L’égalité hommes/femmes est un sujet phare pour les DRH en particulier et pour toutes les entreprises françaises en général. Si les derniers chiffres en la matière partagés par l’INSEE sont encourageants, il reste de très fortes inégalités entre les sexes au sein du monde du travail.
Un taux d’activité féminin en hausse… jusqu’à l’arrivée des enfants
Depuis le milieu des années 70, les inégalités hommes / femmes au travail ont commencé à s’améliorer puisque le taux d’activité des femmes a augmenté de manière assez régulière. Celui des hommes est resté relativement stable, lui, depuis les années 90. Par conséquent, en 2020, selon la dernière étude de l’INSEE appelée “femmes et hommes : une lente décrue des inégalités”, parmi les 15-64 ans, 68 % des femmes et 75 % des hommes participent au marché du travail.
Un taux d’activité en hausse jusqu’à ce que naissent les premiers enfants.
En effet, l’arrivée des enfants au sein du couple va un peu plus creuser les inégalités entre le taux d’activité des hommes et des femmes. Ces dernières vont être plus nombreuses à interrompre leur activité (19% contre 4% des hommes).
Toujours dans le cadre d’une famille avec enfants, les femmes vont également avoir plus tendance à passer en temps partiel que les hommes (8% des hommes et 27% des femmes).
Une diminution des écarts de salaires… mais des retraites toujours beaucoup plus faibles pour les femmes
Parmi les chiffres encourageants de cette étude de l’INSEE, l’on trouve la (lente) diminution des écarts de salaires. En 2019, le salaire des femmes reste en moyenne 22% moins élevé que celui des hommes. ⅓ s’expliquent par les différences de durée de travail et ⅔ par les différences de postes, de secteurs. En effet, les femmes ont encore moins souvent accès aux postes les mieux payés et travaillent dans des entreprises et secteurs d’activité moins rémunérateurs que les hommes.
Rappelons que dans les années 60, les hommes gagnaient en moyenne presque 60 % de plus que les femmes pour des postes à temps complet.
Cependant, ces écarts de revenus entre hommes et femmes se creusent avec les années. Si les femmes partent à la retraite à peu près en même temps que les hommes (60,8 ans pour les femmes nées en 1950 contre 59,9 ans pour les hommes), les pensions des femmes retraitées sont bien moins importantes que celles des hommes retraités : on souligne un écart de 24% en 2019, toujours du fait de carrières professionnelles plus courtes et moins bien rémunérées.
Des femmes plus diplômées et plus “cadres”… et toujours peu de scientifiques
Si les femmes sont légèrement plus diplômées que les hommes (53% contre 46% diplômés de l’enseignement supérieur), elles sont également de plus en plus nombreuses à être cadre : en 40 ans, la part des femmes cadres a doublé, passant de 21% en 1982 à 43% en 2020. Une proportion qui reste toujours plus faible que celle des hommes cadres.
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Je télécharge l’étudeDu côté des secteurs d’activité, les femmes s’orientent plus vers des carrières dans le domaine médico-social ou médical et les sciences humaines. Ainsi, l’emploi des femmes se concentre dans certains secteurs d’activité et certains métiers, notamment de services et du soin. Des secteurs qui s’avèrent moins rémunérateurs que ceux préparés par les 71% d’hommes que l’on retrouve dans les formations d’ingénieurs.