“Les femmes travaillent, les hommes triomphent”
The Daily Swile s’est penché sur une “tendance” du monde du travail que l’on peut découvrir, entre autres, dans le livre de l’écrivaine et conférencière Gill Whitty-Collins “Les femmes travaillent, les hommes triomphent” (Larousse).
L’auteure se penche sur “les biais inconscients et les codes invisibles en vigueur dans les entreprises, qui bénéficient aux hommes au détriment des femmes”. On y apprend que 90% des postes à haute responsabilité sont occupés par des hommes.
Pourquoi les femmes occupent-elle alors seulement 10% des postes de direction et pourquoi seules 7% des entreprises sont dirigées par des femmes ?
Parce qu’il existe un décalage entre les compétences et la confiance en soi. Si les entreprises figurant dans le classement Fortune (classement annuel des 500 plus grosses entreprises américaines, ndlr) dirigées par des femmes ont des résultats supérieurs à celles dirigées par des hommes, le souci vient de l’image que l’on partage tous du “leader idéal”.
Comme le souligne Gill Whitty Collins dans Welcome To The Jungle : « nous écoutons et admirons généralement la personne qui est la plus sûre d’elle, qui n’hésite pas à prendre la parole, à se lancer dans de longs discours au lieu de faire de brèves remarques… ce qui n’a rien à voir avec une réelle capacité à diriger. »
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La falaise de verre ou l’art de donner des missions impossibles
Le concept de “falaise de verre” a été découvert par les chercheurs américains Michelle Ryan et Alexander Haslam. Ces derniers ont étudié les circonstances dans lesquelles les femmes sont nommées à des postes de direction, en réponse à un article du Times qui suggérait que les femmes et les minorités, en particulier ethniques, avaient des performances inférieures en tant que leaders.
Ils ont alors découvert que les contextes dans lesquels ces nominations ont été faites étaient en “crise profonde”, ce qui peut augmenter les risques d’échec pour les femmes et leur causer du stress. Cela alimente le cercle vicieux de la falaise de verre.
D’autres études ont confirmé ce phénomène dans des situations fictives. Les femmes et les minorités sont préférées aux hommes blancs en particulier dans les situations de crise, mais de nombreuses autres variables peuvent influencer le succès ou l’échec dans des postes de direction complexes.
Une falaise de verre dans laquelle les femmes acceptent de se plonger parce qu’elles n’ont pas toujours le choix et parce que leur réussite dans une situation compliquée permettra de lever tout doute sur leurs capacités.
Être plus visible et réseauter : la solution pour ne pas tomber dans la falaise de verre
Avec sa “théorie du parapluie”, Gill Whitty Collins explique qu’il est essentiel, pour toute femme, d’inviter son supèrieur à observer de près notre travail. En effet, il ne suffit pas seulement de bien travailler, il faut également rendre notre travail visible et être soi-même visible.
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