Télétravail et productivité : quel lien ?
Les études autour du télétravail se succèdent, avec des résultats parfois contradictoires.
Un article récent de La Voix du Nord met en lumière les conclusions d’une recherche menée par le MIT, révélant une baisse significative de la productivité chez les employés en télétravail.
Cette étude indique que les nouveaux salariés travaillant entièrement à distance voient leur productivité diminuer en moyenne de 18%.
Par ailleurs, une analyse similaire de l’Université de Stanford confirme cette tendance, notant une réduction de 10 à 20% de la productivité en télétravail. Les difficultés majeures identifiées incluent des défis en matière de communication et de coordination entre les équipes, qui s’avèrent moins efficaces comparées à un travail en présence physique.
Parallèlement, une autre étude de Flex Index soulignait, elle, les risques d’un retour au bureau, révélant des liens intéressants entre les politiques de télétravail et la performance économique des entreprises.
Il apparaît ici que les entreprises qui offrent à leurs employés la liberté de choisir leur lieu de travail, ou celles opérant entièrement à distance, ont connu une augmentation de 21% de leur chiffre d’affaires entre 2020 et 2022.
En comparaison, celles qui ont exigé de leurs salariés un retour au bureau, que ce soit quelques jours par semaine ou à plein temps, n’ont enregistré qu’une croissance de 5%.
Cette différence notable de 16 points soulève des questions sur le rôle du télétravail dans la croissance d’une entreprise. Bien que la politique flexible de télétravail ne soit pas un facteur direct de croissance, elle peut être interprétée comme un indicateur de la confiance qu’un employeur accorde à ses salariés, ce qui pourrait influencer positivement la performance de l’entreprise.
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Retour au bureau : les PDG sont pour… Et les salariés ?
Alors que Zoom (à l’instar de Google, Meta ou Amazon) exigeait cet été un retour de ses salariés au bureau au moins deux jours par semaine, des entreprises françaises ont également rappelé leurs équipes dans leurs bureaux dernièrement, comme Publicis ou Groupama immobilier.
Et le mouvement risque de s’intensifier. Comme le souligne l’étude 2023 CEO Outlook de KPMG, deux tiers des PDG interrogés souhaitent un retour total au présentiel, d’ici 3 ans au maximum.
Autre étude, venant corroborer ces chiffres, celle de Slack et Opinion Way : une majorité d’entreprises (82%) ont encouragé ou imposé le retour au travail en présentiel, avec 71% d’entre elles fixant des jours de présence obligatoires.
Cette tendance au retour physique au bureau se heurte à une perception de pression ressentie par 46% des employés, alors que les modalités de télétravail varient grandement.
Certains employés bénéficient de la flexibilité de venir au bureau à leur guise (27%), tandis que d’autres suivent un accord informel entre collègues (25%) ou une entente tacite avec la direction pour une présence partielle (24%).
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Je télécharge le guideUn travail hybride majoritairement accepté
La principale incitation pour les Français (70%) à retourner au bureau réside dans des avantages financiers supplémentaires, tels que la prise en charge des frais de transport, des repas, ou l’accès à un service de conciergerie.
Pour 66% des travailleurs, réduire la distance domicile-travail est également un facteur clé, tout comme l’adoption de nouvelles technologies dans leur routine professionnelle (56%).
Concernant les différentes générations et leur rapport au travail, 36% des personnes interrogées estiment que le télétravail a nui aux relations intergénérationnelles, un sentiment plus marqué chez les moins de 35 ans (43%) que chez les plus de 50 ans (28%).
En outre, 30% des travailleurs associent le retour au bureau à une baisse de productivité, traduite par un temps de travail allongé de 5 à 15 minutes supplémentaires par heure.
Cette augmentation du temps de travail affecte surtout les moins de 35 ans (81% d’entre eux). Un équilibre semble s’établir avec le concept de travail hybride, combinant présence en bureau et télétravail.
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