Ghosting : pourquoi 57% des candidats et recruteurs en sont adeptes ?

Ghosting : pourquoi 57% des candidats et recruteurs en sont adeptes ?
Adeline Lajoinie

Le recrutement semble être victime d’une étrange pratique : le ghosting. Candidats comme recruteurs peuvent ainsi disparaître à tout moment, sans crier gare. Pourquoi le ghosting est-il si “populaire” durant les phases de recrutement ?

Le Ghosting en recrutement, qu’est-ce que c’est ? 

Le “ghosting” en recrutement se réfère à la situation où un candidat cesse soudainement de répondre aux communications pendant le processus de sélection, ne se présente pas à l’entretien ou même ne se présente pas le premier jour de travail. 

C’est un problème croissant, comme le montre une enquête d’Indeed en 2021, qui a révélé que 28% des chercheurs d’emploi aux États-Unis avaient “ghosté” un employeur, contre 18% en 2019. Du côté des employeurs, 76% ont déclaré avoir été “ghostés” au cours des 12 derniers mois.

Ce comportement peut révéler un problème plus profond au sein de votre organisation, par exemple, un manque d’engagement des candidats envers votre équipe, entreprise ou poste. Plutôt que d’exprimer leur désintérêt, ils choisissent de disparaître soudainement. 

Cela peut entraîner des conséquences importantes sur l’efficacité du processus de recrutement et d’embauche, car les équipes peuvent perdre beaucoup de temps à présélectionner des candidats peu motivés et à les attendre pendant les entretiens.

Bien que le “ghosting” ne soit pas un phénomène nouveau, la pandémie de COVID-19 semble avoir exacerbé le problème. Avec un marché du travail plus favorable aux candidats, de plus en plus d’entre eux choisissent de “ghoster” un test, un entretien, ou même un premier jour de travail. 

Cela a un impact négatif sur les recruteurs et les chercheurs d’emploi, car cela entraîne une perte de temps, une dévalorisation et un découragement pour les travailleurs “ghostés”, et peut nuire à la réputation de l’entreprise qui pratique le “ghosting”. 

En outre, la digitalisation du processus de recrutement, accélérée par la pandémie, semble faciliter ce comportement, car elle réduit la pression des conventions sociales et l’engagement des deux parties.

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Une étude récente menée conjointement par Indeed et OpinionWay indique que 57% des chercheurs d’emploi ont déjà arrêté de communiquer avec un recruteur parce qu’ils ne voulaient pas poursuivre une offre ou un entretien.

55% admettent avoir déjà coupé tout contact avec un recruteur parce que celui-ci ne fournissait pas de réponses à des questions importantes pour eux, comme le salaire ou les modalités de télétravail au sein de l’entreprise. Il est à noter que ce pourcentage est identique du côté des recruteurs.

En effet, 57% des recruteurs avouent avoir déjà interrompu la communication avec un candidat au moins une fois, après avoir commencé à discuter avec lui dans le contexte d’un recrutement.

47% reconnaissent même l’avoir fait à plusieurs reprises.

De l’autre côté, 12% des chercheurs d’emploi affirment avoir été victimes de ghosting par des recruteurs à plusieurs occasions.

Comme le souligne Eric Gras, Spécialiste du marché de l’emploi chez Indeed en France : “Le « savoir-être » et les « soft skills» ayant une importance considérable dans le recrutement, nous alertons les chercheurs d’emploi sur le potentiel impact du ghosting sur leur carrière, même dans un marché de l’emploi qui leur est actuellement très favorable”.

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Adeline Lajoinie

Journaliste et Rédactrice Web SEO, j'ai promené ma plume dans les colonnes de nombreux journaux. Depuis plus de 10 ans, c'est surtout le digital qui profite de mes mots, pour des rédactions web parfaitement bien référencées, dans tous les domaines.