IA et RH : où en est-on ? 

L’essor de l’IA générative en entreprise : où en sommes-nous en 2024 ?

D’après le Baromètre IA Gen : Quels usages professionnels et personnels en France ? de Magellan Partners, l’IA générative se diffuse rapidement dans les entreprises françaises, où elle transforme de nombreuses pratiques. 

Les entreprises en France, et plus largement dans le monde, explorent ce potentiel pour automatiser et optimiser les processus, principalement dans des tâches administratives et de support. Pourtant, 45 % des salariés déclarent ne pas savoir s’ils ont l’autorisation d’utiliser l’IA dans leur travail, mais aimeraient l’essayer.

De plus, 14 % l’utilisent sans autorisation explicite de leur entreprise, soulignant le besoin d’un cadre clair pour cette technologie.

L’IA générative promet une transformation massive du travail, mais ses implications suscitent des inquiétudes. Environ 36 % des salariés craignent pour la sécurité de leur emploi à cause de l’IA (Boston Consulting Group, juin 2023). 

Le potentiel de disruption est important : d’après une étude de Goldman Sachs en mai 2023, 300 millions d’emplois dans le monde pourraient être impactés par l’IA générative, et 60 % des emplois dans les économies avancées sont concernés (FMI, janvier 2024). Les RH se retrouvent en première ligne pour accompagner cette mutation et répondre aux besoins d’adaptation des compétences.

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Les défis pour les RH : formation, encadrement et perception de l’IA

Malgré son potentiel, l’IA générative reste méconnue pour la majorité des utilisateurs. Près de 74,5 % des répondants indiquent une maîtrise entre inexistante et moyenne de ces outils, rendant la formation essentielle pour en tirer parti dans les organisations. 

Pour les services RH, l’enjeu est d’accompagner les collaborateurs dans cette transition technologique. À ce jour, seulement 10 % des utilisateurs estiment tirer pleinement parti des capacités de l’IA générative, un chiffre révélateur du chemin qui reste à parcourir pour intégrer ces technologies de manière efficace et stratégique.

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Cette lacune dans les compétences s’accompagne d’un manque de régulation interne. Les salariés ne savent pas s’ils ont le droit ou pas d’utiliser l’IA et dans quel cadre. Ce flou réglementaire souligne l’urgence de clarifier l’encadrement de l’IA au sein des entreprises pour prévenir des usages inappropriés et s’assurer que son adoption respecte les normes de l’organisation.

En matière de perception, l’IA générative est souvent vue comme un outil isolé plus que comme une brique stratégique. Les données du baromètre de Magellan Partners montrent que 82 % des utilisateurs se tournent vers l’IA pour gagner en efficacité dans la rédaction de textes, et 66 % pour optimiser leur productivité.

Pour que l’IA atteigne tout son potentiel, elle doit être pensée comme un levier de transformation, et non comme un simple outil de support.

Freins et barrières : RSE et éthique, enjeux de formation

Les barrières à l’adoption de l’IA générative sont multiples et souvent liées aux enjeux de responsabilité sociale et de réglementation. Près de 57 % des utilisateurs qui n’ont pas recours à l’IA dans leur vie personnelle évoquent des raisons de RSE pour justifier ce choix, tandis que 16 % indiquent le manque de formation comme un frein majeur dans leur adoption professionnelle.

Le manque d’accès à l’IA, lié à une réglementation floue, est également cité par 16 % des répondants comme un frein à l’usage professionnel de l’IA générative.

Ces obstacles soulignent la nécessité pour les entreprises de sensibiliser leurs collaborateurs aux enjeux et aux possibilités de l’IA générative. En effet, plus un collaborateur maîtrise l’IA, plus il en perçoit l’impact de manière positive.

Les utilisateurs ayant un niveau avancé d’IA considèrent majoritairement que cette technologie rend leur travail plus intéressant, contrairement aux salariés qui en manquent.

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