Modification de la rupture conventionnelle : ce qu’il faut savoir pour le 1er Septembre 2023

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Passée un peu inaperçue, la loi de financement rectificative de la sécurité sociale du 14 Avril 2023 a pourtant entériné des changements majeurs pour les entreprises concernant la rupture conventionnelle. Comment y voir plus clair ?

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Quel est le régime actuel de la rupture conventionnelle (avant le 1er Septembre 2023) ?

Face à l’énorme succès de la rupture conventionnelle depuis sa mise en place, le législateur a décidé d’adapter son régime social et fiscal, afin qu’elle ne soit pas plus avantageuse que d’autres modes de rupture. C’est le cadre de la loi n° 2023-270 du 14 avril 2023 de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023.

Pour rappel, la rupture conventionnelle a été mise en place en France le 25 juin 2008, par la loi portant modernisation du marché du travail, également connue sous le nom de loi de modernisation sociale. 

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Cette loi votée sous la présidence de Nicolas Sarkozy et le gouvernement de François Fillon permet aux employeurs et aux salariés de mettre fin à un contrat de travail à durée indéterminée (CDI) d’un commun accord, en suivant une procédure spécifique et en signant une convention homologuée par l’administration.

Actuellement, ​​lors d’une rupture conventionnelle, l’indemnité versée au salarié dépend de sa situation de retraite : 

  • Si le salarié n’a pas droit à une pension de retraite, l’indemnité est soumise à un forfait social de 20% payé par l’employeur et à la CSG-CRDS au-delà de l’indemnité légale ou conventionnelle de licenciement. 
  • Si le montant dépasse deux plafonds annuels de la sécurité sociale (87 984 € pour 2023), elle est soumise à des cotisations sociales payées par l’employeur et le salarié. 
  • Si le salarié a droit à une pension de retraite, l’indemnité de rupture conventionnelle est soumise à des cotisations sociales et à la CSG-CRDS dès le premier euro.

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La loi du 14 avril va donc modifier les modalités de l’indemnité de rupture conventionnelle. Comment ? 

La réforme supprime le forfait social de 20% et le remplace par une contribution unique de 30% à la charge de l’employeur, quelle que soit la situation du salarié.

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Elle revient également sur le régime de l’indemnité versée à un salarié en cas de mise à la retraite, en abaissant la contribution patronale de 50% à 30%.

Cette réforme vise à rendre la rupture conventionnelle plus coûteuse pour les employeurs et à éviter que les salariés ne basculent dans le chômage avant de liquider leur retraite.

Ainsi, à partir de septembre 2023, la rupture conventionnelle conclue avec un salarié pouvant bénéficier d’une pension de retraite ne sera pas moins coûteuse pour l’employeur qu’une mise à la retraite. 

L’indemnité de mise à la retraite sera soumise à une contribution patronale de 30%, tout comme l’indemnité de rupture conventionnelle pour la part exonérée de cotisations sociales. 

Au-delà de cette part, l’indemnité de rupture conventionnelle sera soumise à des cotisations sociales.

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