Un retour au bureau qui se fait avec beaucoup de stress

Un retour au bureau qui se fait avec beaucoup de stress
Adeline Lajoinie

Si le full tรฉlรฉtravail est loin, mรชme trรจs loin, de faire l’unanimitรฉ, la flexibilitรฉ est, elle, plus que plรฉbiscitรฉe par l’ensemble des salariรฉs. Mais qu’attendent-ils rรฉellement de la flexibilitรฉ du travail ?

Comment se passe le retour au bureau des salariรฉs ? Aprรจs une pรฉriode compliquรฉe, oรน le travail hybride sโ€™est imposรฉ, il semble que le retour en entreprise soit compliquรฉ pour certainsโ€ฆ

Stress et anxiรฉtรฉ en hausse depuis le retour au bureau

Future Forum, un think tank dโ€™analyse des politiques publiques, vient de publier une enquรชte portant sur 10 000 actifs aux ร‰tats-Unis, en Australie, en France, en Allemagne, au Japon et au Royaume-Uni. Une enquรชte qui porte comme titre โ€œInflexible return-to-office policies are hammering employee experience scoresโ€ : โ€œle manque de flexibilitรฉ autour des conditions de retour au travail impacte les rรฉsultats des employรฉsโ€. 

Ce think tank, initiรฉ par Slack, plateforme de communication collaborative, prรดne lโ€™usage des outils numรฉriques de travail ร  distance. Mais les rรฉsultats de lโ€™enquรชte restent frappants : 34% des salariรฉs sont de retour au bureau ร  temps plein (5 jours par semaine).

Et le stress et lโ€™anxiรฉtรฉ liรฉs au travail ont atteint leur plus haut niveau depuis le dรฉbut de lโ€™รฉtude, durant lโ€™รฉtรฉ 2020 : ils ont augmentรฉ de 28% par rapport au dernier trimestre et lโ€™รฉquilibre entre vie professionnelle et vie privรฉe a chutรฉ de 17% dโ€™un trimestre ร  lโ€™autre.

Abonnez-vous ร  la newsletter de Culture RH et recevez, chaque semaine, les derniรจres actualitรฉs RH.


The reCAPTCHA verification period has expired. Please reload the page.

Des envies de dรฉpart chez les salariรฉs souffrant dโ€™un manque de flexibilitรฉ

Lโ€™un des rรฉsultats de ce manque de flexibilitรฉ dans les horaires pourrait รชtre, chez certains, un dรฉpart de leur poste actuel. En effet, les salariรฉs qui nโ€™ont pas (ou peu) la libertรฉ dโ€™amรฉnager leurs horaires de travail sont 2,6 fois plus susceptibles de chercher un nouvel emploi au cours de lโ€™annรฉe ร  venir, par rapport ร  ceux qui bรฉnรฉficient de flexibilitรฉ horaire.

๐Ÿ“ Enquรชte sur la BDESE 2024 : votre avis compte

ย  ย  ย  Les Editions Tissot lancent pour la 3รจme annรฉe le baromรจtre de la BDESE, afin de dresser une situation rรฉaliste de son dรฉploiement dans les entreprises franรงaises. Votre contribution en tant que professionnel des Ressources Humaines est prรฉcieuse. Rรฉpondez ร  l'enquรชte en tout juste 4 minutes :) Cette enquรชte vous est proposรฉe par notre partenaire Les Editions Tissot.

Je participe

Cet effet pourrait รชtre plus prononcรฉ chez les femmes, les personnes de couleur et les parents qui travaillent (en particulier les mรจres qui travaillent), qui continuent de montrer un intรฉrรชt pour une plus grande flexibilitรฉ des horaires et des lieux de travail.

La suite aprรจs la publicitรฉ

Le taux monte ร  58% pour les ยซ travailleurs du savoirยป (ceux qui ne produisent pas de marchandises ou de services), qui sont prรชts ร  changer d’emploi si on les oblige ร  revenir trop souvent au bureau. Mais seuls 7,2% des sondรฉs prรฉvoient de chercher un nouvel emploi. 12,9% sont susceptibles dโ€™en chercher un nouveau, 38% lโ€™envisagent sans certitude et 41,9% ne comptent pas quitter leur emploi.

Un point important ร  considรฉrer pour les employeurs, par exemple dans les secteurs en tension comme chez les dรฉveloppeurs sรฉniors.

30% des salariรฉs franรงais aimeraient ne revenir au bureau que 3 ร  4 jours par semaine

En France, plus de la moitiรฉ des sondรฉs envisagent de changer dโ€™emploi si le modรจle hybride nโ€™est plus appliquรฉ dans leur entreprise. Mais comment souhaitent-ils travailler ?

  • Prรจs dโ€™un salariรฉ sur 4 souhaite travailler au bureau 5 jours par semaine.
  • Prรจs dโ€™un salariรฉ sur 3 prรฉfรจre y revenir 3 ร  4 jours par semaine.
  • 28% optent pour 1 ร  2 jours par semaine.
  • 12% aimeraient ne travailler au bureau que quelques jours par mois.
  • Seuls 5% des rรฉpondants voudraient passer intรฉgralement au tรฉlรฉtravail.

On retrouve รฉgalement dans cette enquรชte un clivage entre les cadres et les non-cadres. Les employรฉs non-cadres, soumis ร  une pression accrue de leur hiรฉrarchie pour un retour au bureau, sont 2 fois plus susceptibles que les cadres de travailler au bureau cinq jours par semaine.

Les scores de satisfaction des non-cadres en matiรจre d’รฉquilibre entre vie professionnelle et vie privรฉe sont infรฉrieurs de 40% par rapport ร  ceux de leurs supรฉrieurs. Ils ont baissรฉ 5 fois plus vite que ceux des cadres au cours du dernier trimestre.

Partager l'article

Adeline Lajoinie

Journaliste et Rรฉdactrice Web SEO, j'ai promenรฉ ma plume dans les colonnes de nombreux journaux. Depuis plus de 10 ans, c'est surtout le digital qui profite de mes mots, pour des rรฉdactions web parfaitement bien rรฉfรฉrencรฉes, dans tous les domaines.