Données de temps de travail : comment mieux les gérer en entreprise pour plus de flexibilité

Dernière mise à jour le :

Publié le :

Les entreprises européennes gèrent de mieux en mieux les données liées au temps de travail de leurs collaborateurs. Mais face à une demande de plus de flexibilité des salariés, comment les entreprises françaises peuvent améliorer leur gestion des ressources en personnel ?

Auteur / Autrice

bien calculer le temps de travail en 2023
Sommaire de l'article

47% des employés européen choisissent leur employeur en fonction des horaires et de la flexibilité

SD Worx, un des principaux fournisseurs européen de services RH, a mené une récente étude, montrant que les entreprises européennes font principalement usage des données relatives aux absences et au temps de travail pour gérer leur personnel. 

Revue 2024 des évolutions en santé sécurité

En 2024, plusieurs nouveautés en santé et sécurité au travail sont entrées en vigueur, tandis que d'autres ont été reportées à 2025 ou annulées. Téléchargez dès maintenant ce dossier de synthèse réalisé par notre partenaire les Editions Tissot, pour une revue détaillée des mesures déjà applicables, des reports à l’année prochaine, et des mesures abandonnées.

Je télécharge gratuitement

Cependant, les besoins en souplesse des salariés ont évolué : l’étude montre que 47% des employés choisissent aujourd’hui l’entreprise pour laquelle ils travaillent sur la base des heures de travail – leur étendue, les heures d’embauche et de débauche, ou encore la flexibilité. 

Il est donc important pour les entreprises françaises de mieux répondre aux attentes de leurs salariés en 2023 et de se demander quelles seraient les pistes d’amélioration qu’elles pourraient emprunter pour mieux gérer leur personnel. 

Données de temps de travail : des informations surtout quantitatives

Les données les plus fréquemment mentionnées dans les rapports d’entreprises concernent les absences (44%) et le temps de travail (44%). Le pointage est la principale source de données de temps de travail. En effet, en Europe, 69% des salariés pointeraient leur temps de travail et 55% d’entre eux utiliseraient d’ailleurs un système dédié et spécifique. 

Parmi les pays les plus studieux figurent la Norvège (56%), l’Espagne (54%), l’Allemagne (53%), la Suède (53%), la Finlande (51%) ou encore l’Italie (46%). Cette pratique est par ailleurs beaucoup moins courante aux Pays-Bas (33%) ou en France (32%). 

Les postes les plus touchés par le pointage sont les postes opérationnels (49%), les cadres (44%), les cadres moyens (37%) ou la haute direction (30%). Et les grandes entreprises :  33% des entreprises de 1 à 9 collaborateurs utilisent le pointage, 39% dans la catégorie des entreprises ayant entre 10 à 49 collaborateurs, 47% dans les PME (50 à 249 collaborateurs) et 49% dans les ETI et grandes entreprises (> 250 collaborateurs).

Abonnez-vous à la newsletter de Culture RH et recevez, chaque semaine, les dernières actualités RH.


Pour vous abonner, rechargez la page svp

Les entreprises récoltent aussi et analysent des données quantitatives : plus d’une entreprise française sur 3 (35%) renseignerait déjà les données relatives aux talents et aux compétences dans leurs rapports dédiés au personnel. L’Irlande (38%), la Finlande (38%) ont une longueur d’avance, alors que les entreprises néerlandaises (23%), suédoises (22%) et norvégiennes (20%) semblent avoir pris du retard en la matière.

La suite après la publicité

A lire également :

Comment intégrer plus de flexibilité dans les données de temps de travail ?

Encore une fois, ce sont les pays scandinaves qui sont en avance sur certaines pratiques plus flexibles autour des données de temps de travail. Une entreprise européenne sur trois investirait dans des applications qui permettraient aux employés et aux managers de renseigner et de gérer eux-mêmes leurs données, les incluant ainsi dans le processus de planification. 

Et dans ce domaine des outils dits d’employee self-service (ESS) (qui aident les collaborateurs à la saisie des données, soulageant ainsi le service du personnel), ces applications sont surtout entrées dans les usages en Scandinavie (30%) et en Irlande (29%). Elles sont bien moins courantes en France (14%), en Italie (14%) et en Autriche (15%). 

Les principales raisons de leur utilisation par les entreprises sont les demandes relatives aux absences (33%), l’enregistrement des temps de travail (32%), des notes de frais (28%) ou encore la consultation des données relatives au salaire et à la rémunération (24%).

Comme expliqué par Patrick Barazzoni, Directeur Général France chez SD Worx : “de nombreuses applications ESS mettent les données à disposition en temps réel, assurant ainsi une vision précise sur la situation à tout moment. Le self-service garantit une saisie plus rapide des données dans le système, élément primordial pour une planification du travail et du personnel efficace.”

A lire également :