La parentalité, toujours un frein à l’emploi des femmes ?

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On le sait, être une femme dans le monde du travail oblige à faire face à de nombreuses inégalités. Qu’en est-il quand on est femme et mère ?

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Une parentalité qui réduit l’activité professionnelle des femmes

L’arrivée d’un enfant bouleverse l’organisation d’un foyer. Souvent, ce sont les mères qui réduisent ou arrêtent leur activité professionnelle pour s’occuper de leur enfant. Une étude récente de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) met en lumière cette inégalité persistante.

En 2021, dans 42 % des couples avec jeunes enfants, les mères sont plus éloignées de l’emploi que les pères. En comparaison, seuls 8 % des pères se retrouvent dans cette situation.

Le temps partiel ou l’arrêt total d’activité sont des solutions courantes pour concilier vie familiale et professionnelle. L’étude révèle que six fois plus de mères que de pères ne travaillent pas à temps complet pour des raisons liées aux enfants.

Ce phénomène est particulièrement marqué chez les mères employées et ouvrières, qui rencontrent plus de contraintes financières et organisationnelles que les cadres. Ainsi, 44 % des mères employées ou ouvrières travaillent à temps plein, contre 74 % des mères cadres.

La garde parentale non choisie est également un facteur clé de cet éloignement. Faute de solutions de garde adaptées, de nombreuses mères se voient contraintes de rester à la maison pour s’occuper de leur enfant.

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Elles passent en moyenne 22 heures seules avec leur enfant en semaine, contre moins de 5 heures pour les pères. Cette responsabilité pèse sur leur évolution professionnelle et leur employabilité.

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Une évolution vers plus d’égalité, mais encore lente

Malgré ce constat, des progrès sont visibles. L’étude de la Drees souligne que, si en 2002 seuls 36 % des couples avaient une situation d’emploi similaire, ce chiffre est monté à 50 % en 2021.

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Cette amélioration est principalement due à une plus grande implication des femmes dans le monde du travail, et non à un partage plus équilibré des responsabilités parentales. En effet, la participation des pères à la vie familiale reste encore limitée.

Les différences sociales jouent aussi un rôle déterminant. Les mères cadres ont davantage de ressources pour maintenir leur activité professionnelle, grâce à des conditions de travail plus flexibles et un accès plus aisé aux solutions de garde.

À l’inverse, les mères employées et ouvrières rencontrent plus de difficultés à articuler travail et vie familiale, souvent en raison d’horaires rigides ou de revenus insuffisants pour financer une garde d’enfant.

Cette inégalité structurelle a des conséquences directes sur les carrières féminines. La maternité est un frein à l’évolution salariale et à l’accès aux postes à responsabilités. Les interruptions de carrière et le temps partiel subis renforcent le plafond de verre, limitant les opportunités professionnelles des femmes.

Face à ce constat, des solutions existent. L’amélioration de l’accès aux crèches, la mise en place d’horaires flexibles et une meilleure répartition des congés parentaux entre les deux parents pourraient contribuer à réduire ces inégalités. 


La parentalité ne devrait plus être un frein à l’emploi des femmes, mais un enjeu partagé par l’ensemble de la société.

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