pathologique ?

Dès que la salariĂ©e est en possession de son arrĂŞt maladie stipulant la mention « liĂ© Ă  un Ă©tat pathologique de grossesse Â», cette dernière doit faire parvenir dans les plus brefs dĂ©lais l’information auprès de son centre de sĂ©curitĂ© sociale (les deux premiers volets de l’arrĂŞt), mais aussi auprès de son employeur (le troisième volet de l’arrĂŞt) afin de les avertir de son Ă©tat et de permettre Ă  chaque partie de remplir ses obligations.

De plus, l’état pathologique de la grossesse sous entend que la salariée est considérée comme étant malade. De ce fait, elle ne pourra déroger aux horaires de présences obligatoires qui lui imposent de ne pas quitter son domicile.

Que devez vous faire en tant qu’employeur ?

En tant qu’employeur, vous avez deux obligations. La première est de permettre à votre salariée de bénéficier du repos qui lui a été prescrit. Pour ce faire, vous ne devez pas la solliciter durant cette période.

La deuxième obligation qui vous incombe en tant qu’employeur est de réaliser l’attestation de salaire qui permettra à votre salariée d’être indemnisée de son congé pathologique de grossesse.

Le congĂ© pathologique peut-il ĂŞtre raccourci ? Peut-il ĂŞtre scindĂ© en deux ?

Il est possible de rĂ©duire la durĂ©e des congĂ©s pathologiques, qu’ils soient prĂ©nataux ou postnataux. Pour rappel, la durĂ©e maximale du congĂ© prĂ©natal est de 14 jours, tandis que celle du congĂ© postnatal est de 28 jours.

Une employée a la possibilité de demander une reprise anticipée de son activité professionnelle avant la fin de son congé pathologique de grossesse. Il est cependant recommandé de lui demander une déclaration écrite exprimant son souhait de mettre fin prématurément à ce congé.

Le congé pathologique prénatal offre une certaine flexibilité : il peut être fractionné autant que nécessaire dans la limite des 14 jours autorisés, et ce, entre la déclaration de grossesse et le début officiel du congé maternité. En revanche, le congé pathologique postnatal ne bénéficie pas de cette souplesse : les 28 jours accordés doivent être pris en une seule fois, sans interruption.

Ainsi, une femme enceinte pourrait, par exemple, bĂ©nĂ©ficier d’un congĂ© pathologique de 3 jours au cours de son quatrième mois de grossesse, puis utiliser les 11 jours restants rĂ©partis sur ses cinquième et sixième mois.

A contrario, si un congĂ© pathologique postnatal de 28 jours lui est prescrit immĂ©diatement après son congĂ© maternitĂ©, elle n’aura pas la possibilitĂ© de l’interrompre pour le reprendre ultĂ©rieurement. Elle devra soit prendre l’intĂ©gralitĂ© de ce congĂ©, soit le raccourcir de manière dĂ©finitive.

Comment le congĂ© pathologique est-il indemnisĂ© ?

L’indemnitĂ© de ce congĂ© pathologique dĂ©pend du fait qu’il soit un congĂ© pathologique prĂ©natal ou un congĂ© pathologique postnatal ; en tout cas en ce qui concerne les indemnitĂ©s journalières versĂ©es par la sĂ©curitĂ© sociale.

Congé pathologique prénatal

Pour le congé pathologique prénatal, le versement des indemnités journalières de la sécurité sociale sera équivalant à celui versé pour le congé maternité de la salariée. C’est-à-dire entre 90 à 95 % du salaire habituel.

Congé pathologique postnatal

Pour le congé pathologique postnatal, cela sera différent. En effet, ce congé pathologique est considéré par la sécurité sociale comme étant un arrêt maladie ordinaire. De ce fait, les indemnités journalières versées seront équivalentes à environ 50 % du salaire de base.

Attention, ces indemnités ne tiennent pas compte des maintiens de salaire et des dispositions prévues par les différentes conventions collectives dont peuvent dépendre les salariées enceintes. En effet, certaines d’entre elles assimileront les congés pathologiques, pré et postnatal, à des congés de maternité et peuvent vous imposer un maintien total de la rémunération des salariées concernées et ce, quelle que soit leur ancienneté dans l’entreprise.