Transparence salariale : qu’en pensent les salariés français ?

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On parle beaucoup de la transparence des salaires, notamment depuis qu’une directive européenne prévoit de rendre cela obligatoire en France. Mais les salariés, qu’en pensent-ils vraiment ?

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Une transparence des salaires obligatoire (notamment sur les offres d’emploi) dès 2026

À partir de 2026, les entreprises françaises de plus de 100 salariés seront tenues de se conformer à la directive européenne adoptée le 10 mai 2023, visant à renforcer la transparence salariale. 

Ce texte impose, entre autres, l’obligation pour les recruteurs de mentionner les fourchettes de rémunération dans leurs offres d’emploi. Ainsi, les candidats pourront connaître à l’avance le salaire proposé pour un poste, garantissant une meilleure clarté dès les premières étapes du recrutement.

En plus de cette obligation, la directive prévoit qu’un employeur ne pourra plus exiger des informations sur les précédents salaires du candidat, un changement notable qui protège la confidentialité des antécédents de rémunération. 

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Une fois embauchés, les salariés auront également le droit de demander des informations sur les écarts de salaire par genre et par catégorie de poste au sein de l’entreprise. L’employeur devra rendre public l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes, ainsi que les critères de progression salariale.

Cette nouvelle réglementation a pour objectif de favoriser une meilleure équité salariale en éliminant les obstacles liés aux discriminations de genre. Ce cadre légal contraint les entreprises à revoir leurs pratiques et à mettre en place des politiques salariales plus justes, offrant ainsi une réelle opportunité de lutter contre les inégalités persistantes en matière de rémunération. 

La transparence des salaires, tout comme l’interdiction de questionner un candidat sur son historique de salaire, sont des avancées majeures vers une rémunération plus équitable en Europe.

Cette directive va transformer profondément les pratiques RH, notamment en matière de recrutement et d’évolution des carrières, en instaurant un nouveau niveau de transparence qui bénéficiera autant aux employés qu’aux employeurs.

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Des salariés majoritairement pour la transparence des salaires

À l’approche de la directive européenne sur la transparence des salaires en 2026, une étude réalisée par Deel et l’Ifop révèle des résultats marquants. 80 % des salariés français jugent que la transparence des salaires est bénéfique, et 60 % estiment qu’elle contribuera à réduire les inégalités. Ces chiffres montrent un véritable changement dans la perception du débat autour des rémunérations.

La majorité des salariés (66 %) se dit à l’aise pour discuter de leur salaire, mais seuls 10 % se sentent « très à l’aise ». Les jeunes de moins de 35 ans et les CSP+ sont les plus enclins à parler ouvertement de leur rémunération, tandis que les femmes et les personnes vivant seules expriment plus de réserves. Ce sujet reste encore délicat pour certains : 24 % craignent d’être stigmatisés et 58 % considèrent que le salaire est une affaire privée.

Un autre chiffre important à retenir : deux tiers des salariés souhaitent que les rémunérations soient établies selon des fourchettes communes, basées sur des critères précis tels que la fonction et le secteur d’activité. Ce souhait est particulièrement fort chez les employés et professions intermédiaires, avec 70 % en faveur de cette mesure.

Malgré quelques réticences, cette étude montre donc que la transparence salariale est perçue comme une évolution positive par une majorité de salariés.

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