Le nomadisme est-il bénéfique à la QVCT ?

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L’évolution des modes de travail est indéniable : les salariés français travaillent moins au bureau et plus chez eux ou dans des lieux différents. Mais ce nomadisme est-il synonyme de meilleure qualité de vie au travail ?

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nomadisme qvct 2023
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Le travail hybride, la norme en 2023 ? 

Actineo, l’Observatoire de la Qualité de vie au travail, vient de dévoiler les résultats de la 10ème édition de son baromètre. Ce rapport nous en apprend plus sur les conditions de travail des salariés français et leur degré de satisfaction. 

Le premier enseignement est certainement que le télétravail est entré dans les moeurs et qu’un retour en arrière n’est plus du tout envisageable en 2023. 

En effet, de nombreux employés n’envisagent pas de retour à un emploi exclusivement sur site : environ la moitié des Français (47%) expriment le désir de télétravailler plus souvent à l’avenir, jusqu’à 2,5 jours par semaine. 

En 2023, 72% des travailleurs (en augmentation par rapport à 53% en 2019) exercent leurs fonctions en dehors de leur bureau, même de manière sporadique. L’indépendance du lieu de travail se renforce, grâce au télétravail à domicile et à une utilisation croissante des espaces de coworking.

Aujourd’hui, en 2023, le nomadisme peut signifier jusqu’à 3 lieux de travail différents durant une semaine. 

La tendance à la “déspatialisation” du travail continue, avec une aspiration à davantage de liberté dans l’organisation du travail, tant en termes de localisation que de planification : 55% des Français aimeraient avoir le contrôle total sur leur emploi du temps de travail, sans contraintes d’horaires fixes ou de distinction entre semaine et week-end.

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Des lieux de travail à améliorer et à rendre plus sociables

Quand ils peuvent le choisir en toute liberté, les actifs aiment vraiment revenir au bureau. 

La principale motivation de ce retour au bureau est la quête d’interaction sociale et de dynamiques professionnelles. Effectivement, le bureau est le lieu privilégié pour collaborer et communiquer avec d’autres individus (82%). 

L’importance de l’aspect social dans l’attractivité du bureau est approuvée par 70% des participants à l’enquête. Il est indéniable que la sociabilité au travail est fondamentale pour assurer un bon environnement professionnel (QVCT).

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Il existe une forte corrélation entre ceux qui affirment avoir une bonne QVCT et ceux qui parviennent à établir des relations avec leurs collègues de travail. Et 89% des personnes satisfaites de leur QVCT le sont également de leur environnement de travail (contre seulement 48% des insatisfaits). 

81% des personnes qui réussissent à tisser des liens sur leur lieu de travail affirment avoir une bonne QVCT, tandis que parmi ceux qui n’y parviennent pas, seulement 45% se disent satisfaits de leur QVCT. 

Pour encourager les employés à retourner à leur poste, il est donc essentiel de créer des environnements propices à la sociabilité : un coin pour le thé/café, une terrasse, un espace de repos, une cuisine en libre-service, une cafétéria, un restaurant d’entreprise… autant de lieux très appréciés des travailleurs. 

La majorité des participants à l’enquête estiment que l’aménagement des espaces de travail joue un rôle déterminant dans la QVCT et la performance (bien-être : 95%, efficacité au travail : 95%, santé : 94%, motivation : 94%). 

Nomadisme et futur du travail : ce que les salariés veulent

Le débat ne porte pas tant sur le choix entre le bureau et le domicile ou sur le nomadisme. L’accent est plutôt mis sur l’amélioration de la qualité des lieux de travail pour augmenter la satisfaction professionnelle. Cette demande implicite, déjà identifiée par Actineo dans une étude post-covid, révèle une forte aspiration à la flexibilité.

En effet, 66% des personnes interrogées souhaitent pouvoir travailler où bon leur semble. De plus, 55% aimeraient organiser leur semaine sans contrainte horaire. Il est même surprenant de constater que 68% des sondés sont favorables à une semaine de 4 jours avec seulement 32 heures de travail.

Ces aspirations révèlent en arrière-plan un besoin de soulagement. Face à la fatigue et au stress ressentis par la moitié des sondés (+4 points par rapport à 2019), cette volonté de changement se fait plus pressante. Elle se manifeste notamment chez les 35-44 ans, les CSP+, les managers et dans les zones urbaines denses et les grandes entreprises.

Ainsi, un top 5 des souhaits idéaux des salariés se dessine.

  • D’abord, ils espèrent que l’aménagement des lieux de travail privilégie leur bien-être, avec des espaces conviviaux et le respect des temps de déconnexion.
  • Ensuite, ils souhaitent que l’aménagement des lieux de travail se concentre sur la préservation de l’environnement.
  • Troisièmement, ils aimeraient que leur domicile soit équipé de mobilier ergonomique pour un confort de travail optimal.
  • Ils plébiscitent ensuite une semaine de travail de 4 jours.
  • Enfin, ils souhaitent avoir la liberté de travailler depuis le lieu de leur choix.

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