35% des employeurs français envisagent d’expérimenter la semaine de 4 jours
Selon l’étude « Ce que veulent les candidats en 2023 » réalisée par Robert Half en novembre 2022, 43% des salariés seraient favorables à sa mise en place (mêmes horaires de travail pour le même salaire). Et les employeurs commencent également à se faire à cette idée.
Selon une étude, toujours réalisée par Robert Half auprès de 300 dirigeants français, pour son Guide des Salaires 2023 :
- 22% des employeurs déclarent proposer la semaine de 4 jours à leurs employés (même nombre d’heures par semaine sur 4 jours, à salaire équivalent).
- 35% envisagent de la mettre en place au cours des 12 mois à venir.
- Mais 35% s’y disent encore opposés.
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Les avantages de la semaine de 4 jours expérimentée aux Royaume-Uni
Les employeurs français marcheraient-ils bientôt sur les traces de leurs voisins britanniques. La Chambre des Communes a en effet fait part d’une expérimentation réussie au Royaume-Uni : 56 entreprises sur 61 ayant testé la semaine de 4 jours de juin à décembre 2022 vont la pérenniser.
Les résultats de cette expérience soulignent les avantages remarquables d’une semaine de 4 jours : les recettes des entreprises sont restées stables (+1,4% par rapport à 2021, affichant même une progression de 35% par rapport à la même période de 2021) et il a été constaté une baisse du taux de démission, d’absentéisme et de nouvelles embauches.
En outre, les bienfaits sont clairement visibles sur le plan santé, notamment une réduction du niveau de stress, d’épuisement et de fatigue, ainsi qu’un meilleur sommeil, ainsi qu’un plus grand temps consacré à l’exercice et un plus grand bien-être général dans la vie et au travail.
Si les entreprises semblent y gagner en bien-être et en productivité, un article de Nouvelles Publications souligne un autre point intéressant : la baisse de l’absentéisme. L’entreprise espagnole Software Delsol a instauré la semaine de 4 jours en 2020 auprès de ses 181 salariés. Résultat : une chute de 20% du taux d’absentéisme.
Une même expérience islandaise démontre également que la semaine de 4 jours est directement liée à une réduction des salariés absents, car moins fatigués ou moins malades.
En France, si les salariés plébiscitent en grande majorité le passage aux 32 heures par semaine sans perte de salaire, les entreprises restent frileuses. Pour l’heure, seules des TPE, PME mais quelques ETI quand même, affichent leur passage à la semaine de 4 jours. Aucun grand groupe n’a encore franchi le pas.
Un des arguments avancés est que les investissements humains et financiers seraient trop importants, notamment pour les entreprises où les postes de cadres demandent plus de 35 heures pour atteindre les objectifs.
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