Le télétravail en baisse en France… et dans toute l’Europe !
La plupart des dirigeants français semblent avoir changé d’avis sur les bienfaits du télétravail. LinkedIn a récemment publié dans un Baromètre sur l’emploi des chiffres exclusifs démontrant un net recul des emplois offrant la possibilité de télétravailler (en fonction des offres d’emploi publiées sur le site Linkedin).
En effet, en avril dernier, 9,8% des offres d’emploi publiées sur le réseau proposaient d’avoir recours à du télétravail. Mais en octobre, 6 mois plus tard, seules 6% des annonces ont été concernées. Et ce chiffre continue de baisser.
La France se situe en 9e position sur les 12 pays européens étudiés dans l’étude Linkedin. Elle se trouve loin derrière l’Espagne (18,4% des offres) ou l’Allemagne (9,4%).
Mais tous les pays européens suivent cette même courbe, avec un pic du télétravail au printemps 2022 puis une franche redescente depuis cet été.
Des dirigeants qui souhaitent plus de présentiel
Ne se contentant pas de publier des chiffres, Linkedin a essayé de les analyser en lançant un appel aux professionnels des ressources humaines. Les personnes interrogées ont beaucoup parlé des accords autour du télétravail et du travail hybride en entreprise. En effet, une étude de la Dares publiée avait souligné que le nombre d’accords d’entreprises concernant le télétravail avait été multiplié par 10 entre 2017 et 2021.
46% des professionnels considèrent les soft skills comme « stratégiques » pour l’entreprise.
Les soft skills ont été à l’honneur pendant la crise sanitaire. À présent que les confinements se sont éloignés et que l’hybridation des organisations entre dans les mœurs, comment les entreprises abordent-elles ces compétences ? Sont-elles en train de devenir des compétences comme les autres ? Ce baromètre est proposé par notre partenaire Lefebvre Dalloz Compétences.
Découvrez le en téléchargeant le Baromètre des softs skillsCependant, selon les témoignages récoltés par Linkedin, on assiste à “un rétropédalage des employeurs sur la question du télétravail depuis quelques mois”. La justification de ce retour en arrière ? “ Des raisons de contrôle, à cause de l’inactivité de certains collaborateurs” selon certains, parce que le télétravail rime encore avec désengagement, voire inactivité. et que “les salariés qui ont des velléités de télétravail intensif et de “full remote” ne sont pas bien vus chez nous car jugés peu disposés au travail d’équipe”, chez d’autres.
Pour l’entrepreneur Cyril de Sousa Cardoso, par exemple, “la réalité opérationnelle a montré que l’interaction en face-à-face était nécessaire à la performance collective et à l’épanouissement professionnel. Ce qui se passe actuellement n’est pas un recul du télétravail, mais plutôt l’atteinte d’un point d’équilibre pour un travail hybride de bon sens qui contente les salariés, mais aussi les entreprises et les managers.”