Pourquoi les inégalités hommes/femmes persistent ?

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Les inégalités hommes/femmes et les traitements inégalitaires, comme le sexisme au quotidien, semblent persister au sein des cadres. Pourquoi ?

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Rémunération inégalitaire et plafond de verre : encore d’actualité ? 

Les inégalités de rémunération entre hommes et femmes cadres persistent malgré les efforts pour les réduire.

À poste équivalent, les hommes gagnent encore en moyenne 6,9% de plus que leurs homologues féminines en 2024, une situation qui évolue très peu depuis 2015. Cet écart, qui atteint 11% pour les plus de 55 ans, illustre une réalité difficile pour les femmes cadres.

De plus, les femmes bénéficient moins souvent d’augmentations individuelles que les hommes, ce qui amplifie ce sentiment d’injustice. Une femme cadre sur deux estime être moins bien rémunérée que ses collègues masculins, alimentant un malaise persistant dans le milieu professionnel.

Les règles applicables en matière d’arrêts maladie et de congés payés

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Le plafond de verre reste également une barrière importante pour les femmes. Bien qu’elles représentent 38% des cadres aujourd’hui, seules 33% accèdent à des postes de management, et 20% occupent des fonctions de direction générale. Malgré des progrès, les inégalités de parcours professionnel demeurent un obstacle majeur pour les femmes cadres.

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Des inégalités qui pèsent sur la santé mentale des femmes cadres

Les inégalités professionnelles pèsent lourdement sur la santé mentale des femmes cadres. Celles-ci rencontrent plus de difficultés à concilier vie professionnelle et vie personnelle que leurs homologues masculins. En effet, 59% des femmes cadres déclarent peiner à maintenir cet équilibre, contre 49% des hommes. La situation est particulièrement complexe pour les femmes avec de jeunes enfants ou en poste de management.

L’une des principales raisons réside dans la répartition inégale des tâches domestiques. Dans les couples de cadres avec enfants, ce sont souvent les mères qui assument la charge mentale et les responsabilités familiales, comme s’occuper d’un enfant malade. Cette pression constante affecte directement la santé psychologique des femmes cadres : 85% d’entre elles disent que ce déséquilibre vie pro-vie perso a un impact sur leur bien-être mental, contre 77% des hommes.

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« Les résultats de notre étude appuient une nouvelle fois là où ça fait mal : les inégalités de rémunération et les obstacles à la progression de carrière des femmes cadres sont encore là, et régressent beaucoup trop lentement ! En prendre conscience, mais surtout agir par des mesures concrètes est une urgence, qui impliquent nécessairement toutes les parties prenantes et au premier chef les managers, RH, recruteurs pour parvenir enfin à une véritable égalité ! »

Gilles Gateau, directeur général de l’Apec

Parallèlement, le sexisme persistant au sein du monde du travail aggrave encore ces inégalités. Malgré les efforts de sensibilisation et la prise de conscience post-#MeToo, le sexisme reste une réalité pour de nombreuses femmes cadres. Quatre sur dix affirment être témoins de comportements sexistes au sein de leur entreprise, qu’il s’agisse de paroles ou d’actes. Ces discriminations renforcent le sentiment d’injustice et contribuent à la détérioration de la santé mentale des femmes dans l’environnement professionnel.

Ces défis montrent que la lutte pour l’égalité au travail doit aussi passer par une prise en compte accrue des impacts psychologiques.

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