Quelle place pour l’expérience collaborateur en entreprise aujourd’hui ?
Une récente étude menée par Ipsos pour Insign révèle des tendances intéressantes sur la place de l’expérience collaborateur dans les entreprises.
QVCT : 4 tendances incontournables en 2025
A travers 20 pages de réflexions et 25 cas pratiques, notre partenaire Gymlib vous propose un livre blanc exclusif et gratuit qui décrypte les nouvelles attentes des salariés en matière de bien-être au travail.
Je télécharge le livre blancEn effet, l’expérience collaborateur est désormais un sujet prioritaire pour les décideurs, mais son impact reste difficile à mesurer. Dans cette étude, 84 % des décideurs la classent parmi leurs cinq principales priorités, juste après le recrutement et la réputation de l’entreprise.
Cependant, malgré sa place stratégique, 60 % des décideurs reconnaissent ne pas avoir de moyens suffisants pour évaluer son retour sur investissement.
L’une des principales difficultés rencontrées est l’absence de valeurs et d’indicateurs clairs pour mesurer son efficacité économique. Bien que l’impact sur la fidélisation des collaborateurs soit évident, il reste encore complexe de démontrer un lien direct avec la performance économique de l’entreprise.
65 % des décideurs estiment que l’expérience collaborateur a un impact sur la rentabilité, mais seulement 24 % d’entre eux utilisent des indicateurs pour le prouver.
L’étude met aussi en lumière l’importance de la dimension culturelle dans l’expérience collaborateur. 43 % des entreprises, toutes tailles confondues, jugent que la culture d’entreprise est l’élément le plus influent sur l’expérience collaborateur, particulièrement dans les grandes entreprises où l’enjeu est de fédérer les équipes autour d’une vision commune.
Les petites structures, quant à elles, se concentrent plus sur les aspects technologiques et l’optimisation des processus.
Malgré ces progrès, l’expérience collaborateur est encore souvent perçue comme un sujet secondaire, et son lien avec la rentabilité est souvent sous-estimé. 43 % des décideurs estiment que son principal impact se situe dans l’amélioration de la fidélisation des collaborateurs, mais un grand nombre de structures ne savent toujours pas exploiter pleinement son potentiel.
L’avenir de l’expérience collaborateur semble alors dépendre largement de la capacité des entreprises à investir davantage et à l’intégrer dans une démarche plus structurée et mesurable.
A lire également :
- 7 enjeux RH incontournables en 2025
- Temps de pause au travail : quelles obligations ? Que dit le Code du travail ?
- Engagement des collaborateurs : comment le maintenir ?
Le turnover, une réalité assez mal maîtrisée
Le turnover, intimement lié à l’expérience collaborateur, reste un défi majeur pour les entreprises, pourtant 81 % des décideurs RH sous-évaluent son coût réel, selon l’étude Ipsos x Insign.
Ce manque de prise de conscience empêche de mesurer précisément l’impact financier des départs et freine les investissements dans des stratégies efficaces de fidélisation.
Alors que 54 % des DRH considèrent l’expérience collaborateur comme une priorité stratégique, seule une entreprise sur trois dispose d’une démarche structurée pour la valoriser. Ce paradoxe reflète un manque d’outils concrets et de méthodologies adaptées.
Seuls 36 % des décideurs considèrent la réduction du turnover comme un indicateur clé, alors même que remplacer un talent peut coûter entre 6 et 9 mois de salaire annuel.
L’absence d’indicateurs précis constitue l’un des freins majeurs à la structuration d’une véritable stratégie d’expérience collaborateur. 43 % des entreprises placent la fidélisation parmi leurs priorités, mais sans outils de mesure concrets, elles peinent à prouver le retour sur investissement de leurs actions.
Pour Insign, il est essentiel d’aligner l’expérience collaborateur avec l’expérience client, en renforçant la marque employeur et en développant des outils de mesure fiables. Intégrer pleinement l’expérience collaborateur dans la stratégie globale d’entreprise permettrait non seulement de limiter les coûts liés au turnover, mais aussi d’améliorer la compétitivité.
Car, comme le souligne Damien Schoennahl, Directeur Général Délégué chez Insign, “les dirigeants n’investissent pas dans ce qu’ils ne peuvent mesurer”.
Structurer une expérience collaborateur performante n’est donc plus une option, mais une nécessité pour assurer la pérennité des entreprises.
A lire également :
- Prévention de la santé mentale des collaborateurs : vers un nouvel enjeu de la QVCT ?
- Indicateurs RH : Quels sont les KPI RH incontournables ?
- Entretien de départ : comment le construire et améliorer la culture d’entreprise ?