En ce début d’année, nous avons dépassé en France les 26 “licornes”. Nous ne parlons pas ici de l’animal magique, mais de ces jeunes entreprises des nouvelles technologies valorisées à plus d’un milliard d’euros. Mais, paradoxalement, les start-ups françaises connaissent aujourd’hui un énorme problème de recrutement : pourquoi ? Et quels sont les leviers d’action pour faire face à ces importantes difficultés d’embauche ?
Des start-ups françaises en pleine croissance économique
En 2021, l’écosystème des start-ups a connu une croissance très forte et le premier trimestre de l’année 2022 s’annonce encore meilleur. En effet, du côté des levées de fonds, le montant record de 10 milliards d’euros a été dépassé en 2021 (le double de 2020). Et 8 nouvelles licornes ont vu le jour en quatre mois, depuis Novembre 2021 : Lydia, Spendesk, Exotec, Vestiaire Collective, Swile, Sorare, Shift Technology, Mano Mano…
Début Février, le secrétaire d’État au Numérique Cédric O présentait des chiffres significatifs de l’excellente performance des start-ups françaises. En effet, comme expliqué dans Sud-Ouest, la promotion 2022 des 120 start-up françaises les plus prometteuses a levé plus de fonds et promet plus d’emplois que la précédente : 49 millions d’euros levés contre 22 millions en 2021 et 19 000 emplois créés, contre 10 000 l’an passé.
Les raisons du problème de recrutement au sein des start-ups françaises
Selon un rapport de France Stratégie et la Direction générale des Entreprises (DGE), si de nombreux emplois ont été créés au sein des start-ups françaises, ces dernières peinent à recruter. Plusieurs raisons à cela : les profils recherchés en recrutement sont très spécifiques, particulièrement qualifiés et doivent s’avérer particulièrement adaptables. 44% des start-ups identifient alors des difficultés d’embauche d’emplois techniques contre seulement 1% dans les entreprises traditionnelles.
Autre point de tension : les profils les plus recherchés (fonctions commerciales, marketing & customer success, les métiers de la programmation et du développement) sont conscients de leur attractivité et s’avèrent particulièrement volatils. 73 % d’entre eux seraient prêts à changer de poste d’ici 2 à 3 ans. Ainsi le taux de rotation annuel des start-up est souvent bien plus élevé que la moyenne nationale de 15 %.
Développer son entreprise aujourd’hui : ce qui a changé
Séduire des business angels, lever des fonds, recruter, faire grandir sa clientèle : comment s’y prendre dans un contexte économique versatile ? Diane Benhamou (CMO de Jaws Group), Jean-Baptiste Sciandra (CEO de Shine), Benjamin Clarenson (Co-founder & CPOO de Benefiz) et Firmin Zocchetto (CEO de PayFit), vous partagent tous les conseils qu’ils auraient aimé recevoir avant de se lancer. Cet événement est proposé par notre partenaire Payfit.
Je m'inscris à l'événementQuels leviers d’action pour attirer les candidats sur ce marché en tension ?
Selon le rapport de la DGE et de France Stratégies, 5 leviers d’action peuvent être mobilisés pour “libérer” le moteur de création d’emplois des start-ups, des leviers d’action mobilisables en entreprises ou liés à l’écosystème :
- Améliorer les pratiques de recrutement en diversifiant notamment les canaux de sourcing et les profils des candidats.
- Mieux identifier les besoins de compétences et « aller à la rencontre » des candidats potentiels (dans les universités, écoles, …).
- Renforcer la fonction RH et la marque employeur via un accompagnement personnalisé si besoin.
- Mieux définir l’objet « start-up » afin d’améliorer la collecte des données pour élaborer, piloter et évaluer les politiques publiques en direction des start-up.
- Faciliter l’accès des start-up aux dispositifs existants d’accompagnement à l’embauche et à la formation et les adapter quand c’est nécessaire aux spécificités des start-up.