Négociations salariales : un tiers des dirigeants redoutent ce moment

Négociations salariales : un tiers des dirigeants redoutent ce moment
Adeline Lajoinie

Les négociations salariales sont souvent un moment assez désagréable à vivre pour les salariés. Mais une étude récente nous apprend que c’est aussi un facteur de stress pour les dirigeants. Qui trouvent souvent que les salariés en demandent parfois trop…

Des dirigeants ouverts aux négociations salariales

Une récente étude révélée par franceinfo et menée auprès de près de 500 dirigeants par  Opinionway pour The Trusted Agency, s’est penchée sur « Les dirigeants d’entreprise et la négociation avec leurs salariés ».

On y apprend, entre autres,  que, loin d’être fermée aux discussions avec leurs équipes, une part notable des dirigeants aimerait que leurs salariés osent davantage négocier (42%).

Au-delà des bénéfices que les dirigeants peuvent trouver à avoir des équipes à l’aise en la matière, les collaborateurs apparaissent le plus souvent raisonnables dans leurs demandes.

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Mieux encore, les dirigeants souhaiteraient que leurs équipes se sentent plus libres de négocier : 41% chez les plus jeunes, 42% chez ceux âgés de 30 à 49 ans et 45% chez les plus âgés.

Une moitié des dirigeants d’entreprises industrielles comptant au moins 20 salariés aimeraient que leurs salariés osent davantage négocier (50%, soit au moins 8 points de plus que dans les autres secteurs).

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Des négociations salariales cependant stressantes et peu agréables

Si les dirigeants sont pour que leurs équipes osent plus négocier, ils n’en apprécient pas pour autant le moment.

30% trouvent ces moments désagréables, et 13% essayent même d’éviter ces épreuves en les déléguant à leurs subordonnés. Une tendance plus forte chez les dirigeants les plus âgés : les dirigeants âgés de 50 ans ou plus affichent une moindre appétence pour les négociations avec leurs salariés : 36% les vivent comme des moments désagréables, contre 28% chez les dirigeants âgés de 30 à 49 ans et seulement 19% chez les plus jeunes.

Pourquoi autant de réticences ? Des éléments de réponse se trouvent dans la compétence comme dans le risque de débordements : un quart des dirigeants interrogés ne se trouvent par exemple pas très bon pour gérer ces négociations (24%).

Pour 15% d’entre eux, c’est davantage le stress de faire face à des salariés agressifs qui les freinent. Davantage de dirigeantes éprouvent du stress à la perspective d’une négociation avec des salariés agressifs (19% contre 10% des hommes).

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Des dirigeants qui trouvent que les salariés en demandent trop et qui souhaiteraient être formés aux négociations salariales

Si seule une minorité des dirigeants juge ainsi que les salariés en demandent généralement trop pendant des négociations (34%), cela dépend, encore une fois, de l’âge des dirigeants : les dirigeants d’entreprise les plus expérimentés sont aussi plus sévères avec leurs salariés concernant leurs demandes :

  • 40% de ceux âgés de 50 ans ou plus trouvent que leurs collaborateurs en demandent trop.
  • 32% chez ceux âgés de 30 à 49 ans.
  • 17% chez les dirigeants les plus jeunes âgés de moins de 30 ans.

Afin de pallier ce stress des négociations salariales, un tiers des dirigeants indiquent qu’ils aimeraient être formés pour apprendre à mieux gérer ces négociations (34%).

Les dirigeants moins expérimentés apprécieraient davantage de pouvoir s’améliorer grâce à une formation sur les négociations : 39% de ceux âgés de moins de 30 ans en parlent.

Ces jeunes sont pourtant les moins nombreux à reconnaître des lacunes en la matière : 19% admettent ne pas être très bons pour gérer ces négociations, contre 24% chez les dirigeants plus âgés. Et les femmes expriment également plus d’intérêt pour une formation sur la gestion des négociations (39% contre 29%).

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Adeline Lajoinie

Journaliste et Rédactrice Web SEO, j'ai promené ma plume dans les colonnes de nombreux journaux. Depuis plus de 10 ans, c'est surtout le digital qui profite de mes mots, pour des rédactions web parfaitement bien référencées, dans tous les domaines.