Les sujets comme la diversité et l’inclusion (D&I) sont des enjeux incontournables dans les environnements de travail. Les équipes sont de plus en plus multiculturelles et multi-compétences. Les parcours atypiques n’ont plus rien d’exceptionnels et ils font la richesse de l’écosystème de l’entreprise.
L’attente d’une équité de traitement à tous les niveaux fait sortir la D&I du statut de concept « à la mode ». C’est une nécessité pour répondre aux défis sociétaux et économiques de l’entreprise.
Cependant, pour que ces valeurs prennent vie et s’inscrivent au sein des organisations, les compétences techniques ne suffisent pas. Les compétences comportementales, émotionnelles et interpersonnelles, que l’on nomme aussi les soft skills, jouent un rôle socle dans la mise en place d’une culture d’inclusion réelle et durable.
Dans cet article, essayons de comprendre comment la diversité et l’inclusion sont favorisées par les soft skills et pourquoi elles sont incontournables dans une démarche de management des équipes moderne et humain.
Quel est le lien entre les soft skills et la diversité & inclusion ?
Les soft skills, de quoi parle-t-on ?
Les soft skills regroupent des compétences qui tiennent au comportement de l’individu, à ses émotions et ses interactions. On retrouve la communication, l’écoute, l’empathie, la gestion des conflits, l’adaptabilité, l’intelligence émotionnelle, etc.
Ce sont des qualités personnelles et interpersonnelles qui tiennent à la capacité de s’adapter aux autres et aux situations. Elles sont donc hautement importantes dans les organisations et la structuration des équipes.
La D&I est plus qu’un objectif RH
Indissociables, la D&I regroupent, pour la première, la mixité d’âge, de genre, de culture, de compétences, etc. Et, pour la seconde, la capacité à faire en sorte que chacun.e se sente à sa place, entendu.e et valorisé.e.
La D&I forment un terreau fertile pour la croissance et la performance, car elles permettent de multiplier les perspectives dans les équipes. Notamment grâce à l’innovation et la créativité.
Intégrer des profils divers et bâtir un environnement de travail sécure nécessite que le développement des soft skills soit inscrit dans la culture d’entreprise.
Quels soft skills favorisent la diversité et l’inclusion ?
L’empathie : comprendre et accepter les différences
L’empathie, ce n’est pas aussi réducteur que la capacité de se mettre à la place de son interlocuteur.trice. Cette compétence permet de percevoir les obstacles invisibles qui peuvent émerger du fonctionnement de certains individus. Il peut s’agir de préjugés inconscients ou de barrières culturelles. Les salarié.es et managers qui cultivent l’empathie se dotent d’un super pouvoir pour comprendre les perspectives des autres dans les situations qui leurs sont propres.
L’intelligence émotionnelle : renforcer la cohésion
Comme son nom l’indique, c’est la capacité à identifier, comprendre, utiliser et gérer les émotions. Les siennes ainsi que celles des autres. Cette capacité de perception permet de distinguer et décoder les émotions qui font surface dans le fonctionnement d’un groupe. L’intelligence émotionnelle est particulièrement pertinente chez les managers pour maintenir l’harmonie de son équipe et développer la cohésion dans un contexte de diversité.
La communication non-violente : prévenir et résoudre les conflits
Dans une démarche inclusive globale, les discussions peuvent être délicates autour des différences, quelles qu’elles soient. Pour que les idées puissent s’organiser et s’exprimer de manière constructive, le respect et la bienveillance sont indispensables. C’est le socle de la communication non-violente. Elle permet notamment de formuler des feedbacks ou d’exprimer ses besoins, sans crainte et sans jugement.
L’agilité : flexible et adaptable pour faire du changement une opportunité
Cette compétence permet d’accueillir le changement avec un œil, non pas résigné ou fataliste, mais plutôt créatif et porteur d’opportunité. Qu’il s’agisse d’adaptabilité (anticipation de l’imprévu) ou de flexibilité (opportunisme situationnel), l’agilité permet d’articuler les compétences de ses équipes en fonction des obstacles qu’elle rencontre.
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Développer les soft skills au service de la diversité et de l’inclusion
La formation
Pour développer les soft skills qui serviront votre démarche de diversité et d’inclusion, commencez par mettre en place un programme de formation dédié.
- Formation classique : avec un cursus horaire et une approche « one-shot », ce format de formation permet une approche collective intense et théorique des thématiques.
- Ateliers ciblés : ce format plus court permet une approche plus régulière et maintenir l’attention des équipes sur les enjeux de la communication non-violente ou encore l’intelligence émotionnelle.
Culture du feedback
Une culture du feedback au sein de vos équipes vous permettra de désamorcer les tensions, de clarifier les attentes et de renforcer la confiance entre collaborateurs. Lorsqu’il est constructif et bienveillant, le feedback permet de relever des points d’amélioration en ménageant toujours l’estime de soi et en favorisant un environnement où chacun.e se sent libre de s’exprimer et d’apprendre.
Mentorat
Encouragez la transmission des savoirs et des valeurs inclusives grâce au mentorat. Il permet non seulement de partager des compétences techniques, mais aussi et surtout, des expériences de vie. Le système de mentorat inversé est également pertinent pour renforcer l’inclusion en valorisant les différences.
Sensibilisation
Lutter contre les stéréotypes qui freinent l’inclusion permet de favoriser la diversité en entreprise. Ces stéréotypes influencent inconsciemment les décisions des recruteurs et managers. La sensibilisation à ces biais inconscients permet d’identifier et de déconstruire les préjugés.
Charte de la diversité
Outil d’ancrage d’une culture d’entreprise, la charte de la diversité vous engage concrètement à respecter la diversité et à lutter contre les discriminations dans les processus RH ou l’organisation des équipes et du management. La charte vous permet de renforcer l’image inclusive de l’entreprise et attire des talents d’horizons différents.
Les soft skills : levier pour un leadership inclusif
Le rôle des managers dans la promotion des soft skills
Pour une culture D&I complète et assumée, les managers doivent être des modèles et posséder les soft skills pertinents, mais aussi savoir les inculquer et les promouvoir. Leur rôle est central et s’étend d’une haute conscience des spécificités de ses salarié.es à une réelle capacité de prise de recul et de remise en question.
Prendre conscience des biais inconscients
Obstacles courants à l’inclusion, mais souvent invisibles, les biais inconscients peuvent avoir un impact considérable sur la perception de la diversité. Des compétences comme la prise de conscience de ses propres biais et l’auto-évaluation sont des soft skills incontournables pour un leadership inclusif.
Encourager la diversité de points de vue
La communication et la gestion de projets sont des soft skills qui permettent aux managers et dirigeants de mieux intégrer la diversité des points de vue au sein de leurs équipes. En valorisant les contributions individuelles, on constate que l’environnement de travail s’organise harmonieusement pour faire de la place à la créativité et à la résolution de problèmes. Quand l’innovation et la performance économique progressent main dans la main.
Équité dans la gestion de carrière
L’égalité de traitement pour tous.tes les collaborateurs.trices est une des dimensions du leadership inclusif, qui ne se limite pas à promouvoir la diversité. Pour assurer cette équité, les managers doivent évaluer la performance sur des critères objectifs et transparents. Par ailleurs, l’impact des politiques de D&I mises en place peut être mesuré grâce à des outils, comme le baromètre de diversité. Il garantit une réelle diversité dans la gestion des ressources humaines.
Impact des soft skills sur la diversité et l’inclusion
Indicateurs de mesure spécifiques pour évaluer les soft skills et l’inclusion
Le niveau de satisfaction, le taux de rétention ou de turn-over et la fréquence des conflits sont des indicateurs pertinents pour mesurer l’impact des soft skills sur la diversité et l’inclusion. Pour recueillir certaines données, vous pouvez utiliser des questionnaires dématérialisés, par exemple.
Témoignages et retours d’expérience comme éléments de mesure
Les témoignages des salarié.es sont de précieux indicateurs du climat inclusif de l’entreprise. Ces retours permettent de mettre en avant des réalités du terrain et de comprendre où se situent les difficultés dans les interactions interpersonnelles, mais aussi d’identifier les leviers d’amélioration.
Actions concrètes pour les DRH
Recrutement inclusif et égalité des chances
L’étape du recrutement de collaborateur.trice n’échappe pas aux bénéfices du développement des soft skills. C’est le cas des recrutements inclusifs qui font appel à des techniques pour reconnaître et dépasser leurs biais inconscients. La diversité de profil qu’assure les principes de non-discrimination enrichit les futures équipes.
Intégration de personnes en situation de handicap
Pour renforcer l’inclusion, l’intégration de travailleurs handicapés est une priorité. On pense aux aménagements de postes, mais également à des initiatives visant à sensibiliser les équipes aux handicaps visibles et invisibles.
Soutenir les carrières des minorités
Une culture d’entreprise tournée vers la D&I doit s’engager en faveur de l’égalité professionnelle et soutenir activement les carrières des personnes éloignées de l’emploi comme les femmes, les seniors ou les jeunes de moins de 26 ans. Inclure des plans d’action pour identifier et lever les freins à l’emploi vous identifie comme un.e acteur.rice majeur.e de la D&I.
Conclusion
Les soft skills, fondements d’une inclusion authentique
Dans un contexte professionnel où la diversité est une richesse, les soft skills apparaissent comme la pierre angulaire d’une inclusion authentique. Au-delà de la compétence technique, les organisations doivent reconnaître la valeur des compétences humaines dans la construction d’une culture inclusive et durable. Investir dans les soft skills, c’est non seulement assurer le bien-être et la cohésion des équipes, mais aussi favoriser l’innovation et la performance.
Pour les dirigeants et responsables RH, les soft skills ne sont pas seulement un “plus” mais bien une compétence centrale pour le management de demain, qui repose sur l’écoute, la collaboration et la célébration des différences.
Pour que la D&I deviennent une véritable richesse, les entreprises doivent investir dans des actions concrètes, se former et former leurs équipes et s’engager à promouvoir cette culture et ces valeurs. Dans ce contexte, les responsables RH ont un rôle central à jour pour favoriser la diversité et garantir l’inclusion dans les aspects de la vie professionnelle. La diversité n’est pas une contrainte : c’est un atout, une source de créativité et un levier pour bâtir l’entreprise de demain.
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