Un retour au bureau qui se fait avec beaucoup de stress

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Si le full télétravail est loin, même très loin, de faire l'unanimité, la flexibilité est, elle, plus que plébiscitée par l'ensemble des salariés. Mais qu'attendent-ils réellement de la flexibilité du travail ?

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Comment se passe le retour au bureau des salariés ? Après une période compliquée, où le travail hybride s’est imposé, il semble que le retour en entreprise soit compliqué pour certains…

Stress et anxiété en hausse depuis le retour au bureau

Future Forum, un think tank d’analyse des politiques publiques, vient de publier une enquête portant sur 10 000 actifs aux États-Unis, en Australie, en France, en Allemagne, au Japon et au Royaume-Uni. Une enquête qui porte comme titre “Inflexible return-to-office policies are hammering employee experience scores” : “le manque de flexibilité autour des conditions de retour au travail impacte les résultats des employés”. 

Ce think tank, initié par Slack, plateforme de communication collaborative, prône l’usage des outils numériques de travail à distance. Mais les résultats de l’enquête restent frappants : 34% des salariés sont de retour au bureau à temps plein (5 jours par semaine).

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Et le stress et l’anxiété liés au travail ont atteint leur plus haut niveau depuis le début de l’étude, durant l’été 2020 : ils ont augmenté de 28% par rapport au dernier trimestre et l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée a chuté de 17% d’un trimestre à l’autre.

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Des envies de départ chez les salariés souffrant d’un manque de flexibilité

L’un des résultats de ce manque de flexibilité dans les horaires pourrait être, chez certains, un départ de leur poste actuel. En effet, les salariés qui n’ont pas (ou peu) la liberté d’aménager leurs horaires de travail sont 2,6 fois plus susceptibles de chercher un nouvel emploi au cours de l’année à venir, par rapport à ceux qui bénéficient de flexibilité horaire.

Cet effet pourrait être plus prononcé chez les femmes, les personnes de couleur et les parents qui travaillent (en particulier les mères qui travaillent), qui continuent de montrer un intérêt pour une plus grande flexibilité des horaires et des lieux de travail.

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Le taux monte à 58% pour les « travailleurs du savoir» (ceux qui ne produisent pas de marchandises ou de services), qui sont prêts à changer d’emploi si on les oblige à revenir trop souvent au bureau. Mais seuls 7,2% des sondés prévoient de chercher un nouvel emploi. 12,9% sont susceptibles d’en chercher un nouveau, 38% l’envisagent sans certitude et 41,9% ne comptent pas quitter leur emploi.

Un point important à considérer pour les employeurs, par exemple dans les secteurs en tension comme chez les développeurs séniors.

30% des salariés français aimeraient ne revenir au bureau que 3 à 4 jours par semaine

En France, plus de la moitié des sondés envisagent de changer d’emploi si le modèle hybride n’est plus appliqué dans leur entreprise. Mais comment souhaitent-ils travailler ?

  • Près d’un salarié sur 4 souhaite travailler au bureau 5 jours par semaine.
  • Près d’un salarié sur 3 préfère y revenir 3 à 4 jours par semaine.
  • 28% optent pour 1 à 2 jours par semaine.
  • 12% aimeraient ne travailler au bureau que quelques jours par mois.
  • Seuls 5% des répondants voudraient passer intégralement au télétravail.

On retrouve également dans cette enquête un clivage entre les cadres et les non-cadres. Les employés non-cadres, soumis à une pression accrue de leur hiérarchie pour un retour au bureau, sont 2 fois plus susceptibles que les cadres de travailler au bureau cinq jours par semaine.

Les scores de satisfaction des non-cadres en matière d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée sont inférieurs de 40% par rapport à ceux de leurs supérieurs. Ils ont baissé 5 fois plus vite que ceux des cadres au cours du dernier trimestre.