Cadre légal de la transparence salariale : les entreprises suffisamment informées ?

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La mise en place de la transparence salariale est certainement l’un des enjeux majeurs de la paie en 2025. Mais les services RH comme les entreprises se posent de nombreuses questions sur le cadre légal, qui s'avère plus complexe qu’il n’y paraît…

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Transparence salariale : une pression pour les services RH

Une toute récente étude de SD Worx met en lumière le défi majeur des services RH pour 2025 : la transparence salariale. Un sujet qui impose une adaptation rapide des pratiques de rémunération, particulièrement sous l’influence des nouvelles réglementations européennes. 

En France, 33% des employeurs la considèrent comme leur deuxième plus grand défi pour les années à venir.

La Directive européenne du 10 mai 2023 sur la transparence salariale a accéléré cette transformation. Cependant, 31% des entreprises peinent encore à maîtriser les nouvelles exigences légales, et près de la moitié (47%) n’ont pas de plan d’action concret. 

Ce retard pourrait affaiblir leur compétitivité dans un contexte où les attentes des salariés en matière de transparence salariale se renforcent.

Malgré ces difficultés, certains employeurs commencent à prendre des mesures. En France, 28% d’entre eux s’engagent déjà dans une démarche active pour améliorer la transparence salariale, et 18% prévoient de s’y atteler d’ici deux ans. De leur côté, 44% des collaborateurs reconnaissent ces efforts, mais une majorité reste en attente de davantage de progrès.

Pour les entreprises, la transparence salariale n’est plus seulement une obligation légale : elle devient un levier stratégique pour attirer et retenir les talents. En retardant leur adaptation, elles risquent non seulement des sanctions, mais aussi une perte de crédibilité et d’attractivité. Dans un marché de l’emploi de plus en plus compétitif, les attentes des candidats envers des pratiques de rémunération claires et équitables ne cessent de croître.

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Les services RH doivent ainsi jongler entre deux impératifs : maîtriser les coûts salariaux, tout en assurant l’attractivité. Ce défi est accentué par une inflation salariale croissante, qui touche 42% des entreprises

Entretenir une équité salariale interne tout en gérant les contraintes budgétaires devient une priorité pour 33% des employeurs, poussant les RH à explorer des stratégies innovantes conciliant performance économique et satisfaction des collaborateurs.

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Une politique de rémunération à retravailler entièrement ? 

Les entreprises françaises repensent leur approche de la rémunération pour répondre aux attentes d’un marché de l’emploi en pleine mutation. L’étude SD Worx montre que cette tendance s’oriente vers une vision plus globale et diversifiée de la politique salariale

Ainsi, 52% des entreprises privilégient les augmentations fixes, 37% misent sur des primes variables, et 30% investissent dans des avantages complémentaires, tels que la mutuelle, la retraite ou la garde d’enfants.

Pour les salariés, le salaire reste le premier critère de choix, comme le soulignent 60% des répondants. Cependant, un équilibre entre éléments financiers et non financiers devient essentiel pour garantir leur satisfaction et bien-être au travail. 

Inspirées par cette dynamique, la moitié des organisations en Europe adoptent cette politique de rémunération stratégique, qui prend également en compte la QVCT ; avec des pays comme le Royaume-Uni (60%), la Roumanie et la Pologne (58%) en tête de file.

Quatre piliers structurent cette nouvelle approche : 

  • Alignement avec les attentes des employés.
  • Équilibre des coûts.
  • Diversification des avantages.
  • Bien-être global. 

Dans un environnement de plus en plus concurrentiel, cette transformation devient indispensable pour attirer et fidéliser les talents.

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