Remplacement par l’IA : quels seront les métiers à risque en 2030 ?

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La peur du grand remplacement par l’IA est-elle justifiée chez les salariés ? Cela dépend bien entendu du métier qu’ils exercent. Car certains vont forcément être plus impactés que d’autres.

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Administration, banque, comptabilité : des secteurs en première ligne face à l’IA ?

Une récente publication de Zety sur les métiers face au risque de l’IA dresse un constat clair. 

Les postes reposant sur des tâches répétitives sont parmi les plus exposés. L’étude estime que plus de quatre millions d’emplois français pourraient être menacés d’ici 2030. L’intelligence artificielle automatise déjà de nombreuses opérations simples et transforme les organisations.

Les métiers administratifs basculent en premier. Les outils d’IA trient les documents, gèrent les mails et structurent les dossiers avec une précision croissante.

Les opérateurs de saisie, secrétaires et assistants administratifs, tout comme les comptables, figurent parmi les métiers les plus vulnérables. La standardisation des tâches facilite leur automatisation.

La banque et l’assurance connaissent une mutation similaire. Les solutions capables d’analyser un dossier client en quelques secondes modifient profondément le back-office.

Les guichetiers et agents administratifs voient leurs missions absorbées par des IA dédiées au traitement des demandes simples.

Le commerce reste lui aussi sous pression. Les caisses automatiques et les magasins sans personnel redéfinissent l’expérience client. L’étude classe les caissiers et vendeurs parmi les professions les plus exposées.

Le transport et la logistique suivent la même dynamique. L’arrivée annoncée des véhicules autonomes rebat les cartes pour les chauffeurs et livreurs.

Et les entrepôts automatisés réduisent les besoins en manutention. Les robots gèrent les flux avec une efficacité difficilement atteignable par l’humain, en particulier sur les tâches répétitives.

quels sont les métiers les plus impactés par l'IA ?

Même les métiers créatifs ne sont pas épargnés. Les IA génératives produisent des textes, images ou maquettes en quelques secondes. L’étude estime que les graphistes et certains rédacteurs sont exposés lorsque leurs missions reposent sur des livrables standardisés.

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L’enjeu devient alors la différenciation : apporter une valeur humaine difficilement imitable.

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L’étude de Zety insiste cependant sur les métiers qui mobilisent des compétences humaines irremplaçables. Les infirmiers, aides-soignants et éducateurs nécessitent empathie, écoute et adaptation.

Ces professions reposent sur des interactions sensibles que l’IA ne peut pas reproduire. Leur exposition reste donc faible, malgré l’arrivée d’outils d’assistance clinique.

Les artisans du bâtiment bénéficient d’une protection similaire. Les maçons, électriciens ou plombiers interviennent sur des situations uniques qui demandent initiative et expertise. Leurs tâches ne sont ni standardisées ni entièrement modélisables. La diversité des environnements rend l’automatisation peu réaliste.

Les métiers du conseil et des ressources humaines résistent aussi à la pression technologique. La négociation, la gestion des conflits ou l’accompagnement des équipes reposent sur le jugement humain.

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L’IA soutient ces métiers mais ne s’y substitue pas. Les compétences relationnelles deviennent même un facteur clé de différenciation.

Pour les RH, l’enjeu consiste à accompagner ces transformations. La priorité est d’aider les salariés à comprendre les usages de l’IA, à se former et à renforcer leurs compétences transversales. L’avenir repose sur une hybridation des rôles : l’IA automatise, l’humain décide.

Cette recomposition du travail place les organisations devant une responsabilité majeure. Anticiper, former et soutenir les évolutions devient essentiel pour préserver l’employabilité. L’IA réorganise le travail, mais l’humain conserve un rôle central dans la prise de décision et la gestion des situations complexes.

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