Le retour à l’emploi des RH : est-ce plus facile ?

Un marché du travail RH en pleine mutation

Une étude du cabinet de recrutement FoxRH sur le retour à l’emploi des professionnels RH met en lumière une réalité contrastée : si une majorité retrouve rapidement un poste, d’autres font face à des difficultés liées à la contraction du marché et à la transformation des métiers RH.

Malgré une fonction perçue comme stratégique, les professionnels RH ne sont pas à l’abri des évolutions du marché du travail. Près de 49,5 % des répondants constatent une baisse des opportunités d’emploi, notamment due à la digitalisation des processus et à la rationalisation des effectifs RH. La flexibilisation des contrats et la concentration des postes dans certaines zones géographiques accentuent ces disparités.

Cependant, la capacité de rebond des professionnels RH reste relativement forte. 52 % des RH retrouvent un emploi en moins de trois mois, tandis que 26 % mettent entre 4 et 6 mois. 

Mais cette moyenne cache des inégalités : 22 % mettent plus de six mois, une période marquée par des arbitrages difficiles et des questionnements professionnels. L’âge joue aussi un rôle : 36,4 % des RH estiment que ce critère a freiné leur retour à l’emploi, notamment pour les seniors, jugés trop coûteux ou moins adaptables aux nouvelles pratiques digitales.

Par ailleurs, la nature des contrats retrouvés est variée : 48 % des RH signent un CDI, tandis que 21,4 % retrouvent un emploi en CDD. 7,1 % deviennent freelances, souvent par nécessité (55 % d’entre eux n’ayant pas trouvé d’alternative).

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Les leviers et les obstacles du retour à l’emploi en RH

Les professionnels RH savent que la recherche d’emploi repose sur des stratégies bien définies. 

Le réseau et les intermédiaires du recrutement sont essentiels :

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• 29,1 % des RH trouvent leur emploi via un cabinet de recrutement,
• 20,8 % passent par des plateformes d’offres d’emploi,
• 17,5 % activent leur réseau personnel,
• 15,2 % utilisent les réseaux sociaux professionnels.

Pourtant, 55 % des RH en transition ne bénéficient d’aucun accompagnement, ce qui peut ralentir leur recherche. La formation continue est un levier sous-exploité alors qu’elle est de plus en plus stratégique, notamment sur les outils digitaux et la gestion des talents. 

Seuls 3,1 % des RH en transition reprennent des études, preuve que l’investissement dans la montée en compétences reste limité.

Retrouver un emploi ne signifie pas toujours progresser. Près de 29,1 % des RH doivent accepter une baisse salariale, tandis que 43,7 % voient leur rémunération augmenter et 27,2 % retrouvent un salaire équivalent. 

Par ailleurs, 50 % des RH jugent leur nouveau poste plus intéressant, mais 27 % le considèrent comme moins stimulant que le précédent.

Les solutions existent pour fluidifier le retour à l’emploi : développer un accompagnement spécifique pour les RH en recherche, encourager la formation et lutter contre les discriminations liées à l’âge. 

Comprendre les dynamiques de ce marché en mutation permet d’anticiper les tendances et de transformer le retour à l’emploi en une opportunité plutôt qu’une contrainte.

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