4 jeunes sur 5 démissionneraient en cas d’inégalité salariale femmes / hommes

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À l’heure d’une lutte croissante contre les discriminations, notamment dans le milieu du travail, il semble que la jeune génération soit particulièrement sensible à ces sujets. Selon une récente étude d’ADP, la diversité, l’équité et l’inclusion sont des critères sine qua non pour les jeunes générations.

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Le traitement équitable au sein des équipes : une valeur importante pour les jeunes

Les chiffres de la nouvelle enquête intitulée “People at Work 2022 : l’étude Workforce View” d’ADP, pionnier et leader mondial des solutions de Ressources Humaines, soulignent que les considérations éthiques et culturelles d’un emploi importent plus aux salariés que les considérations salariales, notamment chez les plus jeunes. 

En effet, les deux tiers (66%) des salariés français envisageraient de trouver un nouvel emploi en cas de disparités salariales entre les femmes et les hommes au sein de leur entreprise. Une décision particulièrement importante chez les jeunes de 18-24 ans (83% contre 51% des 45 ans et plus). Mais cela touche aussi particulièrement les salariés exerçant dans l’immobilier (88%), les médias et l’information (82%), la finance (78%) et également les femmes (70% contre 64% des hommes).

62% des collaborateurs songeraient aussi à quitter leur emploi en l’absence d’une politique de diversité et d’inclusion au sein de leur organisation. Encore une fois, la proportion est plus forte chez les jeunes de 18-24 ans (77%) et de 25-34 ans (71% contre 54% des 35 ans et plus), ainsi que chez les travailleurs de l’immobilier (86%), des médias et de l’information (78%) et de la finance (73%).

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Des efforts à faire pour lutter contre les inégalités hommes / femmes en entreprise

Selon l’étude, il reste encore de gros efforts à faire et la lutte contre les inégalités reste un levier d’attractivité et de rétention encore sous-investi par les organisations. Seulement 4 salariés français sur 10 (41%) affirment que leur entreprise applique une politique d’égalité salariale entre les femmes et les hommes. Un chiffre qui est plus élevé chez les salariés qui travaillent dans les transports (50%), les services (46%), les médias et l’information (44%). Les hommes sont 46% à estimer que leur employeur a déployé une politique d’égalité salariale contre 35% des femmes.

Quand on évoque l’application d’une politique de diversité et d’inclusion, les Français ne sont que 37% à penser que leur organisation a fait des efforts dans ce sens. Encore une fois, les hommes partagent davantage ce constat que les femmes (41% contre 32%), tout comme les salariés âgés de 25-34 ans (41%), et ceux exerçant dans les transports (48%), les services, l’informatique ainsi que l’industrie (42%).

Les DRH, acteurs attendus de l’égalité hommes / femmes

La fonction RH semble être la clé de voûte de la promotion de la diversité et de l’inclusion en entreprise. En effet, les services RH (31%), les salariés eux-mêmes (28%) et les managers (25%) sont considérés comme étant les principaux moteurs pour la mise en place de pratiques en faveur de l’égalité salariale entre les femmes et les hommes et la prise en compte de la diversité et de l’inclusion au sein des organisations ; les chefs d’entreprise arrivent en dernière position dans l’esprit des Français (16%).

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