Fatigue numérique : comment éviter l’infobésité au travail ? 

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L’intégration d’outils numériques en entreprise facilite souvent le travail des salariés. Mais ils peuvent aussi créer une surcharge cognitive qui nuit à la productivité. Comment aider, alors, vos collaborateurs à lutter contre les effets négatifs de l’infobésité ?

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Infobésité : le piège de la digitalisation mal maîtrisée

L’infobésité est une surcharge informationnelle à laquelle sont confrontés de plus en plus de salariés. Cette accumulation de données, de messages, d’alertes et de canaux numériques fatigue, distrait et désorganise. 

À force de vouloir tout gérer en temps réel, les collaborateurs s’épuisent. Et les entreprises s’exposent à une baisse de concentration, d’engagement et d’efficacité.

Selon une étude de la Fondation Jean-Jaurès, 42 % des cadres souffrent de fatigue numérique. Cette forme de stress quotidien s’accompagne souvent d’un sentiment de débordement, voire de perte de contrôle. 

Le télétravail, les visios successives, les messageries instantanées ou encore les notifications sur smartphone alimentent cette tension constante. Les journées sont hachées, les échanges fragmentés, et la concentration affaiblie.

Ed Smit, Managing Director de Dstny France Entreprises, alerte sur ces dérives. Pour lui, ce ne sont pas les outils qui posent problème, mais l’absence de règles communes. Il propose quatre principes simples pour structurer les usages, réduire la dispersion, et remettre les équipes au centre du jeu.

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Reprendre le contrôle sur la charge numérique

Le premier levier consiste à réduire le nombre d’outils utilisés au quotidien. Centraliser la téléphonie, le chat, les mails et les visios dans une même interface simplifie le travail. Cela permet de limiter les interruptions, d’éviter les doublons, et de gagner en clarté. Chaque salarié peut ainsi mieux organiser son attention.

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Deuxième clé : clarifier les usages par canal. Un chat sert à répondre vite, un mail structure un échange, une visio sert à traiter un sujet complexe. En posant ces règles dès l’arrivée d’un collaborateur, l’entreprise pose les bases d’une communication efficace. Cela évite les malentendus, les attentes irréalistes et les urgences artificielles.

Autre enjeu essentiel : produire moins de messages, mais plus utiles. Un mail sur deux ne serait pas pertinent pour son destinataire. Or chaque message inutile pèse sur la charge mentale. Mieux vaut envoyer un seul message clair que trois messages incomplets. Cette discipline individuelle a un impact collectif immédiat.

Enfin, il est crucial de créer une culture d’hygiène numérique. Les RH, les managers et la DSI doivent s’emparer du sujet. Former les salariés aux bons réflexes, expliquer les règles, et encourager des temps sans sollicitation favorise un climat plus serein. Cela réduit la fatigue numérique et améliore la qualité de vie au travail.


En luttant contre l’infobésité, l’entreprise protège ses talents et gagne en performance. Ce travail de fond, discret mais structurant, envoie aussi un message fort en interne : ici, le numérique reste un outil, pas un poison. Et chacun a le droit — et le devoir — de reprendre le contrôle sur ses flux d’information et de réduire l’infobésité.

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