Ces 6 derniers mois, le métier de recruteur est devenu de plus en plus compliqué. Comme souligné par une récente étude IFOP pour CleverConnect et PageGroup, ces derniers doivent faire face à de plus en plus de difficultés endogènes et exogènes. Face à un contexte de recrutement qui se dégrade, 32% des recruteurs envisagent alors de changer de métier dans les 12 prochains mois.
Un rôle essentiel, mais un désenchantement de la profession de recruteur
Le dernier sondage IFOP pour CleverConnect et PageGroup s’appelle “Recruteur : un métier qui évolue face au contexte de pénurie de candidats”. On y apprend, entre autres, que le métier de recruteur est jugé au sein des entreprises comme essentiel. 98% des chefs d’entreprise estiment en effet que les recruteurs jouent un rôle stratégique pour l’entreprise. Une vision partagée par les recruteurs eux-mêmes puisque 81% jugent que leur rôle est devenu plus important ces dernières années. Et 94% des recruteurs ont confiance dans la capacité de leur entreprise à recruter l’ensemble des profils de candidats recherchés.
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Télécharger le livre blancCependant, le métier est clairement devenu plus compliqué. 38% des recruteurs considèrent que leur métier n’a pas beaucoup évolué et 72% qu’il est devenu plus compliqué. Des difficultés qui ont toujours plus d’impact sur l’attachement à leur métier.
En effet, leur quotidien est articulé autour de nombreuses tâches chronophages et à faible valeur ajoutée. Parmi celles qui leur prennent le plus de temps, notons le tri des candidatures reçues (présélection des CV, réponses aux candidats, etc.), le sourcing ou processus de recherche de candidats et la rédaction et la diffusion des annonces.
Un recrutement de plus en plus difficile
Le contexte du recrutement s’est globalement complexifié pour toutes les entreprises françaises. La quasi-totalité des dirigeants (95%) et la grande majorité des recruteurs (82%) ont connu des difficultés de recrutement dans les 6 derniers mois.
Dans leur étude, CleverConnect et PageGroup distinguent les difficultés de recrutement exogènes, liées au marché et aux attentes des candidats, et les difficultés endogènes dues à l’organisation interne.
“Le déficit de qualité des candidats, le manque d’adéquation avec les besoins recherchés” est la première difficulté exogène mentionnée par 65 % des dirigeants et 44% des recruteurs, suivie par les rémunérations proposées, jugées trop peu attractives (citées par 40% des recruteurs et 27% des dirigeants).
On trouve 3 principales difficultés endogènes :
- La « difficulté à bien évaluer les candidats » (46% des recruteurs et 37% des dirigeants).
- Le « manque de moyens humains dans l’équipe recrutement » (27% des recruteurs et 34% des chefs d’entreprise).
- Un « processus de recrutement trop long ou complexe » (27% des recruteurs et 18% des dirigeants).
Comment faire face au désenchantement des recruteurs ?
Face à toutes ces difficultés, 32% des recruteurs envisagent de changer de métier dans les 12 prochains mois. Ils sont même 49% chez les recruteurs de moins de 35 ans et 64% chez les recruteurs ayant systématiquement rencontré des difficultés de recrutement au cours des 6 derniers mois.
Sans action d’amélioration du quotidien des recruteurs, les entreprises risquent de nombreux départs. Pour pallier ce risque de départ, le sondage met en exergue des possibles solutions :
- Simplifier le quotidien des recruteurs : en automatisant ou en externalisant certaines tâches chronophages, le recruteur pourra se consacrer à la rencontre et l’évaluation des candidats.
- Améliorer l’expérience candidat : les entreprises doivent, par tous les moyens, valoriser la culture d’entreprise et la marque employeur.
- Former les managers opérationnels qui sont clés dans l’expérience candidat.
- Ré-enchanter et valoriser le métier : la quête de sens touche aussi les recruteurs. L’entreprise peut étendre leurs périmètres d’actions, leur dégager du temps pour des projets transverses, par exemple, des projets RSE.