Les tendances des risques psychosociaux en 2025

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La prévention des RPS représente un défi d'importance pour les entreprises. Découvrez dans cet article, les grandes priorités en la matière pour 2025 !

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Ex-Responsable RH, j'accompagne les entreprises du secteur RH dans la conception-rédaction d'articles visant à valoriser leur expertise.

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Sommaire de l'article

Les risques psychosociaux (RPS) restent un défi majeur pour les entreprises, liés de près aux enjeux RH tels que le recrutement, l’engagement ou le bien-être des salariés.

En 2025, ces risques s’amplifient dans un contexte de mutation rapide des modes de travail, marqué par la digitalisation, la quête constante d’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, et des attentes accrues en matière d’épanouissement.

Face à ces défis, la prévention devient stratégique. Les entreprises ne peuvent plus se contenter de réagir aux crises, elles doivent anticiper et mettre en place des actions concrètes pour favoriser un environnement de travail sain et équilibré.

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Cet article explore les initiatives clés que les organisations peuvent adopter pour réduire les RPS, mais aussi transformer ces enjeux en opportunités d’engagement et d’innovation.

Les facteurs de risques psychosociaux en 2025

Plusieurs tendances émergent concernant les risques psychosociaux (RPS), influencées par les évolutions du monde du travail et les attentes croissantes en matière de santé mentale et de bien-être au travail :

  • Stress et surcharge de travail

La pression liée aux exigences de performance, à la charge excessive de travail et aux rôles mal définis reste une source majeure de RPS. Les salariés se sentent désemparés face à l’instabilité économique de l’entreprise, une mauvaise gestion des priorités ou un manque de clarification des responsabilités​.

  • Nouvelles formes de travail

Le télétravail, le travail hybride et la digitalisation entraînent des risques spécifiques tels que l’isolement social, le manque de soutien ou l’hyper-connexion. Ces nouvelles formes de travail ont tendance à effacer la frontière entre vie professionnelle et personnelle.

  • Reconnaissance et autonomie

Le manque d’autonomie et de flexibilité ont toujours été des facteurs de risques. Mais ce besoin s’accroit chez les nouvelles générations. Le manque de reconnaissance au travail et de liberté décisionnelle représentent également des sources de frustration et de désengagement, deux facteurs clés à surveiller pour prévenir l’épuisement professionnel​.

  • Équilibre vie professionnelle-vie personnelle

Les attentes des employés pour une meilleure conciliation de leur vie augmentent, rendant nécessaire des pratiques comme la flexibilité horaire, le télétravail ou la semaine de 4 jours. Une meilleure appréhension de la parentalité est au cœur des préoccupations de la population active, pour mieux gérer les contraintes familiales.

  • Gestion du changement et incertitudes

Les réorganisations, la précarité de l’emploi et les changements récurrents induisent anxiété et stress.

  • Harcèlement et violences

Le harcèlement psychologique ou sexuel, ainsi que les relations tendues avec des clients ou collègues, sont des préoccupations croissantes, nécessitant des politiques robustes de prévention et de gestion​.

Ces tendances soulignent l’importance d’une approche intégrée pour gérer les RPS, en les considérant comme des enjeux organisationnels plutôt qu’individuels, tout en renforçant les politiques de prévention et le soutien aux employés​.

RPS : 5 mesures pour prévenir et réduire les risques en 2025

Face aux risques énumérés ci-dessus, les entreprises doivent faire de la prévention des risques psychosociaux un levier stratégique afin de continuer à attirer et retenir leurs talents.

Tout commence par un diagnostic initial qui pourra être externalisé ou réalisé en interne par le biais de sondages, d’enquêtes, d’entretiens individuels ou collectifs. L’audit permet d’établir un état des lieux et de déterminer les facteurs de risque.

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Certains risques peuvent être exogènes, c’est-à-dire qu’ils ne dépendent pas de l’entreprise. Comme par exemple, le contexte économique et social de la France, l’inflation, etc. Il est essentiel pour l’employeur d’identifier les facteurs de risques liés directement à l’entreprise, tels que l’organisation, le management ou l’environnement de travail.

Ce diagnostic est l’étape préalable à la définition du plan d’action de prévention des risques psychosociaux.  

Promouvoir une culture organisationnelle saine

Un facteur de risque important est lié à l’environnement de travail. Les entreprises peuvent réduire le stress et les sources de tension en cultivant des valeurs positives, comme la cohésion d’équipe, la transparence ou la reconnaissance.

Quelques exemples d’action :

  • Instaurer des politiques de communication transparente et d’écoute active.
  • Renforcer le soutien hiérarchique par des formations à l’empathie et au management bienveillant.
  • Encourager une culture de reconnaissance (récompenses, feedbacks réguliers).

Agir sur l’organisation du travail

Afin d’améliorer le bien-être global des salariés, l’entreprise peut agir concrètement pour améliorer l’équilibre vie professionnelle – vie personnelle.

Quelques exemples d’action :

  • Mise en place de pratiques de travail flexibles : télétravail, horaires adaptés.
  • Révision des charges de travail et clarification des rôles.
  • Mise en place d’outils participatifs, de logiciels d’automatisation, développement de l’intelligence artificielle, etc.

Prévenir les conflits et le harcèlement

Le climat social reste la source principale de stress et d’anxiété des collaborateurs. La gestion des relations sociales en entreprise est un enjeu, qui s’examine de manière individuelle et collective. L’employeur a la responsabilité de créer un cadre de travail positif, mais les problèmes relationnels se résolvent souvent à un niveau individuel.

Quelques exemples d’action :

  • Mettre en place et communiquer sur une politique anti-harcèlement d’entreprise.
  • Sensibiliser les équipes avec des formations régulières sur la gestion des conflits.
  • Proposer des mécanismes de signalement sûrs et confidentiels.

Favoriser le bien-être global des employés

Dans une stratégie de prévention des RPS, il est essentiel d’intégrer des initiatives de bien-être physique et mental, qui auront également des bénéfices mesurables sur la productivité et l’engagement.

  • Promouvoir des activités sociales et collaboratives pour réduire l’isolement.
  • Ateliers de relaxation, abonnement à des plateformes de santé mentale.
  • Miser sur le sport en entreprise ou d’autres moyens de décompression.

Communiquer sur les actions préventives

Il est aussi important d’agir que de communiquer sur les actions mises en place. De nombreuses études montrent que les salariés n’ont pas conscience de ce que fait l’entreprise. Or, le manque de communication est également un facteur de risque. Alors avant de chercher de nouvelles mesures de prévention, commencez par sensibiliser sur le sujet et informez vos collaborateurs de ce que vous faîtes déjà !

Enfin, un plan d’action n’est efficace que s’il est suivi et ajusté en fonction des retours d’expérience. La mise en place d’indicateurs clés permet d’évaluer l’efficacité des mesures, de mesurer la progression et d’inscrire les actions dans la durée. L’amélioration continue est aussi un pilier de la prévention.

Pour conclure,

La prévention des risques psychosociaux ne se limite pas à une obligation légale ou morale. Elle représente une opportunité unique de construire des entreprises résilientes, capables de s’adapter aux changements et de valoriser le potentiel humain. En 2025, les organisations qui intègrent la santé mentale et le bien-être de leurs employés au cœur de leurs stratégies se dotent d’un avantage compétitif majeur.

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