Lors des périodes de fortes chaleurs ou de canicule, une question revient fréquemment : y a-t-il une limite de température au-delà de laquelle le travail doit cesser ?
Sur le plan légal, aucune température maximale n’est fixée pour arrêter le travail. Toutefois, des recommandations existent. Par exemple, une température supérieure à 30 degrés est souvent considérée comme excessive. Cependant, il est important de noter que la situation varie en fonction du type de poste et de l’activité du salarié.
L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) estime qu’au-delà de 30°C pour un salarié sédentaire, et 28°C pour un travail physique, la chaleur peut représenter un danger pour les travailleurs.
En référence à la norme NF X35-203/ISO 7730 sur le confort thermique, les seuils recommandés sont les suivants :
- Bureaux : entre 20 et 22°C ;
- Ateliers avec activité physique modérée : entre 16 et 18°C ;
- Ateliers avec activité physique intense : entre 14 et 16°C.
Enfin, pour explorer plus en détail cette problématique, nous verrons d’abord quelles sont les limites pour le travail en extérieur lors de canicules, puis nous examinerons les seuils de tolérance à respecter pour le travail en intérieur.
Nous terminerons en passant en revue les principales préconisations ainsi que les gestes à adopter pour travailler en toute sécurité pendant ces périodes de forte chaleur.
Travail en extérieur et canicule, quelle est la limite ?
Les salariés qui travaillent à l’extérieur sont les premiers concernés par les fortes chaleurs et les risques encourus.
Cela pourra concerner les ouvriers du bâtiment (BTP), les jardiniers, les ouvriers agricoles, les salariés du transport ou encore les employés d’entretiens et de maintenance des bâtiments. De ce fait, des dispositions spécifiques s’appliquent pour les travailleurs en extérieur.
L’article R4225-1 du Code du travail impose à l’employeur d’aménager les postes de travail de manière à ce que ses salariés soient protégés, dans la mesure du possible, « contre les conditions atmosphériques », règle que l’on applique naturellement lors d’un épisode de canicule. (Mise à disposition d’abris, de zone d’ombre, d’espaces climatisés…)
On pourra aussi aménager le temps de travail : les salariés pourront ainsi commencer leur travail plus tôt, afin d’éviter les moments où la chaleur est trop intense.
Sur les chantiers du BTP, l’article R4534-143 du Code du travail prévoit que l’employeur doit mettre à la disposition de chaque salarié au moins trois litres d’eau par jour.
L’entrepreneur peut même décider d’arrêter le travail sur un chantier si les températures extrêmes rendent effectivement l’accomplissement de ce travail dangereux ou impossible. Ce principe est édicté par l’article L5424-9 du Code du travail.
À noter que l’article D4153-36 du Code du travail interdit à un employeur d’affecter les jeunes travailleurs de moins de 18 ans à des travaux qui les exposeraient à une température extrême susceptible de nuire à la santé.
Travail en intérieur et canicule, où se situe le seuil de tolérance ?
Dans les locaux fermés où les salariés sont amenés à travailler, il est recommandé de veiller au renouvellement régulier de l’air et d’éviter les élévations exagérées de température (article R.4222-1 du Code du travail). Peu importe le moyen utilisé pour rafraîchir l’air (climatisation, brumisateur, ventilateur).
L’assurance maladie quant à elle recommande d’évacuer les locaux climatisés à partir d’une température intérieure de 34 degrés dans le cas où il y aurait un « arrêt prolongé des installations de conditionnement d’air dans les immeubles à usage de bureau ».
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Je télécharge les 8 fichesTravail en période de canicule, quelles sont les préconisations ? Les bons gestes à adopter !
Lorsque cela est possible, il est donc recommandé de :
- Commencer plus tĂ´t.
- Favoriser le télétravail.
- S’hydrater de manière régulière.
- Porter des vêtements légers.
- RĂ©duire les efforts physiques intenses.
- Réduire quand c’est possible les cadences.
- Faire des repas légers et éviter la consommation d’alcool.
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