Travailler en dehors des horaires de bureaux : bonne ou mauvaise idée ?
Slack vient de dévoiler les résultats de sa dernière étude Workforce Index réalisée avec Qualtrics menée auprès de plus de 10 000 employés de bureau dans 6 pays dont la France.
Dans le monde professionnel actuel, la question de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée est cruciale. L’étude examine alors l’impact de la structuration de la journée de travail sur la productivité, le bien-être et la satisfaction des employés.
Historiquement, rester au bureau après les heures habituelles était vu comme un signe de dévouement et d’efficacité. Pourtant, les résultats de Slack indiquent que cette pratique peut souvent entraîner une baisse de productivité, signalant possiblement un surmenage et un besoin d’aide pour prioriser les tâches.
L’étude révèle que 37% des employés travaillent en dehors des heures de bureau au moins une fois par semaine, la plupart du temps par nécessité plutôt que par choix. Ces travailleurs enregistrent une productivité inférieure de 20% par rapport à ceux qui se déconnectent après leur journée normale.
Ils rapportent également un niveau de stress multiplié par 2,1, une satisfaction au travail réduite de 1,7 fois et un taux d’épuisement professionnel doublé. Bien que leur temps de travail soit comparable à celui des autres employés, ils sont 50% plus susceptibles de se sentir freinés par des priorités conflictuelles.
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Je télécharge les 8 fichesEn revanche, ceux qui choisissent de travailler en dehors des heures normales, en adéquation avec leurs besoins personnels, ne signalent pas d’impact négatif sur leur bien-être et leur productivité.
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Productivité et bien-être : l’équation gagnante
Christina Janzer de Slack met en avant l’importance de privilégier la qualité plutôt que la quantité dans le travail. Elle insiste sur la nécessité de développer une culture d’entreprise basée sur la confiance, où les employés peuvent s’exprimer librement sur leurs besoins et gérer efficacement leur temps.
L’enquête met aussi en lumière que plus d’un quart des employés de bureau, en particulier les cadres, estiment passer trop de temps en réunions ou à gérer des emails. De plus, 20% manquent de temps pour communiquer avec leurs collègues, une problématique plus marquée chez les jeunes employés.
Paradoxalement, 50% des participants admettent ne prendre que rarement ou jamais de pauses, augmentant ainsi de 1,7 fois leur risque d’épuisement professionnel. Ceux qui prennent régulièrement des pauses obtiennent de meilleurs résultats en termes d’équilibre vie professionnelle-vie privée, de gestion du stress et de satisfaction globale. Ils sont même 13% plus productifs.
Cette étude souligne que le travail en dehors des heures de bureau peut être avantageux s’il est choisi et adapté aux besoins individuels. Cependant, lorsqu’il devient une obligation, il peut nuire à la santé mentale et à la productivité des employés.
Il est crucial pour les entreprises de promouvoir une culture du travail flexible et de soutenir les employés dans la gestion de leur charge de travail, tout en encourageant des pauses régulières pour préserver un équilibre sain entre vie professionnelle et vie privée.
Quand travailler pour une productivité maximale ?
La recherche de la productivité optimale au travail dépend largement du timing et de la gestion du temps.
En moyenne, 70% du temps de travail des employés de bureau est considéré comme productif. Cependant, il y a une grande variation dans les périodes jugées les plus productives, certains préférant le matin, d’autres le soir, en fonction de leur rythme biologique.
Malgré ces différences, une constante ressort : la fin de l’après-midi, entre 15 et 18 heures, est souvent considérée comme le moment le moins productif, avec une nette baisse de l’efficacité durant ces heures.
La productivité n’est pas constante tout au long de la journée. Elle fluctue et connaît des pics intermittents, contredisant l’idée d’une productivité ininterrompue sur huit heures. Cette baisse de régime en fin d’après-midi ne devrait pas être vue négativement ; elle peut représenter une opportunité pour une pause bénéfique à la productivité globale.
Les employés les plus productifs ont tendance à adopter des stratégies de gestion du temps efficaces, telles que la planification de blocs de temps pour des tâches spécifiques, la consultation des emails à des moments définis et l’aménagement de périodes de concentration intense.
En termes d’équilibre quotidien, l’étude révèle qu’une durée idéale de concentration serait d’environ quatre heures par jour.
Au-delà de deux heures de réunions quotidiennes, de nombreux employés estiment qu’ils consacrent trop de temps à ces dernières, ce qui empiète sur leur capacité à se concentrer sur d’autres tâches.
Cette tendance se manifeste à tous les niveaux hiérarchiques, soulignant l’importance d’un équilibre entre les différents aspects du travail pour maintenir une productivité élevée.
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